Fonctionnement hydrologique complexe

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Fonctionnement hydrologique

En raison de la présence du lac du Der et de nombreux seuils et ouvrages sur son cours, la Blaise a un fonctionnement hydrologique complexe dont la compréhension est essentielle pour ce projet. En dérivation du cours de la Blaise et de celui de la Marne fut édifié en 1974 le lac du Der-Chantecoq, géré par l’institution des Grands Lacs de Seine. Ce lac artificiel a un double objectif : limiter le risque d’inondation en aval (vallées de la Marne et de la Seine) en écrêtant les crues, et soutenir les débits d’étiage en se vidangeant progressivement dans la Marne et la Blaise. Il possède les caractéristiques suivantes (Tableau 2).
Le débit de la Blaise est influencé par la gestion du lac du Der. Celle-ci est soumise au règlement de 1977/1978. Cette gestion hydraulique du lac du Der influence les débits de la Blaise par la prise et par la restitution d’eau. En effet, les relevés journaliers sur la période 1973-2016 montrent que le débit moyen de prise d’eau est de 45 % du débit de la Blaise (jusqu’à 90 %) et le débit moyen de restitution est de 347 % du débit de la Blaise (jusqu’à 3750 %).
L’exploitation du lac-réservoir est déterminée par un règlement d’eau défini par arrêté préfectoral, qui fixe les différents volumes d’eau que doit contenir l’ouvrage, ainsi que les débits minimaux à laisser en Marne et en Blaise (débit réservé) et les débits maximaux à ne pas dépasser (débit de référence). Le début du remplissage ou du soutien d’étiage peut varier selon les nécessités dues aux aléas climatiques.
La figure suivante présente la gestion théorique des ouvrages du lac de Der. Notons qu’en pratique, il a été observé une gestion plutôt indépendante des règlements existants.

TRAITEMENT DES DONNEES

L’IPR se calcule sur le système de l’évaluation de l’état des eaux, à partir du site http://seee.eaufrance.fr/. Le résultat fourni par le SEEE se présente sous la forme telle que présentée en Annexe 2.
La note de l’IPR est issue de la somme de « scores » de 7 métriques. Le score associé à chaque métrique est fonction de l’importance de l’écart entre le résultat de l’échantillonnage et la valeur de la métrique attendue en situation de référence. Les modèles de références ont été établis à partir d’un jeu de 650 stations pas ou faiblement impactées par les activités humaines et réparties sur l’ensemble du territoire métropolitain. Le tableau suivant décrit succinctement les métriques et leur réponse aux pressions anthropiques : La valeur de l’IPR est de 0 lorsque le peuplement évalué est en tout point conforme au peuplement attendu en situation de référence. La note devient d’autant plus élevée que les caractéristiques du peuplement échantillonné s’éloignent de celles du peuplement de référence. On peut déterminer ensuite la classe de qualité du milieu grâce au tableau de référence en Annexe 3.

IBG-DCE

L’IBG-DCE se calcule sur le système de l’évaluation de l’état des eaux, à partir du site http://seee.eaufrance.fr/.
Pour l’IBG-DCE trois listes d’invertébrés sont établies, soit une liste par bocal. Le regroupement des listes faunistiques des bocaux 1 et 2 permet la définition d’un équivalent IBG qui peut être comparé aux données antérieures (ancienne norme IBG-DCE T90-350) avec une marge d’incertitude acceptable (Coulaud et al., 2014). L’arrêté du 25/07/2015 fixe une note de référence (Annexe 9) en fonction de la typologie du cours d’eau (déterminée grâce à la base de données cartographique « Masses d’eau cours d’eau Métropole » disponible sur le site du SANDRE) et un ratio (EQR : Ecological quality ratio) est calculé selon la formule suivante : EQR = (note IBG-1)/(note de référence-1). Cet EQR permet de déterminer la classe de qualité du cours d’eau selon le même arrêté (Annexe 8).

I2M2

À l’aide des résultats des prélèvements d’invertébrés, il est possible de calculer l’indice invertébrés multimétrique (I2M2). Indice qui remplacera à terme l’IBG-DCE, mais actuellement uniquement testé de manière indicative.
Celui-ci correspond mieux aux exigences de la DCE. Il est globalement plus fiable, plus exhaustif et plus représentatif que l’ancien indice (Mondy et al., 2012, Pouvreau 2015, Reyjol et al., 2013, cf. Annexe 12). Il repose principalement sur l’étude des traits biologiques des invertébrés (Mondy et Usseglio-Polatera, 2014). La sélection de ces traits et des autres indicateurs (métriques) propres à cet indice a été faite à l’aide d’études statistiques poussées. La création de l’outil diagnostic a nécessité l’utilisation de modèles, basés notamment sur les forêts d’arbres conditionnelles (conditional tree forest) (Mondy et Usseglio-Polatera, 2013).
Son calcul peut se faire à partir des listes d’invertébrés utilisées pour l’IBG-DCE (et il prend en compte tous les bocaux), mais nécessite l’usage d’un outil particulier de calcul développé sur R. Celui-ci est fourni actuellement par les services de l’état aux structures susceptibles de l’utiliser afin de le tester.
Cet outil de calcul se décompose en deux parties. Il permet d’abord de calculer l’I2M2 et ses métriques constitutives, et un outil diagnostic permet de caractériser les perturbations potentielles sur l’eau et l’hydromorphologie de la rivière (Usseglio-Polatera et al., 2016).

A POPULATION PISCICOLE

Les résultats bruts des captures sont sous la forme du tableau suivant. L’ensemble des résultats sont disponibles en Annexe 6.
La population de poissons est représentative d’un cours d’eau de plaine, qui est en transition entre la zone à ombres et la zone à barbeaux (selon Huet, voir Annexe 7). Le nombre maximal d’espèces est de 16 (pour ST1). L’espèce dominante en effectif est globalement le spirlin sur l’ensemble des stations et le silure domine largement en termes de biomasse sur la majorité d’entre elles. On note la présence de l’anguille qui est également le seul poisson migrateur présent sur la Blaise (c’est d’ailleurs la présence de ce poisson qui justifie le classement de la Blaise en liste 2 par l’article L214-17 du Code de l’Environnement). Au niveau des pêches en elles-mêmes, il a été observé un état sanitaire dégradé chez un nombre relativement important de chevesnes (plus d’une dizaine), ceux-ci avaient des nécroses tissulaires sur diverses parties du corps. Les résultats des pêches électriques permettent le calcul de l’indice poisson rivière pour l’ensemble des stations. Les tableaux suivants détaillent les notes IPR, la classe de qualité associée et le détail des différentes métriques qui composent l’indice. Ces résultats ont pu être calculés grâce à des variables environnementales disponibles en Annexe 5.

CONTINUITE ECOLOGIQUE

Dans le cadre du projet, tous les ouvrages présents sur le secteur d’étude ont été évalués selon le protocole ICE (informations sur la continuité écologique) par le bureau d’études Fluvial.IS. Des exemples de résultats de protocole ICE sont présentés en Annexe 13.
La Figure 12 résume la situation concernant la continuité écologique sur la Blaise et l’impact des différents seuils présents, ainsi que leur localisation.
Les ouvrages ayant un impact important voir constituant une barrière totale sont OT-11, OT-07 et OT-10. Ceux n’ayant pas d’impact ou ayant un impact très faible sont OT-16, OT-05 et OT-12 à 15. Les autres ouvrages ont un impact variable en fonction du débit et de la hauteur d’eau.
Les ouvrages OT-06 et 17, présents sur la Fausse Blaise, limitent la continuité avec la Marne. Ces deux seuils sont infranchissables pour la plupart des espèces piscicoles en conditions d’étiage (Annexe 13), excepté pour les salmonidés adultes. Le paramètre déclassant de ces ouvrages est la présence d’un jet plongeant, c’est-à-dire une rupture brutale de la pente de l’ouvrage avec des vitesses de courant élevées. Néanmoins, ces deux seuils deviennent franchissables en conditions de crue biennale. Le seuil de la Fausse Blaise (OT-06) devient totalement franchissable alors que celui de la RD57 (OT-17) l’est partiellement et il reste notamment toujours infranchissable pour l’anguille jaune, espèce cible dans le cadre de la restauration de la continuité sur la Blaise.
La continuité sédimentaire est également assurée sur l’ensemble des ouvrages, la plupart d’entre eux étant comblés totalement (source : Fluvial.IS).

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Table des matières

1- CONTEXTE DE L’ETUDE
1-A L’ENTREPRISE
1-B ACTEURS ET PARTENAIRES
1-C LE SITE D’ETUDE
2- MATERIEL ET METHODE
2-A PROTOCOLES UTILISES
2-B TRAITEMENT DES DONNEES
2-C DESCRIPTION DES STATIONS
3- RESULTATS
3-A POPULATION PISCICOLE
3-B INVERTEBRES
3-C CONTINUITE ECOLOGIQUE
3-D QUALITE CHIMIQUE
4- DISCUSSION
4-A ÉTAT DE LA MASSE D’EAU
4-B PROPOSITIONS D’AMENAGEMENTS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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