APPROCHE THEORIQUE DE L’INFLATION

Qu’est ce que l’inflation ?

     Pour mieux la définir de manière plus explicite, on va entamer tout d’abord, ce que le dictionnaire économique en pense, puis, jetons un coup d’œil les définitions des auteurs de l’inflation. Le terme « inflation » désigne une augmentation durable, générale, et auto-entretenue des prix des biens et des services. Elle est aussi caractérisée par l’accroissement de la circulation de la monnaie. Le taux d’inflation est généralement mesuré à partir de l’IPC. Les différents niveaux d’inflation:
• Stabilité des prix : taux d’inflation inférieur à 2% ;
• Inflation rampante : 3 à 4% par an ;
• Inflation ouverte : 5 à 10% de hausse (avec des pointes à 20%) ;
• Inflation galopante ou hyperinflation : plus de 20%.
Les explications non monétaires de l’inflation :
• Inflation par la demande dans laquelle les prix augmentent à cause d’une croissance très rapide de la demande ;
• Inflation par l’offre dans laquelle on distingue :
– l’inflation due à la hausse des coûts de production, souvent liée à l’augmentation des salaires, mais parfois au coût des matières premières ;
– l’inflation par les profits provoquée par la recherche d’un maximum de profit de la part des détenteurs du capital.
Ces explications non monétaires sont considérées comme insuffisantes par les économistes car elles ne permettent pas d’expliquer la hausse des prix à long terme. L’interprétation monétariste attribue à la masse monétaire un rôle essentiel dans le phénomène de l’inflation. Celle-ci est effet la résultante d’une masse monétaire trop importante. Les spécialistes n’étant pas tous d’accord sur l’impact des différentes politiques monétaires, il existe donc plusieurs théories sur la répercussion de ces politiques sur la hausse des prix. L’inflation est rarement homogène (c’est-à-dire prix et revenus augmentant de la même manière dans tous les domaines d’activité), ce qui provoque des tensions entre les agents économiques (baisse de pouvoir d’achat, redistribution des profits…) révélatrices d’une lutte pour le partage des richesses. Plusieurs auteurs ont essayé de définir le mot « inflation ». Tout d’abord le mot inflation vient du mot latin « inflare » qui veut dire enfler ou bien gonfler. Le dictionnaire d’Economie et des faits économiques et sociaux contemporains définit l’inflation comme une « hausse continue plus ou moins rapide et auto-entretenue du niveau général du prix ». Le dictionnaire d’économie politique , le définit comme un engorgement des canaux de la circulation monétaire par un excèdent de papier-monnaie par rapport aux besoins économiques réels, d’où la dépréciation monétaire. Dans l’ouvrage de Bitard et Malo 4 « l’inflation est un phénomène provoqué par une série de désajustements au niveau de la formulation des prix. Ces désajustements naissent dans certaines zones de l’économie et se propagent dan le circuit économique par l’intermédiaire des mécanismes qui régissent l’activité économique. Ils peuvent être amplifiés, transformés, voire atténués». En somme, l’inflation se définit comme un déséquilibre économique se traduisant par une hausse durable et généralisée des prix, autrement dit, une dépréciation de la monnaie. Cela nous amène d’examiner les différents types d’inflation.

Théorie quantitative de la monnaie pour les monétaristes

     L’interprétation monétariste attribue à la masse monétaire un rôle essentiel dans le phénomène de l’inflation. Celle-ci est effet la résultante d’une masse monétaire trop importante. Les spécialistes n’étant pas tous d’accord sur l’impact des différentes politiques monétaires, il existe donc plusieurs théories sur la répercussion de ces politiques sur la hausse des prix. L’inflation est rarement homogène (c’est-à-dire prix et revenus augmentant de la même manière dans tous les domaines d’activité), ce qui provoque des tensions entre les agents économiques (baisse de pouvoir d’achat, redistribution des profits…) révélatrices d’une lutte pour le partage des richesses. La nouvelle théorie quantitative de la monnaie élaborée par Milton Friedman dégage une corrélation positive entre les mouvements de la masse monétaire et les fluctuations des prix. A. Schwartz en étudiant quarante pays, trouve avec un coefficient de corrélation égal à 0.88714 un lien direct entre taux de croissance de la masse monétaire et taux d’inflation.

Conséquences de l’inflation sur la production

      L’inflation peut paraître un nécessaire stimulant de la croissance économique. Elle facilite le dynamisme des investisseurs pour assurer le développement des entreprises. Une augmentation des prix encourage les entreprises à produire plus pour en tirer des profits, d’où une augmentation de la production. Cela est valable lorsqu’il n’y a pas d’augmentation des couts de facteurs de production. Par contre, l’inflation peut parfois diminuer la production. L’inflation frappe les entreprises par l’augmentation des couts de production, elle diminue donc la production et l’investissement au sein de l’entreprise. En résumé, l’inflation favorise la production à court terme, alors qu’à long terme elle freine le développement des entreprises, donc un blocage de la production.

Conséquence positif de l’inflation sur l’investissement

     Il faut insister un peu plus maintenant, en raison des problèmes théoriques que ce phénomène pose sur une autre conséquence de l’inflation ; elle concerne le développement de la production, et plus particulièrement celui des investissements. Que l’inflation puisse résulter d’un excès d’investissement par l’épargne forcée, nous le supposons admis. Mais on peut retourner le problème : l’inflation ne facilite-t-elle pas le développement des investissements ? Il semble bien que l’inflation permettre de dégager des ressources importantes en vue d’importants investissements. On pourrait financer par l’inflation d’importantes reconstructions par exemple. Parfois, les périodes de l’inflation ont été toujours des périodes de renouvellement des techniques21. On ne peut pas donc nier la possibilité d’un financement par l’inflation. L’explication de Hayek à propos du développement de l’investissement se trouve dans la théorie de l’ « épargne forcée »22. Il stipule que lorsque, pour une raison quelconque, se déroule un processus inflationniste, la hausse des prix empêche les consommateurs éventuels d’acheter autant qu’ils l’auraient fait en période de stabilité monétaire. Ce renoncement à consommer est une épargne forcée. Sans doute cette épargne ne se matérialise-t-elle pas sous forme de liquidité que les épargnants gardent entre leurs mains. Mais sur le plan de l’économie globale ce renoncement compense les emplois de disponibilités crées par des opérations de crédit, emplois qui avaient provoqué la hausse des prix, et ainsi tend à un rétablissement de l’équilibre. Dans les cas, par exemple, où l’inflation est due à un développement excessif des investissements, l’épargne forcée est le moyen par lequel se réalise l’égalité nécessaire entre épargne et investissement : tout se passe en effet comme s’il y avait, par l’intermédiaire du crédit, un transfert de revenus monétaires au profit des investisseurs et au détriment des consommateurs, comme si ceux-ci remettaient à ceux-là une partie de leurs pouvoirs d’achat.

Politique de revenu

      On sait qu’un accroissement démesuré des revenus est un facteur déterminant de la hausse des coûts salariaux et de l’accroissement de la demande. A cette fin, il serait logique de contrôler l’évolution des revenus pour ainsi briser le processus inflationniste si c’est par le spiral prix et salaire ou salaire et profit qui en est la cause. Notons que la fixation d’une norme maximale de progression ne devrait pas concerner seulement les salaires mais aussi les profits. Ainsi la politique de revenu se base donc sur le suivi de l’évolution des salaires et tente d’établir une norme en fonction de quoi doit suivre la progression des salaires pour qu’ils n’affectent plus l’évolution des prix. La politique de revenu veille donc à ce que les revenus salariaux n’augmentent démesurément. Passons maintenant à la politique d’open market.

Relation entre inflation et déficit budgétaire

      Les dépenses publiques qui ne sont pas financées par des recettes fiscales peuvent contribuer à un excès de demande globale et donc créer de l’inflation. Cela risque en particulier d’être le cas si les dépenses publiques sont financées par la création monétaire. L’emprunt public auprès du secteur bancaire, dans la mesure où ils contribuent à une expansion monétaire excessive, a des conséquences inflationnistes. Si on doit construire des routes pour faciliter la vente des produits sur le marché par exemple, cette construction augmente les dépenses de l’Etat d’une part, et c’est une politique à long terme mais elle est efficace et nécessaire. La construction permet aux agriculteurs d’augmenter leurs revenus, et le revenu à son tour leur permet d’acheter des outils pour améliorer la production. La politique de désenclavement augmente donc les dépenses de l’Etat. Or, ces dépenses sont récupérables à long terme, elles aggravent le déficit budgétaire. Elles sont aussi source d’inflation, car la construction augmente le revenu des gens donc de leur demande. Une augmentation des salaires stimule l’inflation et réduit les recettes de l’Etat qui est source du déficit. En effet, l’Etat devra harmoniser l’augmentation des salaires avec la croissance des branches correspondantes pour éviter la hausse des prix et essayer d’augmenter les recettes via le commerce extérieur par exemple. Il doit donc équilibrer ses dépenses avec ses recettes afin de diminuer la tension inflationniste.

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Table des matières

PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE DE L’INFLATION
Chapitre1-Inflation
Section1-Notion sur l’inflation
Section2- Cause de l’inflation
Section3-Conséquences de l’inflation
Chapitre 2- Politique anti-inflationniste
Section1. Blocages des prix
Section2. Politique budgétaire et fiscale
Section3. Politique monétaire et du crédit
PARTIE II : ANALYSE DE L’INFLATION
Chapitre1- Inflation entre 2000 et 2010
Section1- Contexte
Section2-Les causes de l’inflation à Madagascar
Chapitre2-Conséquences et politiques envisagées de l’inflation
Section1-Conséquences de l’inflation à Madagascar
Section2-Politiques envisagées pour la lutte contre l’inflation

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