Activités du service de réanimation Gabriel Toure

La réanimation médicale est une discipline jeune, née il y a environ soixante-dix ans. Le développement, tant au plan diagnostique que thérapeutique, de technologies sophistiquées, a permis à cette spécialité de connaître son plein essor au cours des dernières années [1]. Depuis son avènement des progrès ont été effectués pour améliorer la survie prolongée de ses malades.

La réanimation est une discipline médicale qui s’attache à prendre en charge les patients présentant ou susceptibles de présenter une ou plusieurs défaillances viscérales aiguës mettant directement en jeu le pronostic vital. Elle implique un monitorage continu des fonctions vitales et, le cas échéant, le recours à des méthodes de suppléance (transfusion de dérivés sanguins, remplissage vasculaire, ventilation mécanique, l’administration de catécholamines, hémodialyse, circulation extracorporelle, etc.) [2].

L’objectif final de la réanimation est la restauration de l’homéostasie. On distingue la réanimation d’urgence telle qu’elle est pratiquée par les unités pré hospitalières (pompiers, service mobile d’urgence et de réanimation) et la réanimation hospitalière médicale, chirurgicale et polyvalente. Apparue après la seconde guerre mondiale, la réanimation a connu un essor considérable à partir des années 1960, parallèlement à l’anesthésie avec laquelle elle partage un certain nombre de techniques [2]. Les affections relevant de la réanimation sont nombreuses : états de choc, comas, insuffisances organiques aiguës, décompensations de maladies chroniques, hémorragies, intoxications, infections sévères, brûlures étendues, période postopératoire de chirurgies lourdes, etc. [2]. Sur un plan juridique, éthique et philosophique, les technologies modernes de réanimation ont conduit à redéfinir la mort en tant que processus, et non en tant que simple moment, en dissociant par exemple l’état de mort cérébrale de l’arrêt cardio-circulatoire L’exercice de la réanimation hospitalière fait l’objet de dispositions légales dans de nombreux pays [2]. Le service de réanimation est un lieu où certains actes sont spécifiquement réalisés entre autre :
– l’intubation trachéale: qui se définit comme le cathétérisme de la trachée, à travers la glotte à l’aide d’un tube dont l’extrémité reste accessible au niveau de la bouche ou des narines selon la voie d’introduction choisie. C’est un geste courant, en règle facile et rapide, souvent indispensable en anesthésie et réanimation d’urgence, qui permet de maintenir la liberté et l’étanchéité des voies aériennes supérieures et de contrôler la ventilation et l’hématose [3].
➤ La voie veineuse centrale : qui est un dispositif médical visant à cathétériser une veine de gros calibre. Ce système permet d’injecter des médicaments à un malade mais aussi, dans certains cas, de mesurer la pression veineuse centrale [4], la pression de l’artère pulmonaire
➤ La perfusion continue de certaines substances comme les catécholamines à l’aide de seringue auto-pousseuse qui est un appareil électrique permettant d’administrer de manière très précise et en continu, des produits dilués intraveineux à l’aide d’une seringue de 50 CC, dont le débit sera adapté manuellement en ml/h [5]. Essentiellement, les techniques mises en œuvre en réanimation sont les suivantes :
– Surveillance de la respiration
– Surveillance des analyses de sang, de liquide céphalorachidien, d’urine, etc…
– Surveillance clinique du patient
– Nutrition artificielle
– Surveillance de l’état cardiaque par monitoring (monitorage)
– Rein artificiel  .

Généralités 

Définition : 

La réanimation, c’est l’ensemble des soins intensifs destinés à rétablir ou à maintenir chez certains malades ou blessés un équilibre humoral et fonctionnel normal. Elle s’adresse soit à des sujets normaux ayant subi une intervention chirurgicale et une anesthésie générale, soit à des sujets gravement atteints : polytraumatisés, insuffisants cardiaques, respiratoires ou rénaux. Elle comprend deux activités connexes : les soins de rétablissement et la surveillance des fonctions vitales menacées. Le service de réanimation est le lieu où l’on prend en charge les malades dont le pronostic vital est en jeu parce qu’il y a défaillance d’un ou plusieurs organes [9].

Historique : 

Les unités de soins intensifs ont fait leur apparition à la fin des années 1950 à l’époque des épidémies de poliomyélite (d’abord au Danemark) mais la réanimation a connu un essor considérable à partir des années 1960 [2]. Elle comprend deux entités distinctes : « la Réanimation chirurgicale » des anesthésistes : soins postopératoires compliqués et utilisation de ventilateurs ; et « La Réanimation médicale » des internistes, dont les pneumologues (BPCO décompensée), et les néphrologues (hémodialyse, troubles hydro électrolytiques) ; L’évolution est résolument pluridisciplinaire (les problèmes sont similaires chez les patients médicaux ou chirurgicaux) ; Exceptions:
– unités de soins intensifs pédiatriques ;
– unités coronaires : environnement plus calme et serein (surveillance d’arythmies), spécificité d’actes techniques invasifs (cathétérisme gauche, angioplastie coronaire, épreuves électro physiologiques…) souvent sous la responsabilité de cardiologues.
– centres de brûlés : pathologie particulière, peu fréquente, extrêmement lourde. L’évolution des concepts de la « réanimation » (« ré-anima », ramener à la vie) aux « Soins intensifs » : il ne faut pas être en danger de mort pour séjourner en soins intensifs et ce n’est donc pas nécessairement une mauvaise nouvelle d’apprendre que son proche a été transféré à l’unité de soins intensifs. Le terme réanimation a été employé pour la première fois par Jean Hamburger, médecin français, en 1953. Ce médecin spécialisé en néphrologie (spécialité médicale s’intéressant aux reins), à travers ses travaux sur la mise au point du premier rein artificiel, utilisa ce terme pour désigner les moyens qui devaient permettre d’assurer le retour à l’homéostasie (équilibre de l’eau et des électrolytes à l’intérieur de l’organisme) [10].

Qui est admis en réanimation ? 

Les patients victimes des pathologies suivantes :
• Coma post-traumatique ou non traumatique
• Polytraumatisme
• Accident vasculaire cérébrale
• Hypertension intracrânienne
• Hypothermie
• Etat de mal épileptique
• Choc septique, anaphylactique, hémorragique, cardiogénique
• Défaillance multi-viscérale
• Syndrome de détresse respiratoire aigue
• Hépatite fulminante aigue
• Coagulation intra vasculaire disséminée.
• Intoxications soit médicamenteuses soit par envenimation
• Brulures étendues graves
• Les surveillances postopératoires des pathologies chirurgicales lourdes .

Gestes courants en réanimation

Dès qu’un malade est admis en réanimation, se met en marche une machine très lourde, de haute technicité. Il s’agit tout à la fois de faire le diagnostic de la ou des maladies en cause, de maintenir les fonctions vitales, d’assurer le confort du malade, d’éviter les complications (infections nosocomiales…) [2].

Le monitorage

Une liaison est établie entre le patient et un moniteur qui permet de surveiller automatiquement toutes les constantes du patient. Son but est de détecter un dysfonctionnement ou suivre l’évolution d’une instabilité. Le matériel utilisé est entre autres :
• un scope,
• un brassard à tension,
• un câble d’oxymétrie pulsée,
• une sonde pour température etc.

Le scopage (ECG) 

Surveillance de l’activité électrique du cœur en continue pour détecter les anomalies par le biais d’alarmes (tachycardie, bradycardie, arrêt cardiaque…) et mesurer la fréquence cardiaque (60 – 100 puls/ mn)
– Fréquence respiratoire
Surveillance à l’aide du scope permettant de détecter des apnées, détresse respiratoire…
– Pression artérielle

Permet de détecter des anomalies comme l’hypotension, l’hypertension artérielle ou un collapsus cardio-vasculaire.
– L’oxymétrie pulsée SpO2
Saturation O2= % de l’oxyhémoglobine (normale > 95%). Elle dépend de la pression partielle en O2 du sang artériel. Elle a pour but de surveiller les fonctions respiratoires et de détecter une désaturation (obligatoire lorsqu’un patient est ventilé) [2].

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Table des matières

1. Introduction
2. Objectifs
2.1 Objectif général
2.2 Objectifs spécifiques
3. Généralités
3.1 Définition
3.2 Historique
3.3 Qui est admis en réanimation
3.4 Gestes courants en réanimation
3.4.1 Le monitorage
3.4.2 Le scopage
3.5 Les actes de suppléance couramment réalisés en réanimation
3.5.1 La ventilation mécanique
3.5.2 L’utilisation des catécholamines
3.5.3 Le remplissage vasculaire
3.5.4 La transfusion
3.5.5 L’hémodialyse
3.5.6 La circulation extracorporelle
3.6 Equipements d’un service de réanimation
3.7 Les ratios personnels d’un service de réanimation
4. Méthodologie
4.1 Cadre d’étude
4.1.1 Organisation du service de réanimation du CHU Gabriel Touré
4.1.1.1 Personnel de la réanimation
4.1.1.2 Le local
4.1.1.3 Le Matériel
4.1.1.4 Fonctionnement du service
4.2 Période et type d’étude
4.3 Méthode
4.3.1 Déroulement
4.3.2 Matériels
4.4 Population d’étude
4.4.1 Critères d’inclusion
4.4.2 Critères de non inclusion
4.5 Variables étudiées
4.5.1 Paramètres sociodémographiques
4.5.2 Paramètres cliniques, biologiques et radiologiques
4.6 Analyse statistique et traitement des données
4.7 Aspects éthiques
5. Résultats
5.1 Résultats sociodémographiques
5.2 Résultats descriptifs
5.3 Résultats de croisement
6. Commentaires et discussions
6.1 Selon les résultats sociodémographiques
6.2 Selon les résultats descriptifs
6.3 Selon les résultats de croisement
7. Conclusion et recommandations
7.1 Conclusion
7.2 Recommandations
8. Références Bibliographiques
Annexe

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