Accidents domestiques chez les enfants de 0 à 15 ans en commune I du district de Bamako

Les accidents, définis comme « un évènement indépendant de la volonté humaine, provoqué par une force extérieure agissant rapidement et qui se manifeste par un dommage corporel ou mental », [1] constituent dans notre société un problème majeur de santé publique principalement pour les jeunes. Les accidents domestiques sont ceux qui se produisent à domicile ou à proximité [1].

Dès l’âge d’un an et jusqu’ à plus de 30 ans, ils représentent la cause majeure de mortalité, de morbidité et de désavantage permanent. Ce sont notamment des publications impulsées par l’OMS dans les années 50 qui ont inspiré les professionnels pour agir contre l’indifférence générale à ce sujet. Bien que les accidents de la circulation aient retenu d’abord l’attention, on ne tardera pas à découvrir l’ampleur et la sévérité des accidents domestiques et de loisirs, particulièrement chez les jeunes [2].

Les conséquences des accidents domestiques sont parfois dramatiques comme la mort, la perte de mobilité et / ou d’autres séquelles à vie [3]. Chaque année en France, près de 20.000 personnes décèdent suite à un accident de la vie courante, soit 55 accidents domestiques par jour et 2 par heure. C’est la troisième cause de mortalité [3]. Les premières personnes concernées par les accidents domestiques sont les personnes âgées et les enfants car ils sont plus exposés aux différents dangers de la maison [3]. Dans l’ensemble des pays de l’Union Européenne, le niveau de mortalité accidentelle reste préoccupant chez les jeunes. En effet dès l’âge d’un an jusqu’à l’état adulte, la « mort violente » (principalement accidentelle) représente la première cause de décès dans tous les pays industrialisés [2]. En France en janvier 2009, le Professeur Bertrand Chevalier de l’hôpital Ambroise Paré avait enregistré 21% d’accident de la vie courante dont 18000 décès (AVC), 62% d’accident de la circulation dont 8000 décès et 17% d’accident de sport et de loisirs [4].

Selon les derniers chiffres de l’Institut de Veille Sanitaire (INVS), les accidents de la vie courante représentent chaque année en France environ 18 500 morts : entre 11.500 accidents domestiques mortels (chutes, incendies, bricolage, ingestion de produits) et 7000 morts lors d’accidents scolaires, de sports ou de loisirs [5].

En Tchécoslovaquie, l’incidence des admissions pour brûlures chez les enfants de 0 à 14 ans est passée de 85 à 96 pour 100.000 entre 1996 et 2006, en raison principalement de l’accroissement de 13% de cette incidence dans la tranche d’âges 1-4 ans [6].

En Afrique, l’ampleur de ce phénomène est difficile à évaluer, et loin d’être négligeable, comme le montrent quelques études. Des centaines d’enfants sont donc, chaque année, victimes d’accidents domestiques et risquent de lourdes séquelles [5].

En Centrafrique une étude épidémiologique, en 2002 sur les accidents survenant chez les enfants de 0 à 15 ans hospitalisés au complexe pédiatrique de l’Hôpital « Amitié de Bangui » sur une période de 3 mois, a recensé 123 cas d’accidents de toutes natures soit 3,57 % des 3445 enfants hospitalisés pendant la même période de l’étude. Les enfants âgés de 5 à 15 ans étaient les plus atteints (61 %). Mais en fonction des étiologies, les enfants âgés de 0 à 5 ans étaient plus concernés par les accidents domestiques alors que les enfants âgés de 5 à 15 ans étaient plus concernés par les accidents de la circulation [7].

En Côte d’Ivoire, sur sept ans d’observation, les intoxications aiguës constituaient 90% de la pathologie pédiatrique dans le service d’anesthésie réanimation du CHU de Coccody [5].

La prévention de ces accidents passe d’abord par une sécurisation de l’environnement dans lequel les parents ont un rôle essentiel en appliquant certaines règles de sécurité à leur domicile. L’éducation pour la santé, la définition et la mise en œuvre de normes concernant les objets et espaces de vie peuvent les aider à remplir cette mission de « sécurisation » qu’ils peuvent assurer seuls. Elle suppose également l’accès de tous à des produits et espaces sécurisés [5].

La prévention des accidents domestiques dépend des notions que la population a du danger et qui diffèrent selon les cultures. En Afrique, les dangers sont la sorcellerie, les ancêtres, les esprits, la transgression d’un interdit [5]. Et aussi la cohabitation des Humains avec les animaux sauvages et domestiques (comme l’âne, le chien, le chat etc.…) L’insuffisance des données épidémiologiques sur les accidents domestiques des enfants, des stratégies de prévention et d’outils de communication adaptés aux populations les plus vulnérables ; l’insuffisance des ressources matérielles et financières, de temps, des moyens humains sont autant d’obstacles à la prévention des accidents domestiques. Selon une étude de l’INPES, 97% des parents d’enfants de moins de six ans pensent à juste titre qu’un grand nombre d’accidents domestiques pourrait être évité. Cependant, les dangers de la maison ne sont pas toujours bien identifiés [8].

En 2008, l’OMS et l’UNICEF ont présenté le premier rapport mondial sur la prévention des traumatismes chez les enfants. Ils ont aussi élaboré une brochure conçue pour les enfants accompagnant le dit rapport qui leur offre des suggestions pour se protéger contre les blessures accidentelles [9].

Définitions opératoires de concepts 

Les accidents de la vie courante 

Il s’agit des « traumatismes non intentionnels » qui surviennent à la maison ou dans ses abords immédiats (jardin, cour, garage, et autres dépendances), à l’extérieur (dans un magasin, sur un trottoir, à proximité du domicile, etc…), dans un cadre scolaire, lors de la pratique sportive, pendant les vacances ou les loisirs [13].

Les différents types d’accidents domestiques

Les accidents considérés comme domestiques sont :
– Les chutes : fait de tomber, de se détacher de son support [14].
– Les suffocations;
– Les intoxications;
– Les noyades;
– Les brûlures;
– Les morsures;
– Les griffures;
– Les piqûres.

Les brûlures : lésions plus ou moins graves produites sur une partie vivante par le feu, par un corps très chaud ou par une substance corrosive. Elles peuvent être provoquées par le liquide bouillant, la flamme, les solides chauds, l’électrocution [14].

Les intoxications: Ensemble des troubles dus à l’introduction d’une substance toxique dans l’organisme [14]. Elles peuvent être provoquées par l’inhalation de gaz (monoxyde de carbone, vapeur) et par ingestion de produits ménagers, de médicaments et de produits agricoles.

Les noyades :
– Asphyxie par immersion [14].
Elles peuvent être provoquées par la chute dans un puits, dans une piscine, submersion dans une baignoire.

Revue de la littérature 

Les accidents domestiques représentent une cause majeure de morbidité et de mortalité chez les enfants dans le monde entier, les risques sont fonction de l’âge et du lieu. Les accidents en fonction de l’âge [5].
– De 1 à 3 mois : étouffement par oreiller, par régurgitation de lait ;
– De 4 à 6 mois : la chute est le risque principal ;
– De 6 à 9 mois : ingestion ou inhalation de corps étrangers (l’enfant se tient assis et porte les objets à sa bouche), chutes, noyade ;
– De 9 à 12 mois : ingestion d’objets ramassés par l’enfant (qui marche à quatre pattes), intoxication par plantes, produits ménagers, brûlures électriques (prises, rallonges), chutes ;
– De 12 à 18 mois : mêmes types d’accidents que chez les enfants de 9-12 mois (l’enfant touche et porte à sa bouche) ;
– De 18 mois à 2 ans : le risque est maximal, mais l’enfant commence à comprendre les explications ;
– A partir de 2 ans : l’enfant se déplace, n’a pas la notion du danger, mais comprend progressivement les explications simples ;
– A partir de 3 ans : on peut éduquer l’enfant au risque.

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Table des matières

I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
II. OBJECTIFS
III. GENERALITES
IV. CADRE ET METHODE D’ETUDE
V. RESULTAT
VI. DISCUSSION
VII. CONCLUSION
VIII.SUGGESTIONS
IX. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
X. ANNEXES

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