Agriculture biologique : concepts et definitions

AGRICULTURE BIOLOGIQUE : CONCEPTS ET DEFINITIONS 

Notions d’agriculture biologique

Il existe plusieurs définitions de l’agriculture biologique. Nous ferons cas de celles de la FAO / OMS (2001) et DITTRICH / IFOAM (2010).

L’agriculture biologique est un système de gestion holistique de la production qui favorise la santé de l’agrosystème, y compris la biodiversité, les cycles biologiques et l’activité biologique des sols. Elle privilégie les pratiques de gestion, plutôt que les facteurs de production d’origine extérieure, en tenant compte du fait que les systèmes locaux doivent s’adapter aux conditions régionales. Dans cette optique, des méthodes culturales, biologiques et mécaniques sont dans la mesure du possible, utilisées de préférence aux dépens des produits de synthèse, pour remplir toutes les fonctions spécifiques du système (FAO/ OMS, 2001).

Selon DITTRICH / IFOAM (2010), l’agriculture biologique est un système de production qui maintient et améliore la santé des sols, des écosystèmes et des personnes. Elle s’appuie sur des processus écologiques, la biodiversité et des cycles adaptés aux conditions locales plutôt que sur l’utilisation d’intrants ayant des effets indésirables. L’agriculture biologique allie tradition, innovation et science au bénéfice de l’environnement commun et promeut des relations justes et une bonne qualité de vie pour tous ceux qui y sont impliqués.

Coton biologique

Le coton biologique est celui issu de l’agriculture biologique. La culture de celui-ci interdit donc, strictement l’utilisation d’engrais et pesticides chimiques, de même que l’utilisation des semences de coton génétiquement modifiées. La culture du coton biologique a pour principes essentiels la gestion naturelle de la fertilité des sols et de la nutrition des cultures, les ravageurs et les maladies. L’apport de la fumure organique, la rotation des cultures et des cultures en interlignes, la mise en place de dispositifs anti érosifs et de conservation des eaux sont les principales stratégies. Selon OUEDRAOGO et al. (2008), le coton biologique est cultivé tout en privilégiant une approche de production durable, plutôt préventive que palliative, qui vise à rétablir un écosystème agricole sain.

Avènement du coton biologique et équitable au Burkina Faso 

L’avènement du coton biologique au Burkina Faso, remonte dans les années 2004 sous la maîtrise d’ouvrage de l’UNPCB avec l’appui des partenaires techniques et financiers. Le programme couvre de nos jours trois (03) régions cotonnières avec sept (07) zones de production : les zones de Dano, Fada, et Banfora en 2004 ; il a progressivement élargi sa sphère d’intervention dans le Ziro en 2005, Tenkodogo en 2008 et celles de Nayala et Oubritenga en 2011. Le programme coton biologique au Burkina Faso a pour finalité de contribuer à promouvoir et à encourager les pratiques agricoles à la fois durables, rentables et sans danger pour les producteurs et à améliorer leurs conditions de vie (UNPCB, 2006). Dans cette optique, pour répondre aux besoins et à la juste rémunération des producteurs, l’UNPCB s’est engagée dans le commerce équitable en 2005, permettant ainsi au coton de bénéficier du double label bio-équitable, fortement demandé sur le marché mondial. Après deux phases d’exécution (2004-2007 et 2008- 2011), le programme se trouve dans une 3ème phase dite de « consolidation » qui devrait conduire l’UNPCB vers une autonomisation de la sous filière coton biologique et équitable prenant en compte les filières associées à savoir sésame, soja, amendes de karité, etc. Depuis son démarrage à nos jours, le programme a connu une forte adhésion des producteurs soit de 72 producteurs dont 21 % de femmes en 2004 à 8 382 producteurs dont 49% de femmes en 2015. Quant aux superficies emblavées, elles sont passées de 29 ha à 4 928,21 ha pour une production de coton-graine de 12 à 2 622,720 tonnes pour la campagne 2014-2015 (UNPCB, 2015).

Avantages liés à la production de coton biologique

La production de coton biologique présente des avantages socio-économiques aussi bien qu’environnementaux.

Avantages socio-économiques
Etant donné que l’agriculture biologique requiert en général de main d’œuvre et nécessite du personnel pour l’extension et les contrôles internes ; les initiatives biologiques permettent de créer des emplois dans les zones rurales. Par ailleurs, il s’est avéré qu’elle renforce les communautés et incite les jeunes à poursuivre leurs activités agricoles, ce qui réduit l’exode rural (DITTRICH., 2010). Ainsi, elle permet aux femmes de produire plus facilement à cause de son faible coût de production. Selon VOGNAN (2012), Le coût de production total avec valorisation de la main d’œuvre en production du coton biologique est de 147.377 FCFA / ha et 157.347 FCFA / ha en production coton conventionnel. Malgré, le coût de main d’œuvre assez élevé au niveau de la production coton biologique, elle reste la moindre couteuse. A cet effet, les études menées par HOUNDEKON (2000) ont montré que, les valeurs moyennes des marges brutes et nettes réalisées sur les exploitations du coton biologique sont plus élevées que celles réalisées sur les exploitations du coton conventionnel. Le coton biologique et équitable, permet d’éviter le cercle vicieux de l’endettement connu dans le système conventionnel de la production de coton (KOUAKOU, 2004 ; YANKOU et MAINGUY, 2014). En effet, le coton labellisé biologique et équitable est vendu à au moins 20 % plus cher que le conventionnel.

Au plan sanitaire, la production biologique présente moins de risques pour le producteur, sa famille, ses animaux et son environnement. L’agriculture biologique, produit des aliments plus sûrs et un régime alimentaire plus nutritif et plus varié. Ce qui contribue à améliorer les performances des producteurs et un gain d’efficacité dans leurs activités agricoles (KOUAKOU, 2004).

Avantages environnementaux
La gestion des ravageurs de cultures par l’interdiction de produits chimiques de synthèse favorise un équilibre écologique entre ceux-ci et les animaux utiles, augmente la biodiversité, évite la pollution des eaux et des aliments. La fertilisation par des apports de fumure organique améliore la texture et la structure du sol et contribue à dynamiser l’activité biologique (KOUAKOU, 2004 ; GUILMO et al, 2006 ; DEMBELE, 2012). Les pratiques durables de l’agriculture biologique favorisent l’autosuffisance alimentaire par une meilleure gestion des ressources naturelles, sans entraîner une déforestation supplémentaire (FAO, 2004).

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Table des matières

INTRODUCTION
I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1. AGRICULTURE BIOLOGIQUE : CONCEPTS ET DEFINITIONS
1.2. SYSTEME DE PRODUCTION
1.3. GENERALITES SUR LA FERTILITE ET LA DEGRADATION DES SOLS
II : MATERIEL ET METHODES
2.1. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
2.2. METHODOLOGIE
III : RESULTATS ET DISCUSSION
3.1. RESULTATS
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

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