ADMISSIONS PEDOPSYCHIATRIQUES AUX URGENCES PEDIATRIQUES 

 ADMISSIONS PEDOPSYCHIATRIQUES AUX URGENCES PEDIATRIQUES 

INTRODUCTION

Les urgences pédopsychiatriques forment un flux quasi constant d’admissions dans notre CHU d’Angers. On pourrait penser que ces admissions sont représentées essentiellement par des situations d’une particulière gravité sur le plan psychiatrique. Mais comme M. Blondon [1] l’explique au vu de son expérience à la consultation des urgences du service psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de la Salpétrière : les urgences pédopsychiatriques se composent aussi des « urgences psychologiques avec leur dimension sociale éventuelle ». La plupart des études épidémiologiques sur les urgences pédopsychiatriques portent sur une description simple des admissions. Aucune étude n’a encore porté sur l’influence du moment de l’admission sur les caractéristiques psychosociodémographiques des consultants. En effet, on pourrait penser qu’il existe dans la vie du sujet des moments plus propices à l’éclosion de certains troubles (ex l’agitation vespérale du confus, l’angoisse de l’enfant à la veille de la rentrée scolaire). Les urgences pédopsychiatriques au CHU d’Angers sont composées de 3 parties non égales : les admissions aux urgences pédiatriques jusqu’à 16 ans, les admissions aux urgences adultes de 15-16 ans à 18 ans et les admissions en réanimation pour les intoxications médicamenteuses volontaires (IMV) de 16 à 18 ans. Cette étude se centre sur les admissions pédopsychiatriques aux urgences pédiatriques afin de garder une population inférieure à 16 ans. Son intérêt est d’évaluer le lien entre le motif et le moment de l’admission aux urgences.

MATEREILS ET METHODES

Cette étude rétrospective sur dossier a été faite à partir du livre de recueil des demandes de consultation pédopsychiatrique aux urgences pédiatriques du CHU d’Angers de 2012. Le logiciel d’enquête épidémiologique Sphinx iQ a été utilisé pour le recueil de données. Afin d’obtenir le moment de l’admission, le dossier informatisé du patient a été consulté.Un questionnaire d’enquête (Annexe 1) a été établi regroupant des variables démographiques, des variables concernant l’admission (motif, moment de la journée, semaine dans l’année, mois), les antécédents psychiatriques, le devenir après la sortie des urgences. Le diagnostic sur dossier a aussi été recueilli, il a été codé au moyen de la CIM 10 par un seul examinateur pour l’ensemble des dossiers.Du fait de cette technique d’investigation, le recueil est anonyme. Un même patient peut être venu plusieurs fois aux urgences en 2012, il sera noté dans le questionnaire le nombre de passage précédent le passage index. Au total, chaque patient est donc passé une fois avec un antécédent de 0 passage avant le passage index. Le recueil se fait sur chaque passage.

RESULTATS

Le recueil de données s’est fait au service de pédopsychiatrie du CHU d’Angers. Compte tenu des conditions de recueil (nécessité d’avoir accès aux dossiers papiers et informatiques), il n’a pas été possible de faire un recueil exhaustif mais ce recueil représente 259 admissions pour 196 enfants et adolescents (soit une exhaustivité de 96%).Les admissions sont considérées comme indépendantes les unes des autres.
Démographie L’échantillon comprend 259 passages aux urgences durant l’ensemble des 12 mois de 2012. Ces 259 passages représentent 196 enfants et adolescents. Leur âge est compris entre 1 et 17ans (situation exceptionnelle d’hébergement d’un adolescent au lit porte des urgences pédiatriques). Les 12 ans et plus représentent 78% des passages. Il y a 144 passages féminins contre 115 masculins (figure1).
La répartition par catégorie d’âge montre une prépondérance des passages des plus de 12ans (78% des passages), suivi par ordre décroissant des 9-11ans (12,7%), des 6-8ans (6,6%) des moins de 3ans (1,5 % soit 4 passages) et des 3-5ans (1,2%, soit 3 passages). Un enfant peut être décompté à deux âges différents au cours de l’année civile en fonction de sa date d’anniversaire.
Sur les 259 admissions aux urgences pédiatriques, 201(77,6%) concernent un enfant ou un adolescent ayant déjà eu ou ayant un suivi psychiatrique.

Mesure de protection

Il est difficile d’évaluer l’existence ou non d’une mesure de protection (signalement judiciaire, information préoccupante, placement, mesure à prévoir) du fait d’une mauvaise traçabilité dans les dossiers. En effet, 120 admissions ne présentent pas d’information au sujet de la mesure de protection soit 46,3% des admissions. Sur les 139 passages où l’information est spécifiée, il y a 86 passages (61,9%) concernant des enfants placés, 29 sans mesure de protection, 17 informations préoccupantes en cours (attente de traitement par le conseil général), 2 signalements judiciaires, 5 mesures à prévoir (décision d’information préoccupante au vu de la situation évaluée aux urgences).
Du fait du manque d’exhaustivité dans la prise en compte de l’existence ou non d’une mesure de protection, il est impossible de conclure. Toutefois une partie des données recueillies est présentée en annexe 2. Il est à noter que les patients ayant un nombre de passage aux urgences supérieur à 3 sont exclusivement des patients confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance et placés.

Nombre de passages

Sur les 259 admissions, 71 (27,4%) ont pour motif une agitation et/ou une hétéroagressivité. L’agitation se définit comme « tout égarement mental responsable de troubles du comportement » [3]. L’hétéro-agressivité est une agressivité dirigée contre autrui. L’agitation n’est pas synonyme d’hétéro-agressivité, elle peut aussi se compliquer d’autoagressivité. L’agitation et/ou l’hétéro-agressivité sont donc la première raison de passage aux urgences pédiatriques avec consultation psychiatrique ou pédopsychiatrique mais elle ne représente que 27,4% des admissions soit moins d’un tiers.La place importante de la catégorie « autre » s’explique car les troubles réactionnels (état de choc après un accident ou dans un cas sur l’étude après la découverte du corps de son père pendu), les états d’épuisement familial (jeune et famille en difficulté au domicile) sont difficilement classables dans les catégories précédentes.Le faible nombre d’admission pour syndrome délirant peut s’expliquer de plusieurs manières. En effet, le syndrome délirant peut ne pas être au premier plan et se manifester d’abord par une agitation ou peut être la conséquence d’une prise de toxique.
Au niveau diagnostic, 257 admissions ont pu recevoir un diagnostic psychiatrique selon la CIM-10. Les deux seules admissions sans diagnostic psychiatrique représentent des situations psycho-sociales. 65 admissions (25%) sont cotées F432 soit Trouble de l’adaptation, 57 (22%) F919 soit Trouble des conduites sans précision, 17 (6,5%) F929 soit Trouble mixte des conduites et troubles émotionnels, sans précision et 23 troubles de l’humeur (F329, F319, F322) (8,8%). Ces données sont à comparer aux motifs : 30 syndromes dépressifs pour 23 diagnostics de trouble de l’humeur et 71 agitation/hétéro agressivité pour 74 troubles des conduites.

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Table des matières

Plan
Introduction
Matériels et méthode
Résultats
Démographie
Mesure de protection
Motif de venue
Moment de l’admission
Répartition des admissions par mois
Orientation à la sortie des urgences
Discussion
Conclusion
Bibliographie
Liste des figures
Liste des tableaux

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