Aménagement d’un circuit touristique

Préoccupations de nombreuses institutions, telles que l’UNESCO, qui luttent pour sauvegarder et valoriser le patrimoine, afin de conserver la culture et l’histoire de chaque territoire et société, c’est aussi, aujourd’hui dans une optique de développement économique et touristique que des efforts sont fournis par les collectivités dans la protection de leurs atouts patrimoniaux. En effet, un patrimoine architectural et paysager mis en valeur, peut être un levier de développement local non négligeable. Ainsi, la commune étudiée dans ce projet, Montluçon, a l’avantage de posséder une histoire riche dont l’architecture a préservé des traces. Aujourd’hui, la ville lutte pour rester attractive et accueillir de nouvelles populations. Face au phénomène de métropolisation, sous lequel la concurrence contre les métropoles s’avère difficile, il est nécessaire de développer au maximum toutes les potentialités territoriales et de trouver les atouts spécifiques au territoire. Montluçon a la chance de posséder un patrimoine médiéval et ce projet a donc pour but de le valoriser afin de redorer l’image vieillissante et déclinante de la ville. En effet, le cœur historique de la ville est lui aussi concerné par cette perte de vitalité et son potentiel n’est pas exploité en profondeur.

Montluçon, ville en déclin

Localisation

Montluçon est une ville moyenne, de 38 978 habitants (Source INSEE 2009), située au Nord de l’Auvergne, dans l’Allier. Au pied du massif central, elle se trouve dans une région naturelle appelée le bocage Bourbonnais. Le département de l’Allier s’équilibre autour des trois villes que sont Moulins, Vichy et Montluçon, d’égales proportions. Montluçon est la deuxième ville la plus importante en termes de population dans la région, derrière Clermont-Ferrand, mais d’une influence très minime par rapport à la capitale régionale.

La ville est traversée par un axe Nord/Sud, l’autoroute A74 qui la relie à l’A71 qui joint Orléans à Clermont-Ferrand. Ainsi, il faut 1h pour rejoindre Clermont et 3h15 pour Paris. Elle est aussi traversée par plusieurs axes Est/Ouest, dont la N145 (Route Centre Europe Express), qui mène jusqu’à Guéret. La ville de Montluçon est dotée d’une gare mais ne possède pas de ligne à grande vitesse.

Contexte institutionnel local

Montluçon est la sous-préfecture de l’Allier. Plus localement, elle est membre de la Communauté d’Agglomération Montluçonnaise, composée de 10 communes. Elle en est la plus peuplée et le siège.

Un Schéma de Cohérence Territoriale est en cours de réalisation depuis 2007 et devrait prévoir des plans d’organisation du territoire à l’échelle du territoire intercommunal. En effet, il s’agirait du SCoT du Pays de la Vallée du Cher et Montluçon, composé de 95 communes dont la Communauté d’Agglomération Montluçonnaise.

Histoire

Montluçon possède une histoire riche et ancienne. En effet, elle a été occupée depuis le Paléolithique. Elle est marquée par deux grandes périodes de l’histoire : l’époque médiévale, durant laquelle, elle s’est édifiée comme un chef lieu, mais aussi l’ère industrielle au 18ème siècle. Ces deux grandes époques sont encore repérables dans l’architecture et le patrimoine qu’offre la ville de Montluçon. C’est à l’emplacement actuel du centre médiéval de la ville, que les premières civilisations se sont installées ; emplacement stratégique en hauteur, donc facilement défendable. De nombreux édifices défensifs ont été construits et renouvelés depuis l’ère romaine. Il ne reste aujourd’hui que le Château des Ducs de Bourbon, datant du 13ème siècle, construit par Louis II de Bourbon. A cette époque – mais actuellement encore – la position de la ville est stratégique : c’est un carrefour commercial entre plusieurs régions : le Berry et l’Auvergne ainsi que La Bourgogne et le Limousin. C’est à partir du 10ème siècle que Montluçon s’affirme comme le véritable chef-lieu de la région et que la ville connaît une très forte croissance. En 1202, le roi donne la seigneurie de Montluçon au sire de Bourbon. En 1242, la ville se dote d’une charte qui la transforme en ville-franche, ce qui lui permet de se développer et d’attirer de nombreux commerçants. Au début du 19ème siècle, de grands travaux d’équipements de transport vont permettre à Montluçon de se développer. Le Canal de Berry qui sera acheminé en 1834 ainsi que la route Tours-Moulins passant par Montluçon vont augmenter les possibilités de circulation. Enfin, la construction de la gare annonce l’arrivée du chemin de fer et de nouvelles voies de communication. Montluçon devient un nœud routier. Des usines – notamment dans le domaine de la métallurgie et sidérurgique- sont construites sur la rive gauche du Cher et surtout dans le nouveau quartier de la Ville Gozet. Le bassin Montluçonnais s’industrialise alors fortement. Entre 1846 et 1891, la population montluçonnaise va presque quintupler passant de 7 217 à 28 613 habitants. Jusqu’au milieu des années 50, Montluçon verra son domaine industriel évoluer mais toujours florissant. Ces usines font vivre la très grande majorité de ses habitants. Entre les 1950 et 1970, Montluçon est marquée par la tertiarisation – et la fermeture de ses usines sidérurgiques– mais aussi une crise du logement. La ville commence à voir sa population diminuer.

Contexte actuel 

Montluçon a donc connu, comme de nombreuses autres villes, un essor industriel important, à partir du 19ème siècle. Cette période de croissance lui a permis d’être connue à l’échelle nationale. Cependant, la ville connaît un déclin aussi bien économique que démographique depuis les années 70. Aujourd’hui, Montluçon incarne très bien l’exemple typique des villes désindustrialisées qui n’ont pas su surmonter le phénomène de métropolisation. C’est, sans surprise, une population vieillissante qui caractérise la ville : 25.6% ont plus de 60 ans contre 14.9% qui ont entre 0 et 14 ans.

Le taux de variation annuelle moyen de la population entre 1999 et 2009 était de -0.6%. Si ce taux de variation annuelle est négatif, c’est tout d’abord parce que la population locale ne se renouvèle pas : le solde naturel est lui aussi négatif (-0.2%). Toutefois, la principale raison du déclin démographique de la ville est due à son manque d’attractivité. Le solde apparent des entrées-sorties est de -0.4%. Avec un taux de chômage en 2009 de 16.1% (contre 9.6% en France), on se doute que Montluçon ne propose pas une offre d’emploi attrayante. Les jeunes diplômés préfèrent se diriger vers des régions plus dynamiques, et en sens inverse, Montluçon et son bassin économique n’attire pas.

Cependant si la population au sein de la commune ne cesse de diminuer, pour les communes limitrophes, c’est tout le contraire. Montluçon souffre donc aussi de la concurrence des périphéries. Le manque d’attractivité de la ville est repérable par le nombre de logements vacants : 13.1% en 2009. Aujourd’hui, la priorité de l’agglomération reste donc le développement économique : la création d’emploi avec l’aménagement et l’agrandissement de zones industrielles, mais aussi la revalorisation du parc de logements sont les principaux projets de la ville, comme elle le met en avant dans son PLU. Le but est d’accueillir et garder la population.

Cadre touristique et patrimoine

Montluçon n’est pas une ville très touristique. En effet, l’Office de Tourisme de la Vallée de Montluçon a enregistré en 2012 un peu moins de 14 000 visiteurs. Restreinte à la commune, la capacité hôtelière est faible : en 2012, la ville possédait, selon le recensement INSEE, 9 hôtels (de 2 à 4 étoiles) soit un total de 297 chambres et ne possède toujours pas de camping. A une échelle plus grande, sur le Pays de la Vallée du Cher et de Montluçon cependant, l’offre s’agrandit, notamment grâce à la présence de la forêt de Tronçais, atout touristique majeur du territoire. Sur le territoire de l’agglomération, Montluçon offre deux quartiers typés : une cité médiévale homogène et préservée, enroulée autour du Château, et la Ville Gozet, marquée par le fort développement industriel au 19 ème et au 20ème siècle côté rive gauche du Cher. Un patrimoine bâti, industriel et naturel est donc présent sur la commune. A cela, la communauté d’agglomération a fait des efforts de valorisation touristique grâce à l’implantation d’infrastructures de loisirs et culturels (salle de spectacle, centre aqualudique, base de canoë) et la mise en place d’animations (festival médiéval, Salon donner à lire etc.). Montluçon, mais aussi son territoire, ne possède visiblement pas les atouts touristiques pour en faire une place forte. La ville peut toutefois s’orienter vers du « tourisme vert », qui est de plus en plus apprécié, et dans un contexte de crise économique, plus abordable par les ménages. En effet, des atouts naturels sont présents : la ville est plongée dans un espace de bocage vallonné typique des du Pays des Combrailles, elle est située aux portes de la région des Volcans d’Auvergne et au Nord on trouve la forêt de Tronçais et au Sud, les gorges du Haut Cher.

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Table des matières

Introduction
I. Le contexte
A. Montluçon, ville en déclin
1. Localisation
2. Contexte institutionnel local
3. Histoire
4. Contexte actuel
5. Cadre touristique et patrimoine
B. La cité médiévale : un patrimoine à exploiter
1. Une place centrale
2. Un espace marqué par l’histoire
3. Un quartier aux multiples fonctions
4. Un patrimoine riche et présent
5. Les efforts de valorisation
6. Des faiblesses apparentes
7. Un château sans identité fonctionnelle
8. Conclusion
III Les enjeux du secteur
IV. Propositions d’aménagement
A. Revalorisation des accès à l’esplanade Louis II de Bourbon
1. Nouvelle signalétique
2. Réhabilitation de façade Rue du Château
B. Aménagement d’un circuit touristique sur l’esplanade Louis II de Bourbon
1. Un circuit touristique en complémentarité avec les circuits déjà existants
2. Le terrain
3. Tracé du circuit
4. Le contenu
C. Création d’un jardin médiéval
1. Plan du parc
2. Le jardin médiéval
3. Le tracé du jardin médiéval sur l’esplanade
4. Intégration du jardin avec le circuit
5. Gestion de l’espace
6. Plan masse
D. Aménagement d’une infrastructure de restauration : une guinguette
1. Un aboutissement pour la redynamisation de l’esplanade et de la cité médiévale
2. Le principe d’une guinguette
3. Retour d’expérience
4. Justifications du choix d’une guinguette
5. Matérialisation
6. Gestion de l’infrastructure
Conclusion

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