ACTIVITE LAXATIVE, ANTIOXYDANTE ET TOXICITE AIGUE DES ECORCES DE TIGES D’Anthostema madagascariensis

Botanique

Famille EUPHORBIACEAE :   Euphorbiaceae vient du mot « Euphorbia », genre le plus important de la famille, lui-même dédié par le roi Juba II de Mauritanie à son médecin Euphorbos au 1er siècle avant Jésus Christ, et conservé par Linné (Lagnika L., 2005). Les Euphorbiaceae constituent une grande famille cosmopolite qui est distribuée sur plus de 300 genres dont 10 endémiques dont Anthostema et 5000 à 10.000 espèces avec 670 sont endémiques de Madagascar (Lagnika L., 2005) Les plantes de cette famille ont des aspects très variables et se caractérisent essentiellement par leur latex blanc, irritant la peau, collant et épais. Ce sont des plantes herbacées annuelles ou vivaces, lianes, arbustes ou arbres dont certaines sont succulentes et/ou en forme de cactus. Les feuilles généralement alternes et simples, souvent très réduites chez les espèces succulentes. Certaines possèdent cependant des feuilles opposées et/ou palmées (ex: le Ricin). Les stipules sont réduites à des soies, glandes ou épines. Les fleurs très variables pouvant être classiques avec un vrai périanthe, simplifiées et réduites sans périanthe, et disposées en racèmes, épis ou panicules cymeuses. Les fruits se présentent généralement sous forme d’une capsule à 3 loges (parfois 2, rarement 4- 30) contenant chacune une seule graine. Les graines albuminées (quelque fois huileux) sont pourvues d’une caroncule, petite expansion charnue appréciée par les insectes et autres animaux et favorisant la dissémination des graines (Jussieu., 1789, 1753).

Etude biologique antérieure

   La famille des Euphorbiaceae possède divers activité biologique. Ainsi, bon nombre de leurs usages empiriques ont été déjà confirmé par des études scientifiques. En effet, des études biologiques sur l’extrait méthanoïque d’Euphorbia fusiformis ont montré une activité contre la bactérie S. aureus (Natarajan et al., 2005). Les fractions de l’extrait des feuilles d’Euphorbia caracasana ont montré également une activité contre S. aureus (Rojas et al., 2008). D’autres études similaires sur des extraits méthanoliques d’E. hirta et E. tirucalli ont montré une activité contre S. epidermidis (Parekh et al., 2005). Une étude biologique réalisée par Dhar et al. en 1968 sur l’extrait éthanolique de racines, de tiges et de feuilles de Ricinus communis, ont rapporté une activité hypoglycémique chez des animaux sains et une activité antihyperglycémique chez des animaux diabétiques. L’Euphorbia tirucalli est connue pour ses propriétés anti verrues, anticancéreux, antiasthmatique et antitussif (Cataluna and Rates, 1999 ; Duke, 1983 ; Van Damme, 1989). Les diterpènes lactoniques de structure abiétane (figure 1) trouvées dans les espèces du genre Euphorbia ont montré une activité anticancéreuse (Duarte et al., 2008).

Spectre RMN 13C

   On enregistre les spectres RMN 13C par la technique de la transformée de Fourier. Ils sont enregistrés avec le TMS comme référence interne. Les valeurs de δ (ppm) sont comprises entre 0 et 250 ppm. Les spectres 13C non découplés présentent habituellement des multiplets complexes qui se superposent et qui sont difficiles à interpréter. On simplifie la structure en multiplet des résonances du système de spins due au couplage spinspin scalaire en faisant un découplage 1H. On parle du découplage large bande [Spectre NMR 13C broad band decoupling BB]. En absence de recouvrement, le spectre RMN 13C donne le nombre de carbones présents dans la molécule. Dans ce type de spectre, on reconnaît le carbone qui ne porte pas de protons par la faible intensité de son pic (carbone quaternaire).C’est le découplage hors résonance [Spectre RMN 13C off resonance decoupling]

Evaluation in vivo de la toxicité aiguë de l’extrait hydroalcoolique

   L’évaluation de la toxicité de l’extrait hydroalcoolique d’Anthostema madagascariensis est nécessaire pour situer les limites de tolérance de cette plante. Pendant l’observation qui a durée 72 h après l’administration d’une dose unique de 500 mg/kg (lot 2), 1000 mg/kg (lot 3) et 1500 mg/kg (lot 4) de la drogue, les signes de toxicité se caractérisent par une manque d’appétit, une  sédation, une ptose, une diminution d’activité motrice, une dispnée et une forte démangeaison. La ptose, le manque d’appétit et la diminution de l’activité motrice atteignent tous les animaux traités. Ces signes débutent une heure après l’administration des produits pour le lot 2 et disparaissent 12 h après. Ils commencent une quart d’heure après l’administration et persistent pendant 24 h pour les autres lots traités (n°3 et n°4). Ses effets seraient liés à la somnolence induite par des molécules psychoactives contenues dans l’extrait hydroalcoolique des écorces de tiges d’Anthostema madagascariensis. Les principaux effets indésirables des molécules psychoactives relatent un état de somnolence (Lohoues E. E., et coll. 2006). La démangeaison est survenue 24 h après l’administration des produits testés et dure 48 h. La démangeaison est une perception cutanée désagréable qui pousse un animal à se gratter. Ce signe pourrait être dû à la stimulation de la sécrétion ou la libération des médiateurs pro-inflammatoires telle l’histamine par certaines molécules présentes dans l’extrait. En effet, Giraudet C. et Raveau M., en 2013 et Sébastien M. en 2002 ont démontrés que la cause principale de prurit est liée à la stimulation de sécrétion ou à la libération des médiateurs. Pour les lots n° 3 et 4, une dispnée est visible 10 h après le gavage et persiste pendant 6 h. Cet effet passager pourrait être attribué à l’existence des molécules tensioactives et /ou hémolytiques dans l’extrait (probablement les tanins et/ou les flavonoïdes). En effet, Gbane en 1996 et Nkwenga en 1996 ont démontré que l’intoxication de certains composés phénoliques conduisait à la mort par  insuffisance respiratoire aigüe. Les substances constitutives de l’extrait agiraient au niveau des systèmes nerveux, respiratoire et digestif. Ces effets disparaissent 72 h après leurs administrations.

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Table des matières

INTRODUCTION
GENERALITES
I.1 Généralités sur la plante
I.1.1. Famille EUPHORBIACEAE
I.1.1.1. Botanique
I.1.1.2. Ethnobotanique
I.1.1.3. Etude biologique antérieure
I.1.1.4. Etude chimique antérieure
I.1.2. GENRE Anthostema
I.1.2.1. Botanique
I.1.2.2. Utilisation traditionnelle
I.1.2.3. Etude antérieure
I.1.3. ESPECE Anthostema madagascariensis
I.1.3.1. Classification
I.1.3.2. Botanique
I.1.3.3. Utilisation traditionnelle
I.1.3.4. Etude chimique antérieure
I.1.3.5. Etude biologique antérieure
I.2- Généralités sur les Triterpenes
I.2.1- Définition
I.2.2- Biogenèse
I.2.3- Classification
I.3. Généralités sur les antioxydants
I.4. Généralités sur les laxatifs
I.5. Généralités sur la toxicité
MATERIELS ET METHODES
II.1. MATERIELS
II.1.1. Matériel végétal
II.1.2. Matériels techniques
II.1.3. Animaux d’expériences
II.2. METHODES
II.2.1. Extraction hydroalcoolique
II.2.2. Criblage phytochimique
II.2.3. Evaluation in vivo de la toxicité aigüe de l’extrait hydroalcoolique des écorces de tiges d’Anthostema madagascariensis
II.2.4. Evaluation de l’activité laxative de l’extrait hydroalcoolique des écorces de tiges d’Anthostema madagascariensis
II.2.5. Extraction par partage
II.2.6. Evaluation de l’activité laxative des extraits (AcOEt, butanolique et hexanique) des écorces des tiges d’Anthostema madagascariensis
II.2.7. Fractionnement de l’extrait à l’acétate d’éthyle
II.2.8. Evaluation de l’activité laxative des trois produits purs (R1, R2 et R3) de l’extrait AcEOt des écorces de tiges d’Anthostema madagascariensis
II.2.9. Test d’activité antioxydante des extraits de l’écorce de tiges d’Anthostema madagascariensis
II.2.10. Méthode de détermination de structure
RESULTATS ET DISCUSSIONS
III.1.TEST PHYTOCHIMIQUE
III.1.1.Criblage phytochimique
III. 1.2. Evaluation in vivo de la toxicité aiguë de l’extrait hydroalcoolique
III.1.3. Activité laxative de l’extrait hydroalcoolique des écorces de tiges d’Anthostema madagascariensis sur les souris in vivo
III.1.4. Partage effectuée sur l’extrait hydroalcoolique des écorces de tiges d’Anthostema madagascariensis
III.1.5. Effet laxatif des autres extraits sur les souris in vivo
III.1.6. Fractionnement et isolement de l’extrait à l’acétate d’éthyle d’Anthostema madagascariensis
III.1.7. Effet des produits isolés de l’extrait à l’acétate d’éthyle sur les souris in vivo
III.1.8. Test d’activité antioxydante des extraits des écorces de tiges d’Anthostema madagascariensis
III.1.9. Détermination de structure du produit R3
CONCLUSION
REFERENCES

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