Analyse bibliographique sur le thuya

Aperçu botanique sur Tetraclinisarticulata

Systématique 

Le thuya de berbérie (Tetraclinisarticulata), a été décrit par Vahl (1791), sous le nomde thuya articulata, par la suite il a été reporté au genre Tetraclinis par(Maire, 1926). De point de vue taxonomique, cette essence fait partie de : Selon la classification APGIII (2009)
• Règne : Végétal.
• Embranchement : Spermaphytes.
• Sous- Embranchement : Gymnospermes.
• Classe : Equisetopsida.
• Ordre : Cupressales.
• Sous- ordre : Taxales.
• Famille : Cupressacées.
• Genre : Tetraclinis.
• Espèce : Tetraclinisarticulata.

Synonymie

-Nom latin : Callitrisquarivalvis Vent ;
– Nom français : Thuya de Berbérie, Thuya de Maghreb ;
-Nom arabe : Arar.

Caractère botanique 

Les caractères botaniques du thuya de Maghreb ont été décrits par Boudy(1952) considérant le thuya comme étant un résineux à feuillage léger et persistant, dans sa jeunesse son port est pyramidal, les feuilles sont réduites en écailles opposées et imbriquées par deux, les fleurs en châton, situées à l’extrémité des rameaux.

Le fruit est un cône d’allure cubique s’ouvrant par quatre valves sous l’effet de la chaleur, libérant ainsi six graines ailées.

D’après le même auteur,les tetrakènes fructifères ont 5 à6 mm de diamètre, rouge brun à maturité avec une écorce mince, lisse et sombre, très riche en tanin.

De point de vue dendrométrique, Tetraclinisarticulata est une essence monoïque qui dépasse rarement 6 à 8 m de hauteur et 0,30 m de diamètre en moyenne. Il existe néanmoins quelques peuplements difficiles d’accès où les dimensions peuvent être plus importantes (12 m pour 0,50 m). Quelques vieux sujets allant jusqu’à 20 m de hauteur pour 1 m de diamètre, ont été observé, mais cela reste très rare (Hadjadj- Aoul,2009).

L’arbre fleurit en automne (octobre) et fructifie l’été suivant (juin-juillet). Cette fructification démarre vers l’âge de 15 ans et se répète tous les deux à trois ans jusqu’à un âge très avancé(Boudy, 1952).

L’ouverture des cônes, qui reste comme pour beaucoup d’espèces conditionnée par la chaleur, n’a lieu qu’à la fin de l’été. La production de graines de cette essence est relativementbonne voire très bonne (100 000 graines/kg) et le problème de sa régénération naturelle ne semble pas être freinée par la quantité de semences produites(Hadjadj-Aoul, 2009).

La longévité des semences est, d’après Emberger (1938) et Greco (1966), de 6 à8 mois ;mais cependant, les graines stockées à l’obscurité et en ambiance sèche gardent une bonne capacité germinative allant jusqu’à 20 mois environ.

La dissémination de ces graines reste assez limitée et le plus gros des semences se retrouvent au pied même de l’arbre contrairement au pin d’Alep beaucoup plus expansionniste(Acherar, 1981).

D’autre part, le même auteur signale que les plantules sont très semblables à celles du pin d’Alep, avec lesquelles d’ailleurs elles peuvent être confondues. En effet, toutes deux présentent durant la première année de petites feuilles en aiguilles de un centimètre environ. Ce n’est que plus tard que les petites feuilles de la plantule du thuya s’imbriquent en écailles par quatre pour donner de petits rameaux articulés caractéristiques pour donner un feuillage très léger où le couvert du thuya reste suffisamment lumineux.

Par ailleurs, selon Boudy (1952),le Tetraclinisarticulata est un des rares résineux à rejeterde souche et ce jusqu’à un âge très avancé, 400 ans environ,ce qui donne la physionomie de taillis à ses peuplements et qui va contribuer de manière significative à son maintien dans les massifs boisés nord-africains.

Aperçu sur l’écologie de l’espèce

Le thuya a depuis longtemps été considéré comme essence forestière de second ordre du moins pour le gestionnaire forestier (Benabid, 1977 et Benabdelli, 1992), et cecimalgré que de point de vue écologique, plusieurs auteurs avancent les conditions potentiellement optimales sur sa résistance remarquable aux différents facteurs de dégradation que cours l’essence en question dans différents milieux (Fennane, 1987; Aime, 1991;Hadjadj-Aoul, 1993).

De point de vue climatique

Le thuya est une essence de lumière, caractérisée par ses faibles exigences en eau 250 à 600 mm / an, d’où son caractère thermo-xérophile(Benabid, 1976etQuézel, 2000). Le froid, surtout le froid humide l’empêche de s’élever plus haut (White, 1986). C’est ainsi que Taoufiki (1993) définit le paramètre froid (par le biais de la neige) comme facteur limitant à la présence du thuya dans les hautes altitudes en cédant cette caractéristique écologique au genévrieroxycedre et au chêne vert. Dans la partie occidentale de la région méditerranéenne, la forêt de thuya estcertainement le groupement végétal le plus caractéristique de l’étage semi-aride chaud, tempéré ou frais (Emberger, 1930). Au Maroc, d’après Fennane (1987), son aire bioclimatique semble plus étendue, puisqu’on le trouve depuis les niveaux de l’aride dans les variantes douce, tempéré, et fraiche jusqu’au sub-humide doux et tempéré. Le même auteur indique que les influences océaniques favorisent le développement de cette essence, le froidl’élimine surtout avec l’augmentation de l’humidité de l’air. En effet, la situationgéographique du Maroc est assez originale par ses deux façades maritimes et ses altitudesnettement plus élevées, qui confèrent à ce pays un éventail de situation bioclimatique trèsdiversifiées et favorable au thuya. En Tunisie, le thuya s’observe dans la variante à hiver doux du semi- aride inferieur jusqu’au subhumide (El Hamrouniet al., 1978 etLe Houerou, 1995). En Algérie, le thuya occupe essentiellement l’étage semi- aride, étage le plus répandu d’ailleurs en Oranie , néanmoins Il peut déborder dans le sub-humide à la faveur de l’altitude ou à latitude sensiblement plus élevée de l’Algérois plus humide(Hadjadj -Aoul, 1988). D’ailleurs Hadjadj-Aoul(1995) a signalé que son optimum devrait se situer entre 300 et 500mm/an (valeur du littoral oranais) et quele thuya de berbérie a été observé dans différents secteurs où la pluviométrie se situe entre 300 et 700 mm /an.

De point de vue édaphique 

Le thuya se rencontre sur les sols les plus secs et les plus pauvres, mais il semblecependant préférer le calcaire, par contre il redoute les sables mobiles mais pousse bien surles dunes fixes(Boudy, 1952). En Tunisie, le Thuya pousse sur le calcaire, la silice et même les terrains gypseux à condition que le sol soit bien drainé (El Hamrouni, 1978).

Sur les sols calcaires, il est accompagné par Rosmarinusofficinalis et Globulariaalypum,par contre sur les sols gréseux, il vient avec Lavandulastoeckas,Genistaaspalatoides et Cistussalvifolus(El Hamrouni, 1978). Au Maroc ,Le thuya pousse sur différents types de sols allant du peu profonds telle que la rendzine à horizons peu différenciés ou encore surceux bruns ou rougesfersiallitiques caractérisant des milieux écologiquement dégradés ,Fennane (1987), d’où sonintérêt dans des milieux difficiles. En Algérie, Boudy(1950) signale l’indifférence du thuya à la nature chimique du sol, recensé sur des substrats variés. D’une manièregénérale les sols halomorphes excluent la présence du thuya du fait que ces derniers sont sélectifs de point de vu nature du couvert végétal.

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Table des matières

Introduction générale 
Chapitre I : Analyse bibliographique sur le thuya
I-1 Aperçu botanique sur Tetraclinisarticulata
I-1-1 Systématique
I-1-2 Synonymie
I-1-3 Caractère botanique
I-2Aperçu sur l’écologie de l’espèce
I-2-1 De point de vue climatique
I-2-2 De point de vue édaphique
I-2-3 De point de vue physiologique
I-3Origine, Aire de répartition, et utilisation du thuya
I-3-1 Origine de l’essence
I-3-2 Aire de répartition
I-3-2-1 -Dans la Méditerranée
I-3-2-2-Dans les pays du Maghreb
I-3-3 Utilisation du thuya
Chapitre II : Situation géographique de la zone d’étude
II-1 Les monts des Traras
II-1-1 Situation géographique de la région
II-1-2 Situation géographique de la station
II-1-3 Données litho-géologiques (Figure 2)
II-1-4 Données orographiques
II-1-5 Données hydrologiques
II-1-6 Données pédologiques
II-1-6-1 Les sols rubéfiés
II-1-6-2Les solsa accumulation calcaire
II-1-6-3 Les autres sol
II-1-7 Données climatiques
II-1-7-1 Facteurs climatiques
II-1-7-1-1 Précipitations
II-1-7-1-2 Température
II-1-7-1-3 Synthèse climatique
II-2 Les monts de Tlemcen
II-2-1 Situation géographique de la région
II-2-2 Situation géographique de la station
II-2-3 Données litho-géologiques
II-2-4 Données orographiques
II-2-5 Données hydrologiques
II-2-6 Données pédologiques
II-2-6-1 sol rouge fertiallitique
II-2-6-2 sol brun fersiallitique
II-2-7 Données climatiques
II-2-7-1 Facteurs climatiques
II-2-7-1-1 Précipitations
II-2-7-1-2 Température
II-2-7-1-3 Synthèse climatique
II-3 Conclusion
Chapitre III : Méthodologie de l’approche bio-morphométriquesur le thuya de Bérberie (Tetraclinisarticulata)
III-1Echantillonnage et choix des stations
III-2Les paramètres morphométriques et matériels utilisés
III-2-1 La circonférence C (m)
III-2-2 Le diamètre d (m)
III-2-3 La hauteur H (m)
III-2-4 La surface de la projection horizontale du houppier Sp (m2)
III-3Traitement statistique des données
Chapitre IV :Résultats et interprétation des données
IV-1 Relatifs à la station de Ghazaouet
IV-2 Relatifs à la station de Ouled Mimoun
IV-3 Relatifs aux deux stations d’étude
IV-4 Conclusion
Conclusion générale

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