Affections cardiovasculaires et diabète

Le diabète sucré est un état d’hyperglycémie chronique dû à un déficit absolu ou relatif en insuline relevant de facteurs génétiques et ou environnementaux agissant souvent de concert. Il est actuellement une pandémie [24]. Les dernières estimations de la fédération internationale du diabète (FID) indiquent qu’au plan mondial 8,3% d’individus soit 382 millions de personnes sont diabétiques. Aux Etats Unis, le nombre de diabétique était estimé à 10,5 millions. En France la prévalence du diabète a augmenté de 2,7 à 3,6 % entre 2001 et 2005. Quatrevingts pour cent (80%) du nombre total de personnes atteintes de diabète vivent dans les pays à faible et moyen revenu [24]. En 2013, l’Afrique comptait 19,8 millions de personnes atteintes de diabète [24]. Alors qu’au Sénégal, en 1960, Payet trouvait une fréquence de 1,1 % à Dakar [30]. Il existe principalement deux types de diabète : diabète de type 1 (DT1) et le diabète de type 2 (DT2). C’est le diabète de type 2 qui pose un problème majeur de santé publique car représente 90% de l’ensemble des diabétiques [20]. Il s’agit d’une affection métabolique redoutable de par son évolution, le plus souvent insidieuse. Ceci conduit à un retard diagnostique et a pour conséquence d’exposer les patients aux complications [35]. En Afrique, les complications chroniques, notamment cardiovasculaires, rénales, ophtalmologiques apparaissent précocement dans l’évolution de la maladie [52].

L’évaluation du risque cardio-vasculaire associé au diabète repose sur la recherche d’une atteinte vasculaire, en se basant sur l’anamnèse, la clinique et la recherche systématique d’autres facteurs de risque infra-cliniques et cliniques [54]. L’électrocardiogramme de repos est généralement mis à contribution parmi la panoplie des examens complémentaires pour l’évaluation du risque. Il permet de mettre en évidence un certain nombre d’anomalies indépendamment de l’existence des facteurs de risques cardiovasculaires conventionnel mais aussi et surtout la cardiopathie ischémique souvent d’expression clinique silencieuse [32].

En effet, la prescription et la réalisation de l’ECG de repos chez les diabétiques dans nos contextes restent essentiellement en fonction de la disponibilité de l’équipement pour sa réalisation et de la capacité du patient à payer. Dans de telles situations, non seulement les patients diabétiques perdent tout bénéfice quelconque de l’ECG sur leur prise en charge, mais aussi nos connaissances de la prévalence des anomalies électrocardiographiques, leur distribution et leurs déterminants au sein de cette population restent limités. De telles connaissances ont valeur non seulement pour aider à mieux adapter les recommandations pratiques internationales aux réalités locales, mais aussi pour ressortir les particularités de nos patients par rapport à ceux d’ailleurs et suivre leur évolution dans le temps.

DEFINITIONS

Le diabète sucré est un groupe de maladies métaboliques caractérisées par une hyperglycémie chronique résultant d’un défaut de sécrétion de l’insuline et/ou de l’action de l’insuline. L’hyperglycémie chronique est associée à terme à des complications organiques spécifiques touchant particulièrement les yeux, les reins, les nerfs, le cœur et les vaisseaux [33]. Parmi ces complications, surtout cardio-vasculaires notons que 75% des patients diabétiques décèdent de l’athérosclérose dont on définit des facteurs cardiovasculaire. Un facteur de risque cardio-vasculaire est un facteur pour lequel l’exposition d’un individu à ce facteur augmente le risque de survenue d’athérosclérose et de maladies cardio-vasculaires ; alors que la suppression ou l’amélioration de ce facteur diminue le risque. La myocardiopathie ischémique en est la principale cause. La cardiomyopathie diabétique constitue une entité bien établie et une cause bien individualisée d’insuffisance cardiaque [114].

EPIDEMIOLOGIE

Dans le monde

Le nombre de personnes atteintes de cette maladie est supposé dépasser les 592 millions dans moins de 25 ans. A l’heure actuelle, il y’a 175 millions de cas de diabète non diagnostiqués. Nombreuses sont les personnes atteintes de diabète qui s’exposent à des complications sans le savoir. Quatre-vingts pour cent (80%) du nombre total de personnes atteintes de diabète vivent dans les pays à faible et moyen revenu [44]. Cette évolution accélérée touche les pays industrialisés et les pays en voie de développement du fait d’une urbanisation croissante, d’une occidentalisation du mode de vie et du vieillissement de la population [24].

En Afrique 

En 2013, l’Afrique comptait 19,8 millions de diabétiques. Selon les projections, le nombre de diabétiques atteindra 41,5 millions en 2035 soit une augmentation de 109,6% [44]. La région Afrique a la plus grande proportion de cas de diabète non diagnostiqués, à savoir au moins 63%. Selon les estimations, 522.600 personnes sont décédées d’une affection liée au diabète dans cette région en 2013, soit 8,6% des décès toutes affections confondues [44].

Au Sénégal

En l’absence d’enquête de prévalence à l’échelle nationale, l’analyse des statistiques hospitalières confirmait déjà l’impression d’une épidémie galopante de diabète de type 2. En 1960, Payet trouvait une fréquence de 1,1 % à Dakar [50]. Entre 1965 et 2000, les statistiques du Centre diabétique de Dakar sont passées de 200 à plus de 2 000 nouveaux cas de diabète par an [50]. Une enquête sur les facteurs de risque cardiovasculaire a été réalisée du 3 au 30 mai 2010 dans la ville de Saint louis. Au total 1424 individus étaient inclus.

La prévalence du diabète était de 10,4% comprenant 7,8% de diabétiques connus et 2,6% de nouveaux cas [78].

Affections cardiovasculaires et diabète

L’incidence du diabète est en croissance exponentielle. Le diabète de type 2 rend compte de plus de 95 % des cas. Cette forme pose donc un problème majeur de santé publique notamment par les complications cardiovasculaires qu’il engendre. Plus de 50 % de la mortalité des patients diabétiques de type 2 est secondaire à une cause cardiovasculaire [58]. Les diabétiques représentent aujourd’hui environ 20 % des patients coronariens. La maladie coronaire, l’ischémie myocardique, l’infarctus du myocarde, l’insuffisance cardiaque sont deux à trois fois plus fréquents chez les hommes diabétiques et trois à cinq fois plus chez les femmes diabétiques. Dans les dix premières années suivant le diagnostic de diabète de type 2, les complications de la macroangiopathie prédominent .

CŒUR ET DIABETE 

Anatomie

Généralités
Le cœur est un muscle creux (poids 270 g chez l’adulte), à contraction rythmique dont la fonction est d’assurer la progression du sang à l’intérieur des vaisseaux. Il est situé entre les deux poumons, repose sur le diaphragme dans le médiastin antérieur, derrière le sternum et en avant de la colonne vertébrale. Le cœur est de forme pyramidale triangulaire.

Configuration interne du cœur
Le cœur est divisé en 4 cavités par une cloison verticale et une cloison horizontale en 2 cavités supérieures : les oreillettes; et en 2 cavités inférieures : les ventricules. Les deux oreillettes sont séparées par le septum inter auriculaire (cloison entre les 2 oreillettes). Les deux ventricules sont séparés par le septum inter ventriculaire (SIV). Les oreillettes communiquent aux ventricules par les orifices auriculo-ventriculaires.

Vascularisation du cœur
La vascularisation artérielle du cœur est assurée par 2 artères coronaires ainsi nommées car elles entourent le cœur comme une couronne au niveau du sillon atrio-ventriculaire.

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Table des matières

INTRODUCTION
1. DEFINITIONS
2. EPIDEMIOLOGIE
2.1. Dans le monde
2.2. En Afrique
2.3. Au Sénégal
2.4. Affections cardiovasculaires et diabète
3. CŒUR ET DIABETE
3.1. Anatomie
3.1.1. Généralités
3.1.2. Configuration interne du cœur
3.1.3. Vascularisation du cœur
3.1.3.1. Artère coronaire gauche
3.1.3.2. Artère coronaire droite
3.1.3.3. Territoires vasculaires
3.1.3.4. Anastomoses
3.2. Etiopathogénie du diabète et de ses complications
3.2.1. Etiopathogénie du diabète
3.2.1.1. Facteurs de susceptibilité génétique
3.2.1.2. Facteurs environnementaux
3.2.1.2.1.Obésité
3.2.1.2.2.Tabac
3.2.1.2.3.Sédentarité
3.2.1.2.4.Age
3.2.2. Mécanismes de l’hyperglycémie
3.2.2.1. Insulinorésistance
3.2.2.2. Déficit de l’insulinosécrétion
3.2.3. Pathogenèse des complications du diabète
3.2.3.1. Complications microangiopathiques
3.2.3.2. Complications macroangiopathiques
3.2.3.2.1.Rôle de l’hyperglycémie
3.2.3.2.2.Influence des autres facteurs de risque cardiovasculaire
3.3. Athérosclérose
3.3.1. Rappel
3.3.1.1. Structure artérielle
3.3.1.2. Historique de l’athérosclérose
3.3.1.3. Définition de l’athérosclérose
3.3.1.4. Théorie de la réponse à la lésion
3.3.2. Genèse de la plaque
3.3.3. Rupture et l’érosion de la plaque
3.3.4. Thrombose
3.4. Ischémie myocardique
3.4.1. Rappel de la physiologie coronarienne
3.4.1.1. Besoins en oxygène du myocarde
3.4.1.2. Apports en oxygène
3.4.1.3. Déterminants et régulation du débit sanguin coronaire
3.4.2. Conséquences de l’ischémie myocardique
3.4.2.1. Sidération et hibernation myocardiques
3.4.2.2. Onde de progression de la nécrose myocardique
3.5. Maladie coronarienne chez le diabétique
3.5.1. Diagnostic clinique
3.5.1.1. Signes fonctionnels
3.5.1.2. Signes atypiques
3.5.1.3. Examen clinique
3.5.2. Diagnostic paraclinique
3.5.2.1. Electrocardiogramme de repos
3.5.2.2. Epreuve d’effort (EE)
3.5.2.3. Holter ECG
3.5.2.4. Echocardiographie
3.5.2.5. Tomodensitométrie
3.5.2.6. Imagerie par résonnance magnétique
3.5.2.7. Coronarographie
3.5.2.8. Scintigraphie myocardique de perfusion
3.6. Cardiomyopathie diabétique et insuffisance cardiaque du diabétique
4. Electrocardiogramme et ses principales modifications
4.1. Principe général
4.2. Réalisation pratique de l’examen
4.3. Interprétation des résultats
CONCLUSION

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