Amenagement ecologique de la graviere de colmar-houssen

Les gravières ont, par rapport aux autres emprises industrielles, la particularité de restituer, après exploitation, des terrains a priori vierges de toute destination et donc disponible pour le bénéfice de la collectivité. La vocation qui a souvent été donnée aux gravières parvenues en fin d’exploitation est celle de zone récréative mettant en avant diverses activités comme la pêche, la chasse, la promenade. La forme la plus élaborée de ces aménagements ludiques est la base de loisirs nautiques. C’est le cas de la ville de Colmar, qui réalise actuellement l’aménagement d’une gravière en base de loisirs. L’opportunité des zones récréatives est particulièrement évidente dans les zones urbaines. En effet, l’augmentation de la population dans l’agglomération accompagnée d’une pression foncière de plus en plus importante ont fait prendre conscience aux élus la nécessité de réaliser de tels équipements récréatifs. Dans ce contexte, l’idée de restituer une zone naturelle s’est également développée. En effet, on a rapidement souhaité que ces zones récréatives présentent un aspect de plus en plus attrayant sur les plans paysager et biologique (avec des îles, des roselières, des aménagements favorables aux oiseaux…). Parallèlement, les naturalistes se sont intéressés à la vie sauvage qui colonisait spontanément les gravières. De ces différents mouvements est née la notion d’aménagement écologique. Il s’agit alors de recréer un site ouvert au public, où les travaux d’aménagement sont orientés vers la valorisation de l’intérêt écologique de la gravière, en jouant sur ses particularités et en l’intégrant à son environnement naturel et paysager. Au cours des vingt dernières années, l’utilisation des sentiers d’interprétation s’est largement rependue dans le réseau des espaces naturels. Ceux-ci répondent à un besoin de la population, notamment en portant plus d’attention à ses centres d’intérêts. L’interprétation est également un apport utile pour la protection et la gestion des espaces naturels. Elle est indispensable pour que le public puisse comprendre la signification et la valeur du patrimoine présent sur le site et, réussie, elle peut même influencer son comportement. Pour mener à bien cette valorisation du site de la gravière de Colmar-Houssen et de son patrimoine, la mise en place d’un sentier d’interprétation semble être un bon outil d’aménagement de l’espace. Il apparait même comme un outil nécessaire pour sa gestion cohérente et pour mettre en avant ses richesses.

Situation et présentation de la ville

Colmar fait partie de la région Alsace et est le chef-lieu du département du Haut Rhin. Elle est la troisième ville alsacienne de part l’importance de sa population derrière Strasbourg et Mulhouse avec 65136 habitants en 1999 et 65300 estimés en 2006.

Colmar est une ville de plaine malgré la grande proximité des Vosges. Située à 63 km de Strasbourg, 21 km de Sélestat et 36 km de Mulhouse, sa localisation en position médiane de l’Alsace en fait un carrefour important entre les centres urbains et les vallées de Munster et de Kaysersberg. Cette position est valorisée par les axes routiers modernes de la plaine : l’A35 et la RN83 permettent de relier rapidement Strasbourg, Mulhouse et Belfort. La ville est également desservie de façon efficace par la voie ferrée. Depuis le 10 juin 2007, la ville est reliée à la grande vitesse grâce à la mise en service de la ligne du TGVEst, permettant de rejoindre Paris en 2h50. A l’horizon 2012, la branche Est de la nouvelle ligne TGV RhinRhône sera mise en service, permettant de relier Colmar et Lyon en moins de 3h.

Cette situation privilégiée a permis le développement de l’agglomération, d’autant plus que la grande proximité du Rhin (20 km) a fournit un support supplémentaire au
développement économique. Le patrimoine architectural et monumental, la beauté des sites vosgiens et sous-vosgiens proches associés à un climat caractérisé par de faibles précipitations et un ensoleillement supérieur au reste de l’Alsace ont fait de Colmar l’un des tout premiers centres touristiques alsaciens. Toutefois, la sauvegarde du riche patrimoine de la ville n’a pas pesé sur le développement de l’agglomération. Ainsi, la capitale des vins d’Alsace est devenue un pôle d’emploi majeur de la région attirant de nombreux actifs. Le vaste ban communal (6653 hectares) est réparti entre l’espace urbain, les prés et les terres labourables, les vignes, les jardins et les forêts. Les espaces naturels récréatifs sont proches de la ville et diversifiés. En plus du massif vosgien, la confluence des rivières vosgiennes avec l’Ill au Nord de Colmar a constitué un « Ried » complexe largement développé et caractérisé par une richesse faunistique et floristique exceptionnelle. La ville est également classée Ville fleurie 4 fleurs depuis 1984 et est lauréate depuis trois années successives du Grand Prix National du Fleurissement (1999, 2002 et 2005). Au niveau administratif, Colmar appartient à la Communauté d’Agglomération de Colmar, créée en 2003.

Histoire 

Bref historique

Le site de Colmar accueille ses premiers habitants vers 3000 av. J-C. Il s’agit d’agriculteurs venus du Danube. Entre 1200 et 800 av. J-C apparaissent les premières tribus celtes dont on a découvert plusieurs urnes funéraires. Mais ce sont surtout les contemporains de l’âge du Fer qui, à partir de 800 av. J-C, vont laisser d’importantes traces de leur occupation. Des tombes, des urnes et des tumuli avoisinent avec des armes, des ornements et des ustensiles de la vie quotidienne. Le nom de Colmar est romain. Il vient du latin « colombarium » qui signifie colombier, c´est-à-dire l´endroit où sont élevées des colombes. La présence de quelques villas romaines sur l´actuel territoire de Colmar ou à proximité en témoigne. Nous connaissons la villa gallo-romaine de Bergheim (au Nord de Colmar). A l’Est du site de Colmar, au bord de L’Ill, La ville toute proche est alors Argentovaria (futur Horbourg-Wihr), camp fortifié par l´empereur Valentinien au IVe siècle pour enrayer les incursions germaniques. Les raurarques dont Argentovaria est la capitale défendront la Villa Colombaria au moment de l’invasion alamane. Au temps des Francs, le centre économique qu’Argentovaria représentait s´est déplacé un peu vers l´Ouest car l´Ill, capricieuse, inondait souvent les alentours. Pour les barbares, le camp fortifié était devenu Horbourg (littéralement la « forteresse de boue »). Les nouveaux arrivants préférèrent ainsi s´installer sur des terres plus sèches à l’Ouest de l´Ill, sur l’actuel site de Colmar. Ce n’est qu’à l’époque carolingienne qu’existe avec certitude un domaine royal, véritable petite capitale appelée dans le texte « Notre fisc nommé colombier ». Ce premier document écrit mentionnant Colmar est daté du 10 juin 823 quand Louis le Pieux fait don d’un domaine dans la région de Columbarium, à l’abbaye de Munster. La commune se développe progressivement et accède au titre de ville impériale en 1226, sous la suzeraineté de l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen. En 1354, est fondée la Décapole, une association de dix villes impériales d’Alsace, dont Colmar prend la tête, qui a pour but de défendre les privilèges et le statut des villes d’Empire et d’assurer leur sécurité. Cette ligue a perdurée jusqu’à la Révolution française. Les XVe et XVIe siècles sont l’âge d’or de la ville. Il s’y construit de magnifiques bâtiments et la ville connaît la fortune par ses marchands, mais aussi par son activité agricole. La guerre de Trente Ans (1618-1648) est, à l’inverse, l’origine de grands bouleversements. Elle ruine la ville, qui se met en 1632 sous la protection de la Suède qui occupe alors la ville, jusqu’à l’arrivée des troupes de Richelieu en 1634 et bientôt de Louis XIII qui reprend la ville sous sa protection. Après la guerre, la ville cherche à retrouver son indépendance, mais Louis XIV maintient son emprise. Le Traité de Westphalie en 1648 confirme dans un premier temps la possession de l’Alsace par la France et enfin en 1678, Colmar doit céder et devient ville royale par le traité de Nimègue, tout en gardant certains de ses privilèges. La ville continue à croître et devient préfecture du Haut-Rhin. Elle est aussi le siège du Conseil souverain d’Alsace et compte en 1789 environ 11 000 habitants.

Après l’annexion de l’Alsace par l’Empire Allemand suite au traité de Francfort le 10 mai 1871, Colmar devient chef-lieu du district de la Haute-Alsace dans le Reichsland d’Alsace-Lorraine jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. La résistance de Colmar aux influences allemandes est restée célèbre, à la fois par sa ténacité et son caractère malicieux. En novembre 1918, juste après l’armistice les Alsaciens se soulèvent et proclament la République alsacienne des conseils, Sélestat est organisée en soviet. Le 22 novembre, les troupes Françaises marchent sur l’Alsace et Sélestat redevient française. Colmar est française jusqu’en 1940 puis c’est l’annexion de l’Alsace au Troisième Reich lors de la Seconde Guerre mondiale. Au cours de cette guerre, Colmar s’est trouvée enserrée dans la zone de résistance allemande appelée « poche de Colmar », où les combats furent d’une extrême violence. La position de Sigolsheim, au nom prédestiné de Blutberg (colline du sang), fut, en un mois, prise et reprise dix-sept fois. Alors que des villages entiers, comme Mittelwihr, Benwihr, furent détruits ou ravagés, Colmar, presque miraculeusement, a échappé au désastre. Le 2 février 1945, Colmar est la dernière ville alsacienne et de France à être libérée de l’occupation nazie, après une longue résistance de la poche de Colmar.

Evolution historique de la trame urbaine

Le développement de Colmar s’est principalement articulé autour de trois périodes :
– La ville dans les remparts du XIIIe siècle au XIXe siècle
– Le premier essor au XIXe siècle
– L’urbanisme volontariste au XXe siècle

Inscrite dans les remparts dès 1220 (19 hectares), la ville médiévale connaîtra son enceinte définitive en 1342 (68 hectares) jusqu’au rattachement à la France (1678). Le centre historique est couvert en grande partie (36,5 hectares) par un secteur sauvegardé instauré par arrêtés ministériels et approuvé le 12 février 2002. Des dispositions spécifiques s’appliquent sur ce territoire. Le Nord du centre historique qui n’est pas compris dans le secteur sauvegardé est « site inscrit » par arrêté préfectoral du 7 décembre 1964.

Dès la fin du XVIIIe siècle, le développement régulier de l’industrie textile et du commerce annonce un bon départ pour l’expansion industrielle qui va se poursuivre tout au long du XIXe siècle. La ville se développe le long des routes. Dès 1799, les pressions pour un nouvel essor sont telles que débute le comblement des fossés qui sont surbâtis. L’augmentation de la population après 1840 liée au développement industriel (surtout textile) et à la construction de la ligne de chemin de fer StrasbourgBâle, inaugurée en 1841, provoque l’éclatement urbain.

A l’Ouest, le faubourg de Rouffach connaît un développement rapide autour des entreprises textiles Haussmann (1824-1828) et Herzog (1818-1836). Ce faubourg, qui s’étend jusqu’à Logelbach fournit l’essentiel de la main d’œuvre à l’industrie colmarienne. La « cité ouvrière » de la Bagatelle, construite par A. Herzog, forte de 72 maisons dont les ouvriers pouvaient devenir propriétaires, constitue une illustration originale de cet urbanisme industriel qui s’étend également vers l’Est au faubourg de Brisach. De cet essor subsistent quelques témoins isolés tels que la rue du Chantier, quelques immeubles rue du Logelbach ou de la rue de la Bleich. Ces quartiers seront réurbanisés à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU CADRE LOCAL
1. Situation et présentation de la ville
2. Histoire
A. Bref historique
B. Evolution historique de la trame urbaine
3. Le patrimoine de la commune
A. Patrimoine culturel et religieux
B. Bâtiments et monuments remarquables
C. Quartiers historiques
4. Caractéristiques physiques et paysagères
A. Contexte climatique
B. La trame verte
C. La trame bleue
5. Aspects humains et économiques
A. Evolution démographique globale et ses facteurs d’évolution
B. Tourisme
C. Economie et emploi
D. La Communauté d’Agglomération de Colmar
DEUXIEME PARTIE : LE PROJET
1. Localisation et présentation du site
2. Définition du projet
A. Aménagement d’une base de loisirs sur le territoire de la CAC
B. Le projet d’aménagement
3. Les raisons du projet retenu : pourquoi un sentier d’interprétation ?
A. Les fouilles archéologiques
B. Une richesse faunistique et floristique
4. Paramètres à prendre en compte pour la réalisation du projet
A. Le trafic routier
B. L’aérodrome
C. La zone industrielle Nord et Est
D. La forêt du Neuland-Fronholtz
E. L’espace Riedien
5. Description du projet
TROISIEME PARTIE : PROPOSITIONS D’AMENAGEMENT
1. Présentation générale de l’aménagement
2. Aire d’interprétation du patrimoine historique du site
3. Aire d’interprétation du patrimoine écologique
4. Aire d’interprétation du Ried Colmarien
5. Les observatoires ornithologiques
6. Aménagements écologiques
A. Le radeau à Sternes
B. Aménagement favorable au Petit Gravelot
C. Les roselières
CONCLUSION

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