Aménagement pour une gestion PIND valorisante des effluents d’élevage d’une entreprise agricole

Le secteur primaire est un socle de base qui apparait, du moins en Europe, presque indispensable à la vie d’un pays. C’est en effet, une part importante des territoires européens qui est occupée par des paysages agricoles avec 40 % des 4.3 millions de km2 de l’UE-28. Ainsi, les espaces ruraux agricoles nécessitent par leurs rôles structurant aussi bien d’un point de vue économique que social ou encore écologique de jouir au même titre que les espaces urbains de politiques aménagements. La France est un pays avec une tradition agricole forte et est un des plus gros producteurs européens notamment dans un secteur essentiel à notre alimentation : l’élevage. Toutefois l’agriculture est aussi bien connue pour être source de controverse et les exploitants font face à différentes problématiques comme les changements territoriaux, la préservation de l’environnement et notamment la lutte contre les pollutions aux nitrates. C’est ce point qui sera à la base de notre étude qui souhaite répondre à un objectif précis. Il s’agit de permettre à une exploitation agricole de pouvoir modifier sa production sans impacter de surcroit sur son environnement au sens large, le tout en permettant de dégager un meilleur revenu et de pérenniser l’entreprise. La problématique suivante a donc été dégagée : Quelle gestion valorisante pour les effluents d’élevage d’une entreprise agricole? En effet, les exploitants n’ont pas toujours le moyen de répondre seuls à de nombreux enjeux et c’est là que l’aménageur peut proposer des réponses adaptées. Le projet d’aménagement réalisé pour ce travail distinguera ainsi deux grandes parties correspondant, dans un premier temps, à une phase de diagnostic puis, ensuite, à une étape de montage de projet. On s’attardera donc tout d’abord à contextualiser le projet avec des éléments relatifs à la filière et ses problématiques mais aussi à l’exploitation et sa géographie. Le tout sera associé à une étude des éléments préalable indispensable à l’installation de n’importe quel projet en milieu rural. La seconde phase partira d’une détermination des enjeux pour aboutir à des propositions et enfin terminer par un choix justifié et spatialisé pour répondre à la problématique. Ce projet semble pouvoir en outre convenir à d’autres cas similaires qui représentent des enjeux d’avenir sur de nombreux territoires. La gestion des biodéchets est d’ailleurs un objectif important au niveau de l’Union européenne qui a inscrit la meilleure gestion des biodéchets dans la stratégie UE2020.

La filière agricole intégrée au projet 

La France occupe une part de choix dans la production agricole européenne dans bon nombre de secteurs appelés filières. On en distingue une en particulier : la filière volaille qui est l’activité dans laquelle notre projet prend place. Cette filière regroupe différentes productions comme les poules, les dindes et les canards. La production de canard qui est précisément le type d’élevage sur lequel va s’implanter la proposition d’aménagement. Dans cette partie la filière sera placée géographiquement, puis on se penchera brièvement sur sa situation économique et enfin il sera possible de dégager des premières problématiques autour de cette activité.

Géographie 

En France la répartition des élevages est très hétérogène avec un écart est/ouest important. En effet, dans le cas des productions terrestres l’ouest est connu pour ses activités d’élevages. L’est et le nord représentent quant à eux la majeure partie des productions avec peu de rendement ou très spécialisées.

On constate que la volaille, est essentiellement concentrée en Bretagne et en Pays de la Loire. Au sein de cette région on distingue largement sur la carte ci-dessous le département de la Vendée où se déroule notre projet qui, avec une part de 8.3%, est un des plus gros producteurs en France. Ainsi, notre d’étude s’inscrit dans une tendance nationale forte et n’est pas un cas isolé notamment au sein de la région et du département où il est localisé. Cette étude serait donc potentiellement retranscriptible à d’autres exploitations du département ou des régions proches nécessitant des aménagements similaires.

Une demande, des productions

La demande mondiale est forte, 105 millions de tonnes par an en constante augmentation à l’échelle de la planète et c’est la deuxième viande consommée après le porc. Avec environ 1.8 millions de tonnes produites en 2012 réparties autour de 15000 exploitants la France est en tête du podium.

Un Français moyen consomme 23.5 kg de viande de volaille par an soit presque le double de la moyenne mondiale (12.5%). C’est en effet un produit facile à cuisiner, souvent déjà préparé (découpe) et qui a le mérite d’être produit en France. De ce fait, seulement ¼ de la consommation nationale est importée et la production excédentaire par rapport à l’offre nationale s’équilibre grâce à de l’exportation notamment vers des pays hors Europe. Il est donc compréhensible que l’exploitation ce soit tourner vers cette filière pérenne notamment au vue de son statut de petite exploitation familiale qui a pour objectif principal d’assurer avec les moyens existants un revenu pour les actifs y travaillant et qui sera détaillé ultérieurement.

Des problématiques

Toutefois, cette production présente certains aspects amenant des problèmes. C’est le cas bien entendu sur le thème de la productivité intense des élevages qui est toutefois réglementée à l’échelle européenne. Mais c’est aussi le cas de l’intégration paysagère des bâtiments et enfin et surtout de l’épandage des déjections animales. En effet, ces déjections génèrent pollutions olfactives et pollutions des sols et des cours d’eau.

Une fois dans l’eau ces substances participent activement à des phénomènes d’eutrophisation (comblement progressif d’un cours d’eau par la croissance végétale), de développement bactérien ou encore, sur de plus grands volumes localisés près des côtes, de marée d’algues vertes. L’épandage étant limité à 170 kg/hectares pour l’azote dans certaines zones soumises à la réglementation européenne de la directive nitrates par exemple, il convient de trouver des surfaces disponibles pour recueillir ces excédents. Qui plus est, ces mêmes surfaces sont souvent sollicitées pour accueillir d’autres éléments fertilisants comme les boues de station d’épuration dont les communes souhaitent majoritairement se débarrasser de cette manière en zone rurale. Il y a donc parfois des conflits d’acteurs. L’ensemble de ces thématiques devront donc être pris en considération dans ce projet.

Contexte de l’exploitation

L’exploitation sera au centre de cette partie. Elle y sera en effet présentée dans son contexte géographique mais aussi par l’intermédiaire d’une fiche d’identité reprenant, entre autre, son historique, son organisation spatiale et les moyens dont elle dispose. Cette présentation devra permettre d’en savoir plus sur les motivations des exploitants et les problématiques de leur entreprise. Elle pourrait ainsi être résolues à l’avenir par ce projet.

Présentation territoriale

La Vendée est un département de l’ancienne région Pays de la Loire. Ce département compte 600 000 habitants environ et est moyennement dense (94hab/km²). C’est un département rural où les services, entre autres, autour du tourisme forment une part importante de l’emploi local. L’industrie est par ailleurs très présente, on y note 8 des 71 pôles de compétitivités nationaux. On distingue enfin une synergie agriculture/agroalimentaire, qui, à un rôle structurant pour le territoire notamment du fait des conditions propices à l’agriculture et plus spécifiquement à l’élevage. C’est en effet la 2ème région agricole et agroalimentaire de France avec 34 300 exploitations et un chiffre d’affaire de 13 milliards d’euros pour l’agroalimentaire. Les productions majoritaires sont clairement identifiables en fonction de leurs localisations sur le département. Cela aura un impact sur notre étude, notamment pour déterminer les zones avec des surfaces potentiellement disponibles pour épandre des effluents à l’échelle du département. Ainsi, comme il est possible de le voir sur la carte ci-dessous l’agriculture départementale est essentiellement tournée vers de l’élevage avec toutefois des grandes cultures au sud, notamment dans le marais poitevin et les plaines alentours. On remarque aussi des productions plus disparates sur la cote au Nord.

Un autre point important est la desserte routière conséquente sur ce territoire avec des autoroutes comme l’A83 (Nantes-Niort) et l’A87 (Angers-Les Sables d’Olonne) mais aussi 5 voies express à 110km/h. Comme le montre clairement la carte ci dessous ces voies sont réparties sur tout le territoire. Enfin, un dernier axe de communication notoire est la ligne de chemin de fer en liaison avec Paris Montparnasse.

Notre étude se concentre sur un territoire du Nord-Ouest du département où on distingue la commune de Chantonnay qui abrite le siège de l’exploitation et la commune de sainte Cécile qui intègre le parcellaire. Tout d’abord Chantonnay comptait 8255 habitants en 2011, ce qui en fait la 8ème commune du département par sa population. Elle occupe la 4 ème place par sa superficie avec 8 291 hectares. Cette commune est le Cheflieu d’un canton de 19 communes qui comptait 41 442 habitants en 2012. Le bassin d’emploi est attractif à l’échelle départementale avec 3 951 emplois en 2007. Ces emplois sont dus pour beaucoup à une industrie agro alimentaire très active (Fleury-Michon, Doux, S.T.A.M) en lien étroit avec les nombreuses exploitations agricoles locales. Chantonnay compte 134 actifs agricoles avec seulement 8 EARL dont celle de Mr Guicheteau Alain. Ensuite, Sainte Cécile est une commune avec une superficie trois fois plus petit que Chantonnay et qui n’est pas comprise dans le même canton. Son territoire est profondément ancré dans l’aire géographique paysagère du bas bocage vendéen que l’on définira après et a une organisation décentrée par rapport à son bourg au nord. Il y est possible de noter la parcelle ZE86 au sud de la commune qui est majoritairement occupée par les bâtiments de notre terrain d’étude.

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Table des matières

Introduction
1. Diagnostic
1.1. La filière agricole intégrée au projet
1.1.1. Géographie
1.2. Contexte de l’exploitation
1.3. Eléments d’implantations du projet
2. Le projet d’aménagement
2.1. Enjeux du projet
2.2. Propositions d’aménagements
2.3. Installation d’une station de compostage
2.4. Empreinte spatiale de l’exploitation après projet
Conclusion
Sources
Table des illustrations
Index des sigles
ANNEXES

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