Adaptation des épreuves orales de la version courte du Bilan Informatisé d’Aphasie (BIA) en Langue des Signes Française

On dénombre 150 000 personnes victimes d’accident vasculaire cérébral (AVC) chaque année. Lorsque cet incident survient, les personnes sont reçues dans des UNV (unités neuro-vasculaires) afin de les prendre en charge (selon le type d’AVC) et d’évaluer leur trouble, notamment leur trouble du langage, conséquence assez fréquente de cette pathologie.

J’ai effectué un stage en neurologie, plus particulièrement dans une UNV comportant une UNVA (unité neuro-vasculaire aiguë) où j’ai pu voir l’orthophoniste travailler, réaliser des bilans de langage auprès des personnes victimes d’AVC, quelques heures après leur accident.

Mon grand intérêt pour les personnes sourdes, et notamment celles qui utilisent la Langue des Signes Française (LSF) m’a conduit à un questionnement : qu’en est-il de la prise en charge des personnes sourdes, utilisant principalement la LSF, victimes d’AVC ? En effet, ces personnes ne sont pas épargnées par les pathologies neurologiques tel que l’AVC et il m’a paru important de s’en préoccuper.

Lorsqu’une personne présente des signes d’accident vasculaire cérébral (AVC) tels qu’une paralysie d’un membre, une difficulté d’élocution ou un sourire asymétrique, il doit être conduit aux urgences. Dès son arrivée dans l’établissement, le patient bénéficiera d’une imagerie par résonance magnétique (IRM) ou d’un scanner cérébral afin de confirmer le diagnostic d’AVC et de différencier l’infarctus cérébral (artère bouchée) de l’hémorragie cérébrale.

Qu’est-ce qu’un AVC ?

Un accident vasculaire cérébral se produit lorsqu’une partie du cerveau est brusquement privée de sang. Il existe des AVC ischémiques (AIC) et des AVC hémorragiques. Ils surviennent souvent chez des personnes présentant des facteurs de risque tels que le diabète, l’hypertension artérielle, le surpoids, le cholestérol, la consommation importante d’alcool ou de tabac. L’arrêt de la circulation du sang ne permet plus un apport suffisant en oxygène et en éléments nutritifs. Cela entraîne la mort des cellules cérébrales au niveau de la zone du cerveau touchée. La gravité de l’accident vasculaire cérébral va dépendre de la localisation et de l’étendue des zones cérébrales lésées. Dans huit cas sur dix, les AVC sont des AVC ischémiques : l’interruption de la circulation du sang est due à un caillot (sang coagulé) qui bouche une artère à destination du cerveau. La cause principale est l’athérosclérose : c’est une accumulation de dépôts de cholestérol sur les parois des artères. Ces dépôts se durcissent progressivement et forment des plaques d’athérome qui rétrécissent le diamètre des artères et favorisent la formation du caillot. Dans certains cas, un fragment de plaque peut aussi se détacher et aller obstruer une des artères à l’intérieur du cerveau. Parfois, l’origine de l’accident vasculaire cérébral provient de la formation d’un caillot sanguin à distance du cerveau, par exemple dans le cœur. Ce caillot est ensuite véhiculé par le sang jusqu’au cerveau.

Les AVC hémorragiques sont plus rares : l’arrêt de la circulation du sang est dû à la rupture d’une artère du cerveau. La cause principale des AVC hémorragiques est une tension artérielle élevée. Dans certains cas, la rupture peut survenir sur une anomalie préexistante de l’artère : un anévrisme (dilatation localisée de la paroi d’une artère aboutissant à la formation d’une poche) ou une malformation artério-veineuse.

Lorsque le diagnostic est établi, que ce soit un AVC ischémique ou hémorragique, le patient sera pris en charge dans une unité neuro-vasculaire (aiguë) ou le cas échéant dans un service impliqué dans la filière AVC (service de neurologie notamment). Les UNV sont des structures spécialisées permettant une prise en charge pluridisciplinaire qui doit être mise en place le plus rapidement possible. Des traitements pourront être proposés, comme la thrombolyse dans le cas d’un AVC ischémique afin de dissoudre le caillot de façon à ce que la zone cérébrale qui n’est plus irriguée le soit de nouveau. Cela ne fonctionne pas forcément. L’effet de la thrombolyse diminue avec le temps : il faut intervenir dans les trois à quatre heures au maximum après l’accident. Les UNV ont un rôle d’accueil 24h/24 et ont pour mission d’organiser la filière de soin : le personnel médical assure la continuité des soins, les liens sont étroits avec les cardiologues, les neuroradiologues, les médecins rééducateurs, les neurochirurgiens. Le personnel paramédical est composé d’infirmiers, de kinésithérapeutes, de psychologues, d’ergothérapeutes, d’assistantes sociales et d’orthophonistes.

L’orthophoniste intervient dans les UNV pour réaliser un bilan complet. Il évaluera la déglutition et pourra donner son avis sur l’intérêt de la pose d’une sonde nasogastrique, dans le cas où la déglutition ne serait pas efficace ou si elle est dangereuse pour le patient à cause de nombreuses fausses-routes.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction
Première partie : partie théorique
I) Le parcours du patient
1) Qu’est-ce qu’un AVC ?
2) Prise en charge du patient
3) Intervention de l’orthophoniste
4) Pourquoi faire un bilan ?
II) Le cas des personnes sourdes signantes
1) La surdité : définitions
a) Les degrés de surdité
b) Les types de surdité
c) La date d’acquisition de la surdité
2) La surdité selon les sourds
3) La Langue des Signes Française
4) La notion de handicap
III) L’aphasie : définition et sémiologie
1) La modalité orale
a) Les troubles de l’expression orale
b) Les troubles de la compréhension orale
2) La modalité écrite
a) Les troubles de la lecture ou alexies
b) Les troubles de l’écriture ou agraphies
3) Les différents types d’aphasie
a) L’aphasie de Broca
b) L’anarthrie pure de Pierre Marie
c) L’aphasie de Wernicke
d) L’aphasie de conduction
e) L’aphasie totale (grande aphasie de Broca)
f) Les aphasies transcorticales
g) L’aphasie mixte
4) Les troubles associés
a) L’hémiplégie
b) L’apraxie bucco-faciale
c) L’apraxie des membres
d) L’hémianopsie latérale homonyme
e) L’héminégligence
f) L’anosognosie
III) L’aphasie du sourd signeur
1) Le versant expressif
2) Le versant réceptif
3) Les troubles associés
Deuxième partie : méthodologie
I) Population
1) Caractéristiques de la population
2) Age de la population
3) Nombre de personnes
II) Outils méthodologiques
1) Description de l’outil
2) Choix de la version courte et orale
3) Les épreuves
III) Mode de traitement des données
IV) Précautions méthodologiques
V) Hypothèses opérationnelles
Troisième partie : Résultats et Analyses
I) Analyse des résultats
II) Discussion
1) Synthèses et conclusions pour les hypothèses opérationnelles
2) Positionnement personnel dans la recherche et les situations cliniques
Conclusion 

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *