Alexithymie et maladies psychosomatique

Alexithymie et maladies psychosomatique

Alexithymie et Dépression

Il existe une divergence des opinions des auteurs à propos de l’existence de lien entre la dépression et l’alexithymie. Certains auteurs considèrent que l’alexithymie est la cause de la dépression, chez les autres, elle en serait la conséquence (20). Donc Deux hypothèses sont proposées (21) :
• la première considère l’alexithymie comme la conséquence de la dépression et qu’elle fait partie intégrante de la symptomatologie dépressive. Dans cette conception, l’indifférence affective et la faible réactivité émotionnelle, qui caractérisent les sujets déprimés, les empêchent à identifier et à décrire leurs émotions. L’alexithymie est donc ici considérée comme un phénomène secondaire au trouble dépressif.
• La seconde conception, quant à elle, avance l’hypothèse suivante : que l’alexithymie intervient comme un facteur de vulnérabilité et/ou de renforcement du trouble dépressif. les auteurs, ayant adopté cette conception, ont rapporté que les sujets alexithymiques présentent une humeur dépressive accentuée par rapport aux sujets non alexithymiques et que leurs traits alexithymiques persistent malgré la résolution de leur épisode dépressif. L’alexithymie est donc ici un état psychologique stable qui prédispose les sujets à avoir plus de trouble dépressif. La relation entre l’alexithymie et la dépression a fait l’objet de plusieurs études qui ont tenté de préciser la nature de cette relation et parmi ces études : ⇒ Aino K. Mattila et al ont étudié l’alexithymie chez les 389 sujets déprimés, en Finlande (2007), et ils ont rapporté que la prévalence de l’alexithymie était de 33,8 % chez ces sujets déprimés (22). ⇒ Une étude de l’alexithymie a été effectuée, par Kirsi Honkalampi et al (2001), chez 116 sujets souffrant d’une dépression sévère. Ces auteurs ont rapporté que 55% de ces sujets étaient alexithymiques (23). ⇒ En même année, Jukka Hintikka et al ont étudié la relation entre l’alexithymie et la dépression chez 3004 sujets en Finlande et ils ont trouvé une prévalence d’alexithymie de 39,5% chez les sujets déprimés au sein de la population étudiée (24). ⇒ Une étude italienne chez 113 patients, réalisée par C. Marchesi et al (2000), a montré que les scores de la TAS-20 étaient très élevés chez les sujets déprimés avec un score moyen de la TAS-20 de 53,4 chez ces sujets par rapport aux sujets sains (25).Selon les différents auteurs les troubles dépressifs présentent des rapports complexes avec le concept d’alexithymie et ces rapports restent à éclaircir.

Dépression et dermatose

 Les dermatoses sont des affections, qui atteignent la peau, organe visible, privilégié de la vie de relation. Elles peuvent entrainer des modifications corporelles importantes et par conséquent une altération de l’image de soi avec une perte de l’estime de soi. Et selon les cas, une telle image altérée va être source de curiosité, de dégoût, de répulsion ou encore de gêne ou de honte. Même si les dermatoses en général ne mettent pas en péril la vie, elles sont aussi invalidantes et source de dépression que des maladies somatiques réputées plus graves (maladies cancéreuses, cardio-vasculaires, rhumatismales…) (26). Plusieurs études ont évalué la prévalence de la dépression chez les personnes présentant une dermatose, parmi ces études : ¾ une étude ancienne réalisée par Sandra Jowett et Terence Ryan, en Angleterre en 1985, chez 100 patients atteints de dermatose a montré une prévalence de dépression de 29% chez ces sujets (27). ¾ Une autre étude canadienne a examiné la prévalence de la dépression chez 480 malades atteints d’une dermatose, effectuée par Fried et al en 2005 qui a trouvé une prévalence de 30%(28). ¾ En Espagne, une étude a été menée par Servando marro et al (2005) objectivant une prévalence de dépression chez 1000 patients ayant une dermatose de 25% (29). ¾ En 2004, en Italie, Angelo Picardi et al ont rapporté que 22% des 521 patients souffrant de dermatose avaient une dépression (30). ¾ Aux Etats-Unis, A.A. Nirenberg et al (1995) ont trouvé chez 101 patients une prévalence de 13,8% de dépression en cas de dermatose (31).D’autres études ont évalué cette prévalence selon le type de dermatose et elles ont trouvé des résultats importants, parmi ces études : ¾ Fava et al. ont étudié la symptomatologie anxiodépressive chez 300 patients, en Angleterre (1980), atteints d’urticaire chronique, de psoriasis ou d’infection fongique cutanée et ils ont trouvé que le groupe présentant d’urticaire chronique avait significativement plus de symptômes anxiodépressifs que les autres groupes (32). ¾ Lyketsos et al. ont mené une étude, en Grèce (1985), chez des patients hospitalisés pour des pathologies dermatologiques et ils ont constaté que les patients atteints d’urticaire chronique ont une dépression élevée (79%) par rapport aux autres patients atteints d’autres dermatoses.Enfin, la plupart des études ont montré des prévalences élevées de la dépression dans plusieurs dermatoses, d’où la nécessité de dépister cette comorbidité afin d’adapter une prise en charge plus appropriée pour diminuer la souffrance de ces patients.

Comparaison du profil de nos patients déprimés

comparaison de l’âge

Dans notre étude, la dépression était prédominante de façon non significative chez les patients de la tranche d’âge comprise entre 26 et 55 ans avec 61,5% des patients déprimés. Arnon D. Cohen et al ont rapporté que la dépression était prédominante entre 40-59 ans avec une prévalence qui dépasse 77% parmi une population âgée de 20 à 65 ans (36).

3-2-comparaison du sexe

Dans notre étude, la dépression était prédominante chez Les hommes avec une prévalence de 56,1% contre 54,8% chez les femmes. Ce résultat est statiquement non significatif (P<0.05). Ces résultats concordent avec plusieurs études : – L’etude , effectuée par cohen et al, avait montré une prévalence de dépression de 65,2% chez les hommes et de 34,8% chez les femmes (36). – l’étude de M.A.GUPTA et A.K.GUPTA, realisée en canada (1998), a trouvé que les scores de dépression étaient plus élévés chez les hommes par rapport aux femmes (37).

Comparaison de l’état matrimonial

La prévalence de la dépression était très importante, de façon non significative, chez les patients (es) divorcés (es) avec 90.9% des patients déprimés et 73.3% chez les patients veufs. Ces résultats sont proches de ceux trouvés, par Cohen et al, ayant rapporté que 90,4% des patients divorcés sont déprimés, contre 61,9% de dépression chez les patients célibataires et 37,8% chez les patients mariés (36). Ce même résultat a été trouvé, chez 480 patients atteints de dermatose, par l’étude canadienne (2005), effectuée par Madhulika A. Gupta et al, ayant constaté une prédominance de la dépression chez les patients divorcés (38).

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Table des matières

INTRODUCTION
MATERIEL ET METHODES
I- Matériels d’étude
1- type d’étude
2- L’échantillon
3- le déroulement de l’enquête
4- Le questionnaire
II- Méthode statistique
RESULTATS
I- Analyse descriptive
1- Caractéristiques sociodémographiques des patients de notre échantillon
2- Caractéristiques de la dermatose dans notre échantillon
3- Les antécédents psychiatriques et les habitudes toxiques
4- La prévalence de la dépression chez les patients de notre échantillon
5- La prévalence de l’alexithymie chez les patients de notre échantillon
II- Analyse bivariée
1-Profil des patients déprimés
2-Profil des patients alexithymiques
3-Relation entre la dépression et l’alexithymie
DISCUSSION
I- Généralités
1-Notion d’alexithymie
2-Evaluation de l’alexithymie
3- Alexithymie et maladies psychosomatique
4- Alexithymie et dépression
5- Dépression et dermatose
II- Discussion des résultats
1-Comparaison des prévalences de la dépression dans les dermatoses
2-Comparaison des prévalences de l’alexithymie en cas de dermatose
3-Comparaison du profil de des patients déprimés
4-Comparaison du profil de des patients alexithymiques
5-Comparaison des prévalences de l’alexithymie dans dépression
CONCLUSION
ANNEXES
RESUMES
BIBLIOGRAPHIE

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