Analyse des représentations des étudiants vis-à-vis de la prise de notes

Le discours

   Le terme « discours » est défini J. Dubois (1981) comme « l’enchainement de phrases » par la production de cette succession de phrases suppose « un locuteur et un auditeur et la volonté pour le premier d’influencer de quelque manière l’auditeur » (ClaireBlanche. Benveniste, 1990). Jean-Michel ADAM (1989) le définit également comme étant « un énoncé caractérisable certes par des propriétés textuelles, mais surtout comme un acte de discours accompli dans une situation (participants, institutions, lieu et temps) ». Mais d’autres définitions ont aussi été données pour le concept « discours », d’où la diversité des disciplines qui l’utilisent. C’est dans les années soixante que ce domaine de recherche a été ouvert au sein des sciences du langage. Il entretient avec la linguistique des rapports complexes. D’un côté, parce qu’il se situe « à la fois hors du champ de la discipline (puisqu’excédant les limites de la phrase) et à l’intérieur (les données sur lesquelles le linguiste travaille se présentant nécessairement sous forme d’énoncés repris en situation, ou supposé pouvoir l’être ou ne pas l’être) » (M. Charolles & S. Fisher, 1990). De l’autre, parce qu’il se prête à de multiples analyses : « considéré dans sa seule dimension transphrastique, il correspond à une suite textuelle avec laquelle il se confond. Envisagé du point de vue de sa composante énonciative, il renvoie à une activité langagière porteuse de sens. Examiné sous l’angle de supports intersubjectifs, il devient le lieu de l’affrontement dialogique ou celui de coopération conversationnelle » (W.F. Mackey, 1972 : page 88).

Différentes interprétations du discours

   Les grandes orientations de recherches sur le discours semblent le situer au carrefour d’interrogations suivantes :
– Comment et de quoi est constitué le discours ?
– Quels mécanismes mentaux sont responsables de la production et la compréhension du discours ?
– Comment le discours se construit-il en coopération interactive ?
– De quelle manière la situation d’énonciation influe-t-elle la mise en discours?
– Comment les traces linguistiques du discours suggèrent-elles sa signification?
– Quels sont les liens tissés entre le discours et les actions extra langagières ?
Toutes les tentatives de réponses aboutissent aux interprétations qui divergent selon l’optique adoptée, mettant un accent différent sur les composantes de la problématique. Il en résulte des approches du discours dont nous proposons un bref parcours critique dont les grands axes dérivent de la conception de la formation en termes d’une action, d’une construction et d’une coopération.

Le discours pédagogique :

   Prenant en considération les réflexions relatives au statut général du discours et sa spécification due au type discursif précis, nous proposons une définition suivante du discours pédagogique : Le discours pédagogique est une production verbale interactive visant la communication et la réalisation d’une action éducative et formative, pourvue d’une structure interne relative au genre de discours adopté et soumise à un procès dynamique de construction sous-entendant des activités cognitives importantes, ancrée dans un contexte précis dont elle dépend et qu’elle influence (Parpette & Royis, 2000). Le discours qui nous intéressera dans notre recherche sera dialogué et oral, se caractérisant par une dimension essentiellement interactive, relationnelle et affective, et pour cette raison nous allons utiliser la notion du discours dans son acception interactive et conversationnelle. Bien que tout discours doive être transcrit pour des besoins d’analyse, nous ne ferons pas de distinction entre le discours oral et le texte dans nos investigations, en croyant que l’écrit n’est dans ce cas qu’une forme transitoire et instrumentale du discours oral. Cette optique nous permettra de questionner le potentiel du discours pédagogique pour la réalisation des visées de la formation initiale et de rejoindre ainsi les enjeux pratiques de notre recherche. Effectivement, après avoir retenu ladite définition, nous observerons le discours pédagogique du point de vue de :
– sa contribution au développement cognitif et social de l’apprenant (Mireille HOUART, 2009) ;
– ses apports à la construction de savoirs et compétences (idem) ;
– sa capacité de transformer les préacquis de l’apprenant (Duplessis, 2007) ;
– son impact particulier sur l’apprentissage/enseignement de langues étrangères (Parpette & Royis, 2002).

La Prise de notes :

  La prise de note consiste à consigner par écrit des informations qui peuvent provenir soit d’un exposé oral, soit d’un texte. Pour ce faire, l’apprenant doit sélectionner les informations et les organiser de façon pertinente pour pouvoir les exploiter utilement par la suite. La prise de notes est une microstratégie (Palmatier et Bennett, 1974).d’apprentissage développé spontanément par les étudiants, principalement pour retenir les informations fournies dans le cadre d’un exposé oral. Selon certaines estimations menées dans le milieu collégial, 99% d’étudiants utilisent la prise de notes dans leurs cours en présentiel. Les apprenants développent chacun leur propre technique de prise de notes (Piolat, 2005). D’un apprenant à l’autre, ces techniques peuvent se ressembler, ce qui permit à Piolat et ses collaborateurs (2005) et Piolat (2006) de distinguer plusieurs variantes, autant à l’oral qu’à l’écrit :
– La technique linéaire : elle consiste à transcrire des parties d’un texte ou d’un discours, un peu à la façon d’une dictée. Cette méthode n’exige pas de traitement cognitif approfondi de l’information lors de la prise de notes. Tout se passe comme si l’apprenant visait à préserver le maximum d’informations entendues ou lues pour pouvoir les traiter plus tard.
– La technique non linéaire : consiste à transcrire des parties d’un texte ou d’un discours en formatant les notes en utilisant les propriétés de l’espace disponible sur la feuille (paragraphe, tirets, retour à la ligne, etc.) Par exemple, l’apprenant peut sauter deux ou trois lignes pour signaler un changement de sujet.

La prise de notes et le discours :

  La prise de notes est un genre écrit, organisé, articuler autour d’un discours oral d’où son appellation « genre oralographique ». La PDN est une activité scripturale dominante dans les discours académiques, « Sans être jamais déclarée obligatoire, elle est quasi incontournable. » (Bouchard et Parpette, 2003). Ainsi partant du fait que l’enseignant est présent en tant qu’expert, diffuse un flux notionnel sous forme d’un discours oral, et que les étudiants sont présents en tant qu’apprentis qui se doit d’amasser ces informations. Cette enseignante se doit de respecter ce contrat didactique, qui même s’il est conclu tacitement, il demeure la clé d’un bon enseignement/ apprentissage, et de ce fait on voit que l’activité de Prise de notes détermine fortement la communication pédagogique de l’enseignant qui par son débit, ses répétitions, ses reformulations, ses indices déclencheurs ou inhibiteurs de la PDN guide implicitement le comportement scriptural des étudiants (Piolat, 2006 : 47). Mais nous dans ce travail, nous allons nous intéresser, certes à un discours universitaire, mais qui ne se réalise plus dans des amphithéâtres, avec un nombre d’étudiants excédant parfois les centaines. Mais plutôt à des réalisations que nous pouvons qualifier de plus intimes et beaucoup plus relationnelles, où, l’enseignant certes détient le savoir, mais celui-là est partagé avec les étudiants, grâce aux cours magistraux, où l’enseignant prend le temps de vérifier les acquis de son auditoire pour ainsi adapter le niveau de son discours en donnant le temps aux étudiants de suivre le cheminement du cours et en leur laissant des indices qui vont les orienter. Ces discours donc seront ceux des séances des travaux dirigés (TD).

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Table des matières

Introduction
Chapitre 01 Analyse des représentations des étudiants vis-à-vis de la prise de notes
Motivations du choix des questions
1. Analyse des réponses
1. Le sexe
2. Niveaux d’études des participants
3. Ce que représente la prise de note pour eux
4. La place de la prise de note est
5. Prise de note pendant les cours/TD oui ou non
6. Qu’est-ce que « l’essentiel » pour les étudiants
7. La méthodologie et sa relation avec les supports du cours
8. Qu’advient-il des notes prises lors du cours ?
2. Conclusion
Chapitre 02 Du discours de l’enseignant aux prises de notes des étudiants
1- Le discours
2. La Prise de notes 
3. La prise de notes et le discours
Présentation du corpus
1. Le Module de TTU
2. Les étudiants face au discours de l’enseignant
I. Le module de Littérature du 20ème siècle
Les étudiants face au discours de l’enseignant
Chapitre 03 : Propositions didactiques
Mise en situation
Production initiale
Module1 : à la découverte du discours universitaire
Activité 1
Module 02 : techniques de prise de notes à adopter face aux déférents types de discours
A- L’abréviation
B- La nominalisation, la substitution, l’hyperonymie comme procéder de condensation
Module 03 : la méthodologie de la PDN
Diverses Méthodes
Séance 01 : la méthode Cornell
Séance 02 Le Mind-Mapping
Séance 03 : la PDN selon le type de mémoire
Production final
Conclusion générale
Annexes
1- Transcription des discours 
1-1 Module TTU (Annexe n°1)
1-2- Module Littérature du 20ème siècle (Annexe n°2)
2- Questionnaire (Annexe n°3)
Les Prise de notes de Module TTU (Annexe n°3)
Les prises de notes du module Littérature du 20° s (annexe n°4)
Bibliographie

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