Aménagement d’une maison de la nature sur la commune de Sainte Nathalène

Il n’existe pas de définition précise de « maison de la nature » ou de « maison de site»; il s’agit d’un bâtiment communal, que l’on retrouve en milieu rural ou en milieu urbain. C’est une structure qui met à l’honneur la biodiversité d’une zone géographique souvent proche. Ayant une vocation pédagogique et culturelle, elle présente des expositions permanentes, mais elle accueille également des expositions temporaires portant sur l’écologie, la biodiversité ou le développement durable. M. David Guigue, technicien environnement à la Communauté de communes Sarlat-Périgord noir, m’a exposé lors de notre entretien, plusieurs sujets de réflexions permettant de mettre en valeur le patrimoine écologique de la commune. Le sujet que j’ai choisi est la mise en valeur du patrimoine écologique de la commune de Sainte-Nathalène, par l’aménagement d’une structure à vocation pédagogique et touristique ; en effet, il n’existe pas d’infrastructure sur la commune, ni même sur la communauté de communes Sarlat Périgord Noir qui mette en valeur le patrimoine écologique protégé par les élus. Le village se situant dans un site inscrit, l’ajout de nouveaux bâtiments au cadastre y est impossible ; cependant un site emblématique pourrait être aménagé dans ce but. Je me suis donc fixé comme objectif de réfléchir et de participer au projet de création d’une maison de la nature comme m’en a chargé M. Jean-Michel Pérusin, maire de Sainte-Nathalène. Ce bâtiment devra être accueillant, présenter une surface d’environ 300m², avoir un terrain attenant d’une surface comprise entre 8000 et 9000m², et être situé à proximité du cours d’eau de l’Enéa. Cette structure serait gérée par la commune qui pourrait y employer deux à trois personnes. Elle posséderait une capacité d’accueil de 50 personnes par étage, soit 100 personnes sur l’ensemble de la visite, et être modulable, c’est à dire susceptible de pouvoir accueillir soit des expositions temporaire, soit des conférences. Chaque salle, détaillera en exposition permanente une particularité écologique de la vallée de l’Enéa, mais également des spécificités culturelles. Par ailleurs, cette structure sera dotée d’un parking (37 places) et agrémentée d’un espace vert. Au sein de cet espace vert, sera aménagé un parcours pédagogique sur pilotis, afin de découvrir les végétaux et les animaux peuplant les zones humides de la commune et de la vallée. La visite ou la mise à disposition de cet équipement public se fera à un prix aussi raisonnable que possible, afin d’augmenter son attractivité et son usage tant pour les touristes que pour les Nadalénois; une caution adaptée sera demandée.

Sainte-Nathalène et ses alentours

Situation géographique et administrative

La commune de Sainte-Nathalène, située dans le Département de la Dordogne (24) en région Aquitaine, compte 594 habitants et se trouve à 7,8 km de la ville de Sarlat la-Canéda (9963 habitants). Elle appartient à la Communauté de communes Sarlat Périgord Noir, née le 1er janvier 2011, qui regroupe 13 communes au total. Sa superficie totale est de 13,57 km².

La commune est traversée par un cours d’eau de première catégorie, affluent de la Dordogne, appelé l’Enéa, qui a donné son nom à la vallée. La position géographique de ce village présente certains atouts :

– Il est à proximité immédiate à l’Est de la ville de Sarlat-la-Canéda qui a un rayonnement économique et touristique important comme nous le verrons plus tard.
– La grande ville la plus proche de Sainte-Nathalène est Brive-laGaillarde et se trouve à 60 kilomètres au nord-est, soit à une heure de voiture.
– Le village est situé dans un cadre préservé, à l’abri des nuisances des grandes villes, comme les autoroutes, les voies rapides ou les aéroports.
– Elle se trouve sur un double axe touristique et écologique comme nous le verrons plus loin.

Les modalités d’accès sont multiples :
– En train : les gares les plus proches de Sainte-Nathalène se trouvent à Sarlat-la Canéda (8 kilomètres), Gourdon (24,9 kilomètres), Souillac (19,7 kilomètres), Saint-Cyprien (26,5 kilomètres).
– En voiture : l’accès depuis l’autoroute se fait par la sortie 55 de l’A20, à 24km du village.

Sainte-Nathalène est située dans un cadre vallonné, avec une altitude moyenne de 120 mètre et des coteaux pouvant s’élever jusqu’à 274m d’altitude. La commune est entourée par les villages de Saint-Vincent-lePaluel, Prats-de-Carlux, Proissans, Simeyrols, Saint-Crépin-et-Carlucet, Salignac-Eyvigues et la ville de Sarlat-la-Canéda. Classée « commune touristique » en 1989, Sainte-Nathalène accueille régulièrement des touristes, particulièrement durant la saison estivale. De plus ce village est parcouru de chemins de randonnées qui ont permis l’essor du « tourisme vert » ainsi que le développement de gîtes ruraux. On y trouve des hôtelleries de plein air, campings ruraux, chambres d’hôtes, gîtes, et des fermes auberges. Il existe différents monuments à voir comme l’église Sainte-Nathalène du XVe siècle, avec son clocher-mur, le manoir de Massaud du XVIe siècle, le château de Latour XVe siècle, avec sa toiture de lauzes, inscrit aux monuments historiques et le moulin de la Tour. Ce moulin à eau est encore en fonctionnement de nos jours sur l’Énéa et il permet la fabrication d’huiles de noix, noisettes et amandes.

✽ Il s’agit d’une petite commune rurale (594 habitants).
 Elle bénéficie d’une position protégée, favorable au tourisme vert.
L’emplacement de la commune est privilégiée d’un point de vue touristique et écologique.

Un contexte économique saisonnier

Une agriculture de fond

L’activité économique prédominante de la commune est l’agriculture, autrefois portée par la culture du tabac, elle s’est aujourd’hui tournée vers la culture du maïs, du blé, du tournesol, du colza, des vignes et des noix. Elle est, en revanche, peu portée sur l’élevage. Comme l’illustre le diagramme en barres ci-dessous, le secteur agricole est le second secteur d’activité sur la commune, 26,1% des établissements actifs étant à vocation agricole.

Cette activité a modelé le paysage de la commune, notamment sur la vallée de l’Enéa. Les besoins en irrigation ne cessant de croitre avec les hausses de températures estivales, ils créent une pression sur les écosystèmes aquatiques. De même les cultures ont pris le pas sur les ripisylves : pour les ruisseaux de première catégorie, le propriétaire d’un terrain attenant au cours d’eau en possède la moitié du lit (l’intégralité du lit s’il possède les terrains de part et d’autre du cours d’eau). En revanche il n’est ni propriétaire de l’eau ni des animaux vivant dans le cours d’eau. Cependant, ce classement des ruisseaux de première catégorie hors du Domaine Public Fluvial (DPF) pose un problème de protection des écosystèmes aquatiques. Car si, en deuxième catégorie, sur le DPF, il existe une obligation de servitude le long des cours d’eau, afin de favoriser la pratique d’activités touristiques ou sportives, mais aussi de protéger les ripisylves et par conséquent la faune qui s’y abrite, il n’en va pas de même pour les ruisseaux de première catégorie : les berges des cours d’eau ne sont alors pas protégées et peuvent être défrichées pour des besoins agricoles. Or l’absence de ripisylves sur un cours d’eau peut être grave pour l’ensemble des écosystèmes de zones humides comme nous le verrons plus bas.

✽ L’agriculture est une activité ancestrale et prédominante sur la commune.
 Cette activité fait pression sur les milieux naturels.
Il est nécessaire de trouver un moyen de faire cohabiter l’exploitation agricole et les zones humides.

Un tourisme vert

Au cœur du Périgord noir

Comme nous pouvons le voir dans le document 2, la principale activité de la commune de Sainte-Nathalène est de nature commerciale, à 52,2%, chiffre intimement lié à l’activité touristique saisonnière qui rythme l’économie du département. Plus largement, la Dordogne et plus particulièrement le Périgord Noir sont des zones géographiques ayant une attractivité touristique particulièrement importante.

Sur l’ensemble des sites du département, une affluence de 3 millions de visiteurs a été enregistrée en 2015, correspondant à plus de 22% de l’économie du département. Comme le montre le document 3, c’est la communauté de communes de Sarlat-Périgord Noir qui est la mieux équipée pour répondre à une forte affluence touristique. Sur la seule commune de Sainte-Nathalène, une affluence de 2500 personnes tous les étés vient quintupler le nombre d’habitants, principalement en hôtellerie de plein air. Quatre campings pourvoient à ces besoins de logement pendant la saison estivale : les Grottes de Roffy, le camping de Maillac, la Palombière, et le Domaine des Mathévies, pour un total de 561 emplacements, les campings proposants des prestations équivalentes (haut niveau, trois ou quatre étoiles). Malheureusement, ni les statistiques ni les enquêtes menées auprès des gérants des campings de la commune n’ont pu m’apporter de renseignements complémentaires sur le style de touristes qu’ils accueillaient, et sur les sites qu’ils souhaitaient visiter. On sait néanmoins, grâce à un sondage TNS-SOFRES, qu’en 2015 60% des touristes sont français et 40% sont étrangers ; les touristes étrangers ont dépensé en moyenne 69,5 euros par jour, contre 40,1 euros pour les Français.

Bien que cette région soit connue pour ses grottes, ses châteaux et ses musées, la part du tourisme vert est non négligeable, avec ses 254 campings, mais surtout depuis le classement par l’UNESCO en juillet 2012 de la vallée de la Dordogne en réserve de biosphère.

Qu’est-ce que le tourisme vert ?
Le tourisme vert est une des formes du tourisme durable, plus centrée sur la découverte de la nature. Il a pour objectif de faire découvrir la Nature, des paysages ou des espèces particulières, tout en respectant les écosystèmes, voire en contribuant à les restaurer. C’est aussi une sorte de “remboursement de la dette écologique” générée par ce tourisme, qui cherche à diminuer son empreinte écologique.

Parmi ces formes de tourisme vert, on peut citer : la visite de parc naturels, les visites de maisons de la nature, le logement en camping ou en gîte, les activités sportives à travers des sites inscrits telles que la randonnée pédestre, en canoë, à vélo, les randonnées équestres, etc. Or la commune de Sainte-Nathalène, tout comme l’ensemble du département, est traversée par des sentiers de randonnée et des pistes cyclables ont récemment été aménagées le long de la Dordogne sur d’anciennes voies de chemin de fer. C’est sur cette forme de tourisme respectueuse de l’environnement que doit être fondé notre aménagement, qui devrait profiter de la manne touristique plus large dont jouit le département. Bien que la commune de Sainte-Nathalène soit au cœur d’un territoire hautement touristique, elle possède deux avantages stratégiques supplémentaires, comme nous allons le voir.

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Table des matières

Introduction
Ière partie : Diagnostic ciblé
I) Sainte-Nathalène et ses alentours
A) Situation géographique et administrative
B) Un contexte économique saisonnier
C) La situation écologique de la vallée
II) Le site proposé
A) Une position avantageuse
B) Un bâtiment atypique
C) Une restauration à envisager
III) Conclusion du diagnostic
IIe Partie : Proposition d’aménagement
I) Mise en valeur du patrimoine culturel de la commune
II) Création d’un jardin pédagogique et d’un espace de stationnement
III) Une vitrine de la vallée de l’Enéa
IV) Un site polyvalent en fonction de l’affluence touristique
Conclusion
Documents
Webographie
Bibliographie
Annexes

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