Soutenance mémoire
Les PME occupent une place importante dans la vie socioéconomique de Madagascar. En effet, plus de 80% des entreprises identifiées à Madagascar sont des micros, petites et moyennes entreprises. Selon l’Instat, les PME contribuent à 29% des valeurs ajoutées et 31% des créations d’emplois dans le secteur privé. Le secteur Bâtiments et de Travaux Publics compte 450 PME soit 12% des PME à Madagascar, l’entreprise BCE en fait partie, elle fera ici, l’objet d’une étude de management de risque dans son système de management. L’entreprise Build Consulting Engineers est une entreprise de construction de Bâtiments et de Travaux Publics, elle a réalisé beaucoup d’infrastructures d’hôtelleriedans la capitale, actuellement elle connait une dégringolade conduisant à sa non pérennité. La dégringolade en raison de la non maîtrise des risques : survenance des imprévus et existence d’un surcoût liés à :
– la négligence de la sécurité des ressources humaines ;
– la non maîtrise du budget alloué au projet;
– le non-respect du délai d’exécution.
PROBLEMATIQUES
BCE ou « Build Consulting Engineers»est une Entreprise de construction de travaux du Génie Civil mais jusqu’à maintenant, ces marchés tournent autour du secteur bâtiment : réalisation d’un bâtiment, finition, réhabilitation. L’entreprise rencontre souvent les problèmes suivants:
1. la négligence de la sécurité des ressources humaines ;
2. la non maîtrise de la qualité et du budget alloué au projet;
3. le non-respect du délai d’exécution.
Voyons d’une manière plus claire l’origine de ces problèmes. Tout d’abord, la négligencede la sécurité des ressources humaines: le manque d’Equipement de Protection Individuelle a été constaté. Or la sécurité des ressources humaines ne doit jamais être négligée au terme de l’article 02, titre II, chapitre premier de la loi n° 2003-44 du 08 Juillet 2004, portant code du travail à Madagasikara. Ensuite, Le non maîtrise de la qualité du service dûà:
– l’inexistence de manuel de procédures affiché servant de guide pour les ouvriers ;
– l’insuffisance de clauses dans le contrat entre le client et l’entreprise ;
Des petites modifications en cours de réalisation par le client existent fréquemment, ceci perturbera toute l’organisation établie par l’entreprise. En effet les contrats passés entre le client et l’Entreprise et entre le Maître d’œuvre ne sont pas exécutés correctement.
– Un manque de suivi : inexistence de conducteur de travaux.
– La vétusté des matériels : par exemple l’entreprise utilise un pervibrateur âgé de 5 ans ne répondant plus à la qualité et rendement souhaité du béton, à cause de la vétusté du pervibrateur, ce dernierprésente souvent des cavernes et les ouvriers procèdent au scellement pour cacher le défaut.
Enfin le non-respect du planning d’exécutiondûà:
– la mauvaise organisation de chantier;
– la perturbation en cas d’accident de travail ;
– l’incompétence des ouvriers, il est à noter que depuis la création de l’entreprise, il n’y a jamais eu de formation de personnel.
– La démotivation du personnel : l’absentéisme est aussi un phénomène courant chez l’entreprise, les employés sont payés deux fois par mois et il existe toujours au moins un retard de paiement dans un mois, en effet l’Entreprise attend l’acompte venant du MOA avant de libérer le salaire des employés cependant le MOA ne règle ses acomptes que tardivement. Cet absentéisme est aussi dû à l’existence fréquente d’accident de travail, un accident de travail entrainant l’arrêt de travail de l’employé pendant un certain temps, le coût du temps perdu qui semble négligeable mais qui détruit l’organisation de travail et bien sûr coutera un surcoût à l’entreprise.
Ces problèmes entrainent des surcoûts à l’entreprise de construction ce qui conduit bien évidemment à sa dégringolade. D’une part afin de rester compétitives, pérenniser les activités et assurer la Santé la Sécurité au Travail et d’autre part pour contribuer à l’amélioration socioéconomique de Madagascar, les PME comme l’entreprise BCE doit se doter d’un système de gestion des risques.En effet, lagestiondes risques met en œuvre une démarche rigoureuse pour réduire ou même éliminer les risques qui sont susceptible d’apparaître au cours d’un projet, elle permet de garantir la sécurité et la santé des salariés sur leurs postes de travail, de garantir la qualité du service et de gérer les délais d’exécution des travaux. Pour parvenir à ces fins, Il nous revient donc de :
– Identifier les risques et les dangers probables au cours du projet de construction ;
– Evaluer les risques identifiés suivant des critères d’évaluation ;
– Proposer des mesures pour atténuer les risques évalués ;
– Mesurer l`efficacité des mesures prises.
Quelques définitions
Risque : Éventualité d’un événement futur, incertain ou d’un terme indéterminé, ne dépendant pas exclusivement de la volonté des parties et pouvant causer la perte d’un objet ou tout autre dommage« (Cap. 1936).
Aléa : « Qualifie tout événement, phénomène imprévisible ou activité humaine qui peut provoquer la perte de vies humaines, des blessures, des dommages aux biens, des perturbations sociales ou économiques ou la dégradation de l’environnement »
Danger : est une source potentielle de dommages. AFNOR
Fréquence : Une mesure de vraisemblance exprimée comme le nombre d’occurrences d’un événement de nature et d’intensité données pendant une certaine durée (par exemple fréquence annuelle) ou rapporté à un nombre donné de tirages [Ref-TC32].
Gravité : « Mesure de l’intensité des conséquences de la défaillance (ou de l’accident), lorsqu’elle se produit. La gravité peut aussi être utilisée en phase de prévision : c’est alors une évaluation de l’impact probable du danger ».
Impact : « Conséquences de l’événement affectant les enjeux. Il dépend de l’intensité de l’aléa et de la vulnérabilité des enjeux. Dans le domaine des risques, l’impact est en général négatif. »
Vulnérabilité : « Susceptibilité d’un système d’enjeux à subir des dommages sous l’action d’un danger. » .
Collecte des données
Entretien, enquête et observation
– Un entretien avec les responsables de chantier : ingénieur, chef de chantier a été fait.
– Une observation pendant les heures de travail a été effectuée.
– Une enquête directement aux ouvriers a été réalisée.
La collecte des données a permis d’éclaircir les points suivants :
– les problèmes courants sur chantier.
– la méthode de travail des ouvriers.
Les archives et l`observation directe aident souvent à l`obtention d’informations, les données seront ensuite classées puis saisies, les données quantitatives sur Excel.
Diagrammed’Ishikawaou 5M
Le diagramme d’Ishikawa énumère toutes les causes possibles de non développement de l’entreprise .
Matrice SWOT
C`est un tableau qui permet de faire l`état des lieux des `plus` et des `moins `de l`Entreprise, le but c`est d`évaluer ce qui peut favoriser ou freiner le développement de l’activité de l`Entreprise. En Anglais SWOTStrengh, Weakness, Opportunity, Threaten et en Français AFOM Atouts (Forces), Faiblesses, Opportunités et Menaces.
Cadre logique
Le cadre logique est un outil de gestion de projet, il permet de :
– Réunir sur un seul document tous les élémentsclés d`un projet;
– Présenter de manière systématique, concise et cohérente, la logique de l`intervention (la façon dont le projet va fonctionner0
– Séparer les différents niveaux de hiérarchie des objectifs : s`assurer que les objectifs (général et spécifique), résultats et activités ne se confondent pas.
– Identifier les principaux facteurs influant sur le succès d`un projet
– Fournir une `base line` (ligne de base, de départ) pour le suivi et l`évaluation des indicateurs de réussite du projet.
Les étapes préalables à la construction d`un Cadre Logique sont :
– Analyse des problèmes: l`arbre a problèmes
Elle permet de lister et de hiérarchiser toutes les causes et conséquences (effets) du problème identifié et qui sera abordé à travers le projet.
– Analyse des objectifs: l`arbre à objectifs/arbre à solutions
Elle permet de lister d`identifier la structure de votre proposition de projet : l`objectif général, le(s) objectif(s), les résultats et les activités.
– Dessin du cadre logique .
Gestion des risques
Méthodesarbre des causes
La méthode arbre des causes est une méthode qui sert à identifier leséventuels risques liés à l`entreprise. L`identification est la première étape de la gestion des risques, en connaissant les dangers, les risques qui peuvent survenir dans un projet de construction peuvent être identifiés. Pour mieux maitriser les risques inhérents à l’entreprise BCE, selon D. BREYSSE, H.NIANDOU, M. CHAPLAIN, F. JABBOUR P,il convient de classer les risques en deux : risques internes, risques externes. [6] Les risques internes sont les risquesqui peuvent influencés le projet provenant de l’entreprise ellemême tandis que les risques externes sont ceux venant de l`extérieur. Pour une entreprise de construction comme la BCE, les risques internes sont :
– Les risques humains ;
– Les risques technologiques ;
– Les risques juridiques ;
– Les risques de management de projet
Les risques externes sont :
– les Risques politiques;
– les risques économiques;
– les risques naturels ;
Le travail au niveau de l’identification consiste donc à prendre un à un ces facteurs puis de déterminer le risque probable. Une arborescence des causes facilite souvent l’identification des risques.
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Table des matières
PARTIE 1: INTRODUCTION
PROBLEMATIQUE
Chapitre I: INTRODUCTION
Chapitre II : PROBLEMATIQUES
PARTIE 2 : MATERIELS ET METHODES
Chapitre I : MATERIELS
I.1. Entreprise BCE
I.2. Gestion des risques
I.3. Processus de gestion des risques
I.4. Quelques définitions
Chapitre II : METHODES
II.1. Collecte des données
II.2. Cadre logique
II.3. Gestion des risques
PARTIE 3 : RESULTATS et DISCUSSION
Chapitre I : RESULTATS
I.1. Collecte des données
I.2. Cadre logique
I.3. Gestion des risques
I.4. Mesure d’efficacité des solutions
Chapitre II : DISCUSSION
II.1. Notion d`alea et de vulnérabilité
II.2. Evaluation de la vulnérabilité des risques humains
II.3. Evaluation de la vulnérabilité de lentreprise pour un risque naturel
PARTIE 4 : RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
Chapitre I : RECOMMANDATIONS
Chapitre II : CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES
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