Analyse de la contribution des ong au developpement durable et a la lutte contre la pauvrete

Au début des années quatre-vingt-dix, l’attention accordée à la lutte contre la pauvreté par les Organisations Non Gouvernementales (ONG) s’est intensifiée. Cette attention se porte à plusieurs niveaux tant au niveau de l’appréhension et surtout des stratégies à mettre en place en tenant compte de la spécificité de chaque zone d’intervention. Ce phénomène n’épargne pas la campagne ni même les villes où on assiste à un exode rural massif, qui se manifeste par l’abandon des campagnes, des villages, des hameaux et par la création d’agglomérations importantes, de banlieues et de bidonvilles comme le cas du quartier Colobane wakhinane.

Cependant, on peut considérer qu’être dans la pauvreté signifie avoir besoin des éléments indispensables pour rester en vie et en bonne santé, c’est le cas de ces habitants. Tout compte fait, la pauvreté pourrait avoir des définitions et des approches différentes selon qu’on se place sur un niveau historique, géographique, politique, économique, sociologique, culturel ou même psychologique. Lutter contre la pauvreté dans ces quartiers c’est avant tout circonscrire le concept de pauvreté, de décrire les manifestations, et de formuler une stratégie opérationnelle de lutte contre ce fléau en favorisant l’adhésion et la participation des groupes cibles.

La création de Enda Ecopole est un des projets politiques ouest africain de l’ONG enda tiers monde. Depuis son avènement en 1996, Ecopole constitue « l’aboutissement de décennies de luttes menées par Enda TM à côté des acteurs populaires pour la reconnaissance et la valorisation de leur statut. En tant que projet politique sous régional, Ecopole sert d’instrument à Enda TM pour intervenir dans des pays pauvres d’Afrique de l’Ouest en vue de promouvoir le développement durable via l’économie populaire urbaine. et surtout de contribuer à la réduction de la pauvreté dans la sous-région ouest africaine.

CONTEXTE ET CADRE DE L’ETUDE

Contexte

Il y a quelques décennies des hommes soucieux de l’intérêt général, ont proposé un nouveau concept visant l’amélioration voire le changement des modes de gestion en alliant le développement des sociétés et la protection de l’environnement. Ce concept est une réponse pour faire face à la crise écologique. Elle permet de repenser la croissance économique à l’échelle mondiale, de prendre en compte les aspects environnementaux et sociaux du développement qui aideront à réduire de façon considérable les nuisances que l’homme cause à la nature mais aussi à l’homme.

L’acteur économique qu’est l’entreprise est une pièce essentielle dans l’élaboration et l’application de cette idée de « Sustainable development ».

Les ONG sont entrées dans le champ de la RSE par des actions d’interpellation, de dénonciation voire de boycott. Ces cinq dernières années, leur montée en puissance s’est traduite par différents moyens d’action. De nombreuses campagnes visant des marques, des secteurs économiques ou des institutions internationales ont été lancées mais d’autres actions se sont également développées : campagnes de lobbying auprès des pouvoirs publics (Gouvernements nationaux, Commission européenne, BEI, OCDE, etc), partenariats stratégiques avec les entreprises, participation à des groupes de travail institutionnels (Forum multipartite sur la RSE avec la Commission européenne par exemple)…L’évolution des ONG se caractérise par le développement de l’expertise, la professionnalisation des équipes et la participation à des réseaux internationaux, à l’image de Bank Trak ou du réseau européen Heath & Environnement Alliance. Elle se traduit également par un rôle de conseil auprès des entreprises sur des programmes qui ne relèvent pas de son cœur de métier et par des missions sur le terrain, notamment dans la relation avec les communautés locales.

L’Afrique du sud Sahara compte environ 250 millions d’êtres humains qui survivent avec approximativement un dollar américain par jour. (PNUD, 1997) Avec l’Asie du sud, la région Afrique est l’une des plus pauvres du monde (PNUD, 1997). Par son ampleur et sa progression relative d’une part, et par la menace sérieuse qu’elle fait peser sur la stabilité socio politique et économique d’autre part, la pauvreté constitue pour le Sénégal l’un des tout premiers défis de ce 21iéme siècle. Plus alarmant encore, sa progression et sa dégradation s’applique aussi bien à la pauvreté humaine, qu’à la pauvreté économique. La faible progression sur une longue période des revenus des pays au sud du Sahara est une raison principale de cet état de fait. En revanche, sous l’angle de la production, c’est-à-dire des conditions dans lesquelles les populations pauvres doivent œuvrer pour obtenir leurs revenus, les situations se caractérisent par une extraordinaire diversité. «Les instruments conventionnels de mesure du progrès économique, par exemple le PIB par habitat, ne nous apprennent que peu de choses sur la véritable nature de la pauvreté (PNUD, 1997) ».

Au Sénégal, la politique d’ajustement structurel a connu un échec et a contribué à aggraver la pauvreté. Un programme d’ajustement structurel qui avait pour seul objectif de réduire les déficits publics et extérieurs et de rétablir la solvabilité du pays en comprimant la demande se heurterait aux effets négatifs de la baisse des recettes fiscales, baisse dramatique des revenus pour certaines couches de la population.

Au Sénégal le poids de la dette est tel que « rétablir la solvabilité du pays par simple compression de la demande entraînerait un niveau de déflation insoutenable. Aujourd’hui encore, alors que les dépenses militaires mondiales, en 2009 ont totalisé un montant estimé à 1 531 milliards de dollars (soit 1 244 milliards d’euros), chiffre astronomique avancé par Le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), Thinktank de référence mondiale. Et, pendant qu’on préfère jeter dans la mer des millions de tonnes de lait et de denrées de première nécessité pour maintenir les intérêts personnels des puissances économiques. Près d’un Milliard (925 millions) de personnes dans le monde ont faim… (Source Peace Research Institute) Ils ont très faim…et souffrent en silence. Ils représentent à eux seuls, plus de monde que les populations des Etats Unis, du Japon et de l’Union Européenne réunies. Aujourd’hui, une personne sur sept n’a pas accès à une nourriture suffisante pour être en bonne santé et mener une vie active. De fait, la faim et la malnutrition constituent le risque sanitaire mondial le plus important : plus que le SIDA, le paludisme et la tuberculose réunis. Le drame est que l’année 2011 pourrait voir le nombre d’affamés dans le monde augmenter davantage. Les ressources halieutiques se raréfient de plus en plus et la mer est en voie d’épuisement. En 2010, on compte environ 860 millions d’adultes qui ne savent ni lire ni écrire, soit un adulte sur sept. Parmi ce quota, 500 millions sont des femmes. En Afrique, elles représentent près des deux tiers des analphabètes. (Source, Peace Research Institute) Au moment où l’on parle, 75 millions d’enfants ne sont toujours pas scolarisées dans le monde. Le réchauffement climatique continue de faire des ravages, en entrainant des millions de gens vers la mort ou l’exode. Une Crise financière Européenne sans précédent qui a affecté la Grèce, l’Irlande, l’Italie et pourrait contaminer bien d’autres pays Européens. Pire, les économistes et les analystes parlent d’une nouvelle crise économique encore plus ravageuse qui pourrait frapper au début de l’année 2013. D’après le recoupement des informations dont nous disposons et l’analyse que nous sommes en train de mener, la souffrance humaine a encore devant elle bien de l’avenir… Par ailleurs, et dans le même temps, nous croyons en l’homme et en ses capacités intellectuelles et physiques quand il décide de renverser la tendance pour se libérer de l’emprise des phénomènes qui pourraient hypothéquer son avenir, voire son devenir ! Mais, tout seul, le Génie de l’homme ne suffit pas.

Cadre de l’étude

Présentation de Enda tiers monde 

Enda est une Organisation Non Gouvernemental(O.N.G) internationale à caractère associatif et à but non lucratif fondée en 1972 à Dakar où se trouve son siège avec comme principal objectif la lutte contre la pauvreté dans les pays du Sud. Elle est composée d’entités autonomes coordonnées par un Secrétaire exécutif agissant au Sénégal (13) et dans d’autres pays du Sud, Afrique, Amérique du Sud, Asie avec 11 antennes décentralisées : Ethiopie, Inter-arabe, Mali, Océan indien, Colombie, Bolivie, Brésil, Dominicana, Bombay, Vietnam, Maghreb et une délégation en Europe.

Enda agit avec les groupes de base à partir de leurs besoins et de leur objectif ; elle appuie la recherche d’un développement alternatif à tous les niveaux et des types de formation qui les rendent possible ainsi que la contribution à l’engagement des intellectuels et des cadres dans la définition et la mise en œuvre d’un développement au service du plus grand nombre et des plus démunis.

Cet engagement de Enda auprès des plus pauvres se traduit par :
● action, réflexion et formation menées indissociablement,
● interdisciplinarité et référence constante à l’environnement, compris comme l’ ensemble des élément physiques, chimiques, biologiques et des facteurs économiques, sociaux, culturels relatifs à un organisme vivant qui agissent plus ou moins sur lui et qu’il peut plus ou moins transformer, selon Bugnicourt.
● recours prioritaire aux ressources locales, humaines, naturelles et techniques,
● participation maximale de la population à la conception, à la mise en œuvre et au contrôle des actions de développement.
● Echanges intensifs d’expérience et des techniques entre différentes régions du tiers monde.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CADRE DE REFERENCE
1.1 Le cadre opératoire
1.2 Contexte
1.3 Cadre de l’étude
1.3.1 Présentation enda tiers monde
1.3.2 Présentation enda écopole
1.4 Cadre conceptuel
DEUXIEME PARTIE : APPROCHE METHODOLOGIQUE
2.1 Démarche de l’étude
2.2 Recherche documentaire et prospection
2.3 Choix des instruments de collecte
TROISIEME PARTIE : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
3.1. Activités d’Ecopole et Zones d’intervention
3.2 Lignes de force de l’équipe écopole et choix des axes stratégiques
3.2.1 Contrer la vulnérabilité sociale et renforcer la participation citoyenne
3.2.2 Appui à la gouvernance locale, au développement durable et à l’articulation urbain rural
3.2.3 Appui à l’éducation, à la scolarisation et à la formation pour l’équité et un meilleur accès du plus grand nombre
3.2.4 Santé communautaire, facteur déterminant pour un développement durable
3.3 Les projets et programmes mis en œuvre par Enda Ecopole
3.4. Analyse des effets des programmes/projets de Enda Ecopole sur le terrain
3.4.1 Cas du bidonville Wakhinane Colobane
3.4.1.1 Présentation du cadre de vie et habitat
3.4.1.2 Analyse du niveau de scolarisation
3.4.1.3 Analyse du niveau de revenu
3.4.1.4 Analyse de la situation sanitaire
3.4.2 Cas du projet socio-économique des femmes de Rufisque Est
3.4.2.1 L’analyse de l’environnement local des AGR avant le projet
3.4.2.2 Rentabilité des activités mises en œuvre par les OCB
3.4.3. Contraintes
CONCLUSION
SUGGESTION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES/WEBOGRAPHIQUES
ANNEXES

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