Analyse bibliographique sur les incendies de forêts

Analyse bibliographique surles incendies de forêts

Monographie du chêne liège

Taxonomie

Le chêne liège (Quercus suber) est une essence méditerranéo -atlantique. Il est présent essentiellement dan le Sud et le Sud-ouest de la France (Pyrénées, Corse, Var, Landes, Lot -et-Garonne) mais aussi au Portugal, en Espagne, au Maroc, en Algérie, en Tunisie, et en Italie. (web2). Il appartient systématiquement à :
Embranchement : Spermaphytes, Sous-embranchement : Angiospermes, Ordre : Fagales Famille : Fagacées , Genre : Quercus , Espèce : Suber L. , Nom Latin : Quercus suber Nom Français : Chêne liège

Distribution du chêne liège dans le monde

Le chêne-liège est circonscrit à la région de la Méditerranée occidentale (Quézel & Santa, 1962-1963) et déborde au Portugal et au Maroc le long de la façade atlantique, où les influences de la mer et de l’océan permettent de tempérer la grande amplitude des oscillations thermiques et l’aridité de la saison estivale du climat méditerranéen. Cependant, les fortes variations climatiques et anthropiques ont réduit considérablement son aire de répartition. La subéraie mondiale serait d’environ 2.687.000 hectares, répartis exclusivement sur sept pays (Tab.3 et fig.n°07).
Tableau 2 : Répartition mondiale de la subéraie (Silva & Catry, 2006).
Figure n°07 : Répartition du taux des surfaces couvertes en chêne liège dans le monde

L’aire de répartition du chêne-liège en Algérie

Le chêne-liège totalise près d’un million d’hectares en Afrique du Nord (Pausas et al., 2009). En Algérie, le chêne -liège domine dans la partie humide, de l’Est d’Alger jusqu’à la frontière tunisienne. Il s’étend d’une manière assez continue le long de la zone littorale où il offre le maximum de son aire de répartition. Dans la partie Ouest, il reste disséminé et constitue des îlots de moindre importance.L’Algérie offre une superficie appréciable de 410 000 hectares selon les estimations données par Silva & Catry (2006). Les différentes estimations de la superficie de la subéraie algérienne données par Zeraia (1981) se situent entre 400 000 et 480 000 hectares. K helifi (1987) pour sa part, note suite aux diverses dégradations, une réduction de cette aire pour se situer autour de 200 000 hectares. La différence entre les estimations de la superficie de la subéraie données par divers auteursEn ce qui concerne l’Algérie, les forêts de chêne liège sont inégalement réparties au nord du territoire ; elles sont plus présentes au centre et à l’est principalement dans des bioclimats sub Humides à humides (fig.n°08).
Figure n°8 : Répartition du chêne-liège en Algérie d’après (Nedjahi, 2010)

Écologie du chêne liège

Exigences climatiques

Le chêne liège est une essence qui exige l’humidité, la chaleur, et la lumière. L’humidité est généralement un facteur limitant. Il nécessite une humidité atmosphérique d’au moins 60 %, même en saison sèche, et d’une pluviométrie allant de 400 à 1200 mm par an voire 1700 mm et craignant l’humidité excessive (Maire ,1926 ; De Beaucorps ,1956 ;Allili ,1983).En ce qui concerne la température, le chêne-liège est thermophile poussant donc sous des climats tempérés à hiver doux. Les températures moyennes annuelles doivent comprises entre 14°C à 17°C, alors que le minima ne doit pas descendre au dessous de 9°C. Pendant l’été, le chêne liège réduit les pertes d’eau par les feuilles (transpiration) tout en ralentissant le métabolisme et la croissance. La perte d’eau est contrôlée à travers de la fermeture des stomates (pores) , se trouvant généralement sur la fac e inférieure des feuilles ,qui contrôlent les échanges gazeux avec l’air (Santos Pereira et al.,2008).Pour la lumière, le chêne liège est une essence héliophile, c’est-à-dire de pleine lumière et exigeant une forte insolation. Il est localisé de préférence sur les versants adrets (Lepoutre, 1965).Tout en acceptant des altitudes fortes variées (de 0 à 1300 mètres), il exige un minimum de 550 à 600 mm de pluies par an (Varéla, 2000).

Exigence édaphiques

Le chêne liège préfère les sols aérés , profonds, frais, riches en matière organique, acides et franchement siliceux (rocheux, granitique, porphyriques, schisteux, ou gréseux).Il fuit les calcaires actifs et les sols hydromorphes. Le sol doit être acide, neutre à acido-neutre (Seigue, 1987).

Les groupements végétaux

On distingue au niveau de la subéraie trois principaux groupements (Bekdouche, 2010) :
-Le groupement à cytise, qui couvre des versants situés le plus souvent à plus de 500 m d’altitude. C’est un groupement à caractère méso-méditerranéen et humide.
-Le groupement à bruyère arborescente et lentisque, mais sans chêne -kermès qui couvre les versants situés à moins de 500 m d’altitude dans les régions intérieures. C’est un groupement à caractère thermo méditerranéen, humide, sublittoral à semi-continental.
-Le groupement à lentisque et chêne -kermès s’étend à basse altitude dans les régions littorales à sub-littorales. C’est un groupement à caractère thermo méditerranéen , humide et maritime.
-Dans tous ces groupements, il est possible de distinguer des variantes maritimes à myrte, des formes subhumides à semi-aride appauvries et divers faciès morpho-pédologiques.

Régénération du chêne liège

Il existe trois possibilités de multiplication de l’espèce :

Régénération naturelle (semis naturel)

Partout en Algérie, la régénération par semi -naturel est déficiente en raison du manque de sylviculture. Étant une espèce de lumière, à tous les niveaux de son développement, le jeune semis issu d’un gland supporte mal le couvert végétal et finit par disparaitre à l’ombre de ses concurrents (Belabbes, 1996).

Régénération par rejets de souche

Les souches peuvent rejeter et donner des rejets vigoureux jusqu’à un âge très avancé (75 à 80 ans), selon les conditions écologiques CEMAGREF (1983). Le chêne-liège drageonnerait sur des racines superficielles ayant subi un traumatisme. D’âpres Belabbes (1996), le chêne-liège est doté d’une grande faculté de rejeter vigoureusement âpres recépage mais la méthode est peu utilisée en Algérie en raison du manque d’information sur ses possibilités de production.

Régénération assistée (semis directes et plantation)

Le gland de chêne-liège possède suffisamment de rés erves pour faire face aux différents aléas climatiques, malheureusement cet avantage va à son encontre puisqu’il constitue une proie d’excellence à certains prédateurs tels que le sanglier et les rongeurs.
Les plantations à base de chêne -liège en Algérie comme dans le pourtour méditerranéen font également défaut suite à la non maitrise des techniques d’élevage de plants en pépinière . Le problème majeur auquel les pépiniéristes sont confrontés demeure l’enroulement des racines latérales et la forte croissance du pivot qui provoque le problème de chignon lorsqu’il atteint le fond du sachet, avant même l’apparition de la tigelle dans les pépinières au sol (Chouial, 2004).

La subéraie face aux incendies

La subéraie subissait des incendies plus ou moins violents depuis une longue date, néanmoins elle persiste grâce à sa forte résistance. En effet, quelques semaines après le feu, des rejets et des drageons apparaissent en abondance. Les résultats obtenus montrent la bonne reprise végétative de la majorité de ces subéraies (Letreuch-Belarouci, et al. 2009).L’intensité du feu peut être appréciée par des indices indirects : degré de calcination de la végétation, importance des chicots résiduels, aspect de la surface du sol brûlée plus ou moins profondément. L’observation des chênes-lièges et de la façon dont ils « repartent » après le feu peut fournir des indications assez précises, utilisables pour pronostiquer leurs chances de survie. Si le chêne-liège est capable de résister à des incendies parfois violents, c’est à l’épaisseur et à la structure de son écorce (présence d’une multitude de compartiments étanches remplis d’air) qu’il doit cette aptitude. En effet, en terme thermique, le tissu subéreux figure parmi les substances douées de la plus haute capacité isolante. L’écorce liégeuse du chêne-liège est donc sa meilleure assurance vie. Le fait de le démascler et de lui ôter cette protection si précieuse aura pour conséquence directe de rendre plus vulnérable le peuplement en cas d’incendie même de faible puissance.Fricout (1913) et Bouarbi (1936) écrivaient à propos de la forêt de Mizrana que si un incendie survenait pendant les trois premières années qui suivent l’écorçage, la plus grande partie des arbres écorcés pourrait être considérée comme perdue. Malg ré la perte de tout son houppier et un aspect carbonisé, le chêne -liège possède un important pouvoir de récupération, ce qui fait qu’avant de décider de couper un arbre il faut s’assurer de sa viabilité future. Il est préférable d’attendre le printemps et même le deuxième automne pour évaluer l’état sanitaire de chaque sujet. Ainsi, si le liège protège très efficacement les chênes contre les incendies, ces derniers sont par contre très sensibles aux incendies quand ils ont été récemment récoltés. Dans l’éventuelle coupe rase ou mortalité après incendie de forte intensité, la régénération n’est possible que par rejets de souche, la régénération naturelle par voie sexuée n’aboutit pas (Boudy, 1950). En effet, malgré la germination des glands parfois en abondance, les semis ne résistent pas à la sécheresse estivale.

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Table des matières

Introduction générale
Chapitre I : Analyse bibliographique sur les incendies de forêts
I.1-Aperçu sur la végétation en Algérie
I.2- Aperçu sur la végétation de la région de Tlemcen
I.3-Généralités sur les incendies de forêts
I.3.1-L’incendie
I.3.2-L’inflammabilité des végétaux
I.3.3- Les différents types de feu de forêt
I.3.4-Les causes des incendies de forêts
I.4-Les incendies dans la région méditerranéenne
I.5-Les incendies dans la région de Tlemcen : Bilan
I.6-Impacts du feu sur le milieu naturel
I.6.1-Impact du feu sur le peuplement forestier
I.6.1.1-Dommages causés par le feu
1-Effets sur le feuillage
2-Effets sur le tronc
3-Effets sur les racines
I.6.1.2-Risques phytosanitaires
I.6.1.3-Effets sur la régénération du peuplement
1-Modes de régénération
2-Effet du feu sur la régénération
I.7-Impact du feu sur l’environnement
I.7.1-Effets sur le sol
I.7.1.1-Sur la structure
I.7.1.2-Sur la composition
I.7.1.3-Sur les micro-organismes
I.7.1.4-Risques d’érosion
I.7.2-Effets sur la dynamique de végétation
I.7.3-Effets sur la faune
I.7.4-Effets sur le paysage
I.8-Pertes économiques
Chapitre II : Monographie du chêne liège
II.1-Taxonomie
II.2-Distribution du chêne liège dans le monde
II.3-L’aire de répartition du chêne-liège en Algérie
II.4-Écologie du chêne liège
II.4.1-Exigences climatiques
II.4.2-Exigence édaphiques
II.5-Les groupements végétaux
II.6- Régénération du chêne liège
II.6.1-Régénération naturelle (semis naturel)
II.6.2-Régénération par rejets de souche
II.6.3-Régénération assistée (semis directes et plantation)
II.7-La subéraie face aux incendies
Chapitre III Présentation de la zone d’étude : La forêt domaniale de Zarieffet (Tlemcen)
III.1-La situation générale
III.1.1-Situation géographique
III.1.2-Situation administrative
III.1.3-Situation juridique
III.2- topographie
III.3-Hydrogéologie
III.4-Géologie
III.5-Pédologie
III.6-Végétation
III.7-Climat
III.7.1-Précipitations
III.7.1.1-Répartition moyenne mensuelle et annuelle des précipitations
III.7.1.2-Régime saisonnière des précipitations
III.7.2-Température
III.7.2.1-Moyenne des minima du mois le plus froid (m)
III.7.2.2-Moyenne des maxima du mois le plus chaud (M)
III.7.2.3-Température moyennes mensuelles et annuelles(T°C)
III.7.3-Quotient pluviothermique et climagramme d’Emberger
III.7.4- Diagramme ombrothermique
Chapitre IV : Matérielle et méthode de la reprise végétative des arbres après incendie
IV.1-Objectif de l’étude
IV. 2-Choix de la zone d’étude
IV.3- Description de la zone d’étude
IV.4- Description de la station d’étude
IV.5- Evolution de la reprise végétative du chêne liège
IV. 6-Type de reprise
IV.7- Type de flambage
IV.7.1- Mortalité immédiate des arbres avec calcination
IV.7.2- Mortalité immédiate des arbres sans calcination
IV. 7.3-Échauffement des tiges
IV. 7.4-Grillage du feuillage
IV. 8-Choix de station
IV. 9-Installation des placettes
IV. 10-Choix des arbres
IV. 11-Evolution de la reprise végétative et Taux de recouvrement des espèces
IV. 12-caractérisstisation de la couverture végétale accompagnatrice de chêne-liège
IV. 12.1-Distribution végétale vertical
IV.12.2- Inventaire
IV. 14-Matériels utilisé
Chapitre V : Résultats et discussion
V. 1-Caractéristiques de la zone
V. 2-La composition floristique du subéraie après le feu
V. 3-Evolution de la structure horizontale
V. 4-Structure verticale et dynamique des strates
V. 5-Caractérisations des espèces envahissent des zones
V. 6-Types de réponse
Conclusion générale et perspectives
Références 

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