ACTIVITE CICATRISANTE DES FRACTIONS AQUEUSE ET D’ALCALOIDES TOTAUX DE L’EXTRAIT METHANOLIQUE D’ECORCES DE SPATHODEA CAMPANULATA BEAUV. (BIGNONIACEAE)

Derme

     Le derme a une origine plus diversifiée. Il provient des crêtes neurales de la région faciale, des somites de la région dorsale et du mésoderme latéral pour les membres et la face ventrale du corps. En effet, c’est un tissu de type conjonctif formant la peau avec l’épiderme et l’hypoderme. Son épaisseur est variable selon les régions corporelles. Elle est comprise entre 2 et 4 mm. Les fibroblastes sont les principales cellules du derme. Ils sont spécialisés dans la synthèse de plusieurs types de fibres protéiques : les fibres de collagène, les fibres du système élastique dont l’élastine, les glycoprotéines et les protéoglycanes. Toutes ces protéines forment un réseau fibreux macromoléculaire appelé matrice extra-cellulaire (MEC). Les fibres de collagène confèrent au derme sa résistance aux tractions, les fibres du système élastique lui donnent ses propriétés élastiques et les protéoglycanes sont responsables de la résistance à la compression. Les principaux types de collagène retrouvés dans le derme sont les collagènes fibrillaires de types I et III. Le collagène de type I représente environ 80 % du collagène présent dans le derme. D’autres cellules sont également présentes dans le derme (macrophages, lymphocytes et mastocytes). A la différence de l’épiderme, le derme est vascularisé, ce qui lui permet non seulement d’apporter à l’épiderme de l’énergie et des nutriments, mais aussi de jouer un rôle primordial dans la thermorégulation et la cicatrisation. Il est également pourvu d’un important réseau de terminaisons nerveuses, de glandes sébacées et sudoripares, ainsi que de follicules pileux, bien que ces derniers proviennent de l’épiderme. Le derme se compose de deux zones de tissu conjonctif dense, le derme papillaire (superficiel) et le derme réticulaire (profond). Le derme papillaire situé entre les crêtes épidermiques, est formé de tissu conjonctif lâche renfermant des « fibres de collagène », fines, isolées et orientées le plus souvent perpendiculairement ou obliquement par rapport au plan de la membrane basale, ainsi que l’arborisation terminale du réseau élastique, les anses capillaires terminales du réseau vasculaire et les terminaisons nerveuses. Le derme réticulaire, beaucoup plus épais que le derme papillaire sus-jacent, est formé d’un tissu conjonctif plus dense que celui du derme papillaire où les « fibres de collagène » en trousseaux plus épais que le derme papillaire et les fibres élastiques s’entrecroisent dans toutes les directions, dans des plans grossièrement parallèles à la surface cutanée. Le derme réticulaire contient aussi des artérioles, des veinules, de petits nerfs, des follicules pilo-sébacés à l’exception des paumes, des plantes du pied et des canaux excréteurs des glandes sudorales. Outre son rôle nutritif, le derme joue également un rôle primordial dans la thermorégulation et dans la cicatrisation ainsi que dans l’élimination de produits toxiques.

Innervation de la peau

     L’innervation cutanée comprend entre autres des fibres nerveuses sensitives et autonomes sympathiques. On distingue cinq types de structures spécialisées qui fonctionnent comme récepteurs du toucher, de la douleur, de la température, de la démangeaison et des stimulations mécaniques. Il y a d’abord les terminaisons nerveuses libres superficielles qui sont des fibres sensitives seules pénétrant à l’intérieur de l’épiderme. Elles sont sans aucun doute les récepteurs sensoriels les plus répandus et les plus importants du corps humain. D’autres fibres se situent sous les glandes sébacées et tout autour de la racine du poil : c’est le plexus de la racine du follicule pileux. Ces récepteurs sont sensibles aux mouvements des poils. Les autres fibres nerveuses sont quant à elles associées à des récepteurs cutanés (ou corpuscules sensoriels) dont il existe plusieurs formes. On retrouve d’abord les corpuscules de Meissner qui sont situés dans les papilles du derme de la peau glabre et qui détectent les contacts légers. Puis il y a les corpuscules de Pacini, plus volumineux et qui sont présents dans le derme profond et dans les tissus conjonctifs sous-cutanés. Ils réagissent quant à eux rapidement aux pressions intenses. Juste sous l’épiderme, se trouve les corpuscules de Ruffini qui détectent les pressions intenses et l’étirement. Enfin, il y a les dômes tactiles de Merkel qui sont formés par l’association d’un groupe de cellules de Merkel et d’une terminaison nerveuse libre et qui sont des récepteurs superficiels qui répondent à des pressions localisées. Les fibres nerveuses sensitives ou motrices sont classées selon leur calibre. Celui-ci est directement relié à la vitesse de conduction des fibres. Les informations tactiles sont recueillies par des mécano-récepteurs dont il existe deux types fonctionnels : les mécano-récepteurs à adaptation lente (corpuscules de Meissner et de Pacini) qui répondent de façon continue tant que persiste la stimulation, et les mécano-récepteurs à adaptation rapide (corpuscules de Merkel et de Ruffini) qui ne répondent qu’au début et peut être à la fin de la stimulation. Les mécanismes moléculaires rendant compte de la sensibilité mécanique sont encore inconnus, mais il est clair que la structure réceptrice est la fibre nerveuse quel que soit le type morphologique de récepteur. Le reste du corpuscule constitue un système d’amplification du signal. Les informations douloureuses cutanées sont reçues par des récepteurs appelés nocicepteurs qui correspondent morphologiquement à des terminaisons nerveuses libres de petit calibre. Il existe au moins trois types de récepteurs nociceptifs : les uns répondent à des étirements d’intensité importante produits par des objets pointus, d’autres à des températures supérieures à 45°C et enfin d’autres à tous les types de stimuli douloureux (mécanique, chimique et thermique). Le chaud et le froid sont perçus par des récepteurs différents correspondant à des terminaisons nerveuses libres. La réponse physiologique optimale des récepteurs au froid se situe autour des températures de 30 à 10 °C. Les récepteurs au chaud fonctionnent pour des températures inférieures à 45 °C. Au-delà, la sensation thermique est véhiculée par la seule nociception.

Brûlures du premier degré

     Sur le plan histologique elles sont caractérisées par une atteinte des couches superficielles de l’épiderme. Cliniquement il s’agit tout simplement d’un érythème douloureux, classique «coup de soleil». La douleur due à la libération cellulaire de prostaglandines disparaît en 72 heures. L’évolution se fait spontanément vers la guérison en 4 à 5 jours avec une légère desquamation.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA PEAU
A. RAPPELS ANATOMO-HISTOLOGIQUES ET PHYSIOLOGIQUES DE LA PEAU
1. Anatomie et Histologie de la peau
1.1. Différentes couches de la peau
1.1.1. Epiderme
1.1.1.1. Kératinocytes
1.1.1.2. Mélanocytes
1.1.1.3. Cellules de langerhans
1.1.1.4. Cellules de Merkel
1.1.2. Derme
1.1.3. Hypoderme
1.2. Annexes de la peau
1.2.1. Ongles
1.2.2. Cheveux et poils
1.2.3. Glandes sébacées
1.2.4. Glandes sudoripares
1.2.4.1. Les glandes sudoripares apocrines
1.2.4.2. Glandes sudoripares eccrines
1.3. Vascularisation de la peau
1.4. Innervation de la peau
2. Physiologie de la peau
2.1. Perception des sensations
2.2. Fonction de barrière protectrice
2.3. Fonction d’élimination
2.4. Fonction d’échange
2.5. Fonction de synthèse
2.6. Fonction immunitaire
B. QUELQUES OBSERVATIONS SUR LA PEAU DES SUJETS DE RACE NOIRE
CHAPITRE II : BRULURES ET CICATRISATION
A. GENERALITES SUR LES BRULURES
1. Définition
2. Différentes causes de brûlures
2.1. Brûlures thermiques
2.2. Brûlures chimiques
2.3. Brûlures électriques
2.4. Brûlures par irradiation
3. Evaluation de la gravité des brûlures
3.1. Principaux facteurs de gravité
3.1.1. Profondeur de la brûlure
3.1.2. Surface corporelle brûlée
3.1.3. Localisation de la brûlure
3.1.4. Age physiologique
3.1.5. Lésions associées
3.2. Indices pronostiques
3.3. Classification de la gravité d’une brûlure
3.3.1. Brûlures bénignes
3.3.2. Brûlures de gravité intermédiaire
3.3.3. Brûlures graves
3.3.4. Brûlures très graves
3.4. Physiopathologie de la brûlure
3.4.1. Perturbations hydro-électrolytiques
3.4.2. Libération de médiateurs de l’inflammation
3.4.3. Vasodilatation et hyperperméabilité de l’endothélium capillaire
3.4.4. Plasmorragie
3.4.5. Formation des œdèmes
3.4.6. Autres perturbations
B. PHYSIOPATHOLOGIE DE LA CICATRISATION
1. Définition de la cicatrisation
2. Cicatrisation normale
2.1. Reconstitution tissulaire
2.1.1. Cicatrisation primaire ou cicatrisation de première intention
2.1.2. Cicatrisation secondaire ou cicatrisation de deuxième intention
2.2. Différentes phases de la cicatrisation
2.2.1. Hémostase
2.2.2. Phase de l’inflammation
2.2.3. Phase proliférante (prolifération, granulation et contraction)
2.2.4. Phase de remodelage ou de maturation
2.3. Facteurs influant négativement la cicatrisation
2.4. Complications de la cicatrisation
3. Cicatrisation anormale
C. PLANTES CICATRISANTES
1. Pharmacopées euro-américaines
2. Pharmacopées asiatiques
3. Pharmacopées africaines
CHAPITRE III : Spathodea campanulata
1. Rappel botanique
1.1. Position systématique de Spathodea campanulata
1.2. Dénominations
1.3. Répartition géographique et habitat
1.4. Description
2. Composition chimique de la plante
3. Pharmacologie de Spathodea campanulata
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
1. Objectifs
2. Matériel
2.1. Matériel végétal
2.2. Matériel animal
2.3. Matériels d’extraction et de caractérisation
2.4. Matériels pour les essais pharmacologiques
2.5. Verrerie et autres matériels
3. Méthodes
3.1. Extraction
3.1.1. Obtention de la poudre d’écorces
3.1.2. Obtention de l’extrait méthanolique liquide
3.1.3. Obtention de l’extrait méthanolique sec
3.1.4. Rendement de l’extraction
3.1.5. Fractionnement par séparation liquide-liquide de l’extrait méthanolique : extraction liquide-liquide des alcaloïdes
3.2. Screening chimique
3.2.1. Recherche de flavonoïdes
3.2.1.1. Extraction
3.2.1.2. Caractérisation des flavonoïdes
3.2.1.3. Caractérisation des flavonoïdes par chromatographie sur couche mince (CCM)
3.2.2. Recherche des tanins
3.2.2.1. Extraction
3.2.2.2. Caractérisation des tanins
3.2.2.3. Caractérisation des tanins par chromatographie sur couche mince
3.2.3. Recherche des alcaloïdes
3.2.3.1. Extraction
3.2.3.2. Caractérisation générale des alcaloïdes
3.2.3.3. Caractérisation des alcaloïdes par chromatographie sur couche mince
3.2.4. Recherche des hétérosides cardiotoniques (HC)
3.2.4.1. Extraction
3.2.4.2. Caractérisation des HC
3.2.5. Recherche des hétérosides anthracéniques : réaction de Bornträeger
3.3. Formulation des préparations
3.3.1. Pommades
3.3.1.1. Composition
3.3.1.2. Mode opératoire
3.3.1.3. Conditionnement et étiquetage
3.3.1.4. Conservation
3.3.2. Solution anesthésique
3.4. Tests de cicatrisation chez les rats
3.4.1. Réalisation des brûlures expérimentales
4. Résultats
4.1. Recherche de composés phytochimiques majeurs dans les extraits d’écorces de Spathodea campanulata
4.1.1. Recherche de flavonoïdes
4.1.2. Recherche des tanins
4.1.3. Recherche des alcaloïdes
4.1.4. Recherche des hétérosides cardiotoniques
4.1.5. Recherche des hétérosides anthracéniques
4.2. Evolution des brûlures expérimentales chez des rats avant et après traitement par les extraits d’écorces de Spathodea campanulata
4.2.1. Evolution des brûlures expérimentales chez des rats traités
4.2.2. Evolution des brûlures expérimentales chez des rats traités par la pommade à 1 % de l’extrait méthanolique total d’écorces de Spathodea campanulata
4.2.3. Evolution des brûlures expérimentales chez des rats traités par la pommade à 10 % de l’extrait méthanolique total d’écorces de Spathodea campanulata
4.2.4. Evolution des brûlures expérimentales chez des rats traités par la pommade à 1 % de la fraction résiduelle de l’extrait méthanolique total d’écorces de Spathodea campanulata
4.2.5. Evolution des brûlures expérimentales chez des rats traités par la pommade à 1 % de la fraction dichlorométhanique de l’extrait méthanolique total d’écorces de Spathodea campanulata
4.2.6. Evolution des brûlures expérimentales chez des rats traités par la pommade à 1 % de la fraction aqueuse de l’extrait méthanolique total d’écorces de Spathodea campanulata
4.2.7. Evolution des brûlures expérimentales chez des rats traités par la pommade à 1 % de la fraction alcaloïdes totaux de l’extrait méthanolique total d’écorces de Spathodea campanulata
DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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