Le réentrainement à la marche sur tapis avec allègement du poids du corps

Les lésions médullaires

Épidémiologie 

Une lésion médullaire est une atteinte centrale qui touche la moelle épinière. D’après les données d’un rapport de 2007 publié par la Haute Autorité de Santé (HAS) [1], l’incidence des lésions médullaires d’origine traumatique est, en France, de l’ordre de 1200 nouveaux cas par an, soit à peu près 19,4 nouveaux cas par million d’habitants. La prévalence des LMET se situe autour de 50 000 cas en France. Les données sur l’ampleur de cette affection en France sont assez limitées car il n’existe pas de registre national. Ainsi, le taux d’incidence des lésions médullaires d’origine non traumatique n’est pas connu et de ce fait la prévalence, toutes causes confondues, dans la population française n’est pas connue non plus. D’après le rapport de l’Organisme Mondial de la Santé (OMS) sur les perspectives internationales des lésions de la moelle épinière (LME) [2], le taux d’incidence mondiale est estimée entre 250 000 et 500 000 nouveaux cas par an. Le nombre total de personnes ayant une lésion médullaire n’est pas connu. Il est très compliqué d’avoir des données mondiales exactes sur l’incidence et la prévalence de ces lésions car les données sont limitées et parfois peu fiables.

Mortalité et espérance de vie 

Le risque de mortalité dépend énormément du niveau de revenu et du système de santé du pays, c’est-à-dire de la disponibilité et de la qualité des soins. Ainsi, une prise en charge initiale précoce et de qualité va conditionner le pronostic ultérieur. Un suivi régulier avec de la prévention ainsi que le traitement des comorbidités et des complications va permettre une augmentation de l’espérance de vie [2]. C’est pendant la première année qui suit la lésion que le risque de mortalité est le plus élevé. Grâce à des soins spécifiques précoces et une prise en charge pluridisciplinaire, le taux de survie en phase aiguë est de l’ordre de 94% [1]. Cependant, les blessés médullaires ont une espérance de vie inférieure de 10 à 20 ans, selon le niveau neurologique, par rapport à la population générale [3]. Le risque de mortalité dépend aussi de la gravité et du niveau lésionnel. En général, les personnes tétraplégiques ont une espérance de vie plus faible que les personnes paraplégiques. Une étude publiée en 2012 [4] a montré que le taux de survie 40 ans après la lésion est de l’ordre de 47% chez les tétraplégiques contre 62% chez les paraplégiques .

Les principales causes de mortalité chez les blessés médullaires dans les pays à revenu élevé sont les problèmes de l’appareil cardio-vasculaire (40%) et les pathologies respiratoires (24%) [5]. Dans les pays à faible revenu, les complications secondaires évitables notamment les infections urinaires et les escarres sont encore à l’origine de nombreux décès, ce qui explique le taux de survie plus faible dans ces pays.

Étiologies

Les causes des lésions de la moelle épinière sont classées en deux catégories :
• Les lésions de la moelle épinière d’origine traumatique (LMET) qui sont principalement dues à des :
o Accidents de la circulation : première cause de LMET (38%)
o Chutes : deuxième cause de LMET (31%)
o Violences : troisième cause de LMET (14%)
o Accidents de sport et de loisirs (9%)
o Accidents de travail .

La plupart du temps les LMET sont dues à des causes évitables. Les comportements à risques comme l’alcool, drogue, conduite imprudente, non-port de la ceinture de sécurité, ainsi que les sports, loisirs et métiers à risques sans équipement de sécurité sont des facteurs de risque d’apparition de LMET. De plus, les LMET à cause de violences sont plus fréquentes dans les pays en guerre et dans les pays où les armes sont autorisées.

• Les lésions de la moelle épinière d’origine non traumatique (LMENT) qui peuvent être dues à des :
o Maladies dégénératives et auto-immunes de la moelle épinière comme la sclérose en plaque
o Tumeurs
o Troubles vasculaires : hémorragiques ou ischémiques
o Pathologies rhumatologiques
o Problèmes infectieux
o Problèmes congénitaux comme la spina bifida .

D’après le rapport de l’OMS sur les perspectives internationales des LME, la majorité de ces lésions sont d’origine traumatique.

Tendances démographiques

• Tendances selon le sexe :
Chez l’adulte, le taux d’incidence de LME est plus élevé chez les hommes que chez les femmes, le sex ratio est de 4 hommes pour 1 femme.

• Tendances selon l’étiologie et l’âge :
LMET : Il y a plus de chance que ces lésions surviennent chez les jeunes adultes et chez les personnes âgées. Une étude sur le taux d’incidence des LMET par âge et par sexe a été menée au Canada (Figure 2) qui confirme ces résultats avec un pic d’apparition de lésions médullaires entre 20 et 29 ans chez les hommes, un pic entre 15 et 19 ans chez les femmes, un pic à 70 ans chez les personnes âgées qui serait expliqué par le risque de chute plus important s’accompagnant souvent d’une fragilité osseuse à cet âge-là.

LMENT : Ces lésions sont plus fréquentes chez les personnes âgées. Une étude sur le taux d’incidence des LMENT par âge et par sexe a été menée en Australie  et montre une augmentation progressive de l’incidence de ces lésions avec l’âge. Cette hausse serait due au vieillissement de la population et à l’apparition de problèmes de santé liée à l’âge.

De plus, une étude menée en 2007 a montré que la prévalence des LME chez les personnes de plus de 60 ans est passée de 4,7 % dans les années 1970 à 10,9 % dans les années 2000.

Anatomie

La colonne vertébrale 

La colonne vertébrale est formée de 24 vertèbres mobiles qui constituent l’axe rachidien, c’est-à-dire la partie mobile de l’axe du tronc :
– 7 vertèbres cervicales (C1 à C7) : ce sont les vertèbres les plus mobiles. Ces vertèbres forment une courbure physiologique en lordose.
– 12 vertèbres thoraciques (T1 à T12) : vertèbres peu mobiles car les côtes s’insèrent à ces vertèbres (lien avec la cage thoracique). Ces vertèbres forment une courbure physiologique en cyphose.
– 5 vertèbres lombaires (L1 à L5) : vertèbres les plus grosses, ce sont elles qui subissent le plus de contraintes et qui portent le plus de poids du corps. Ces vertèbres forment une courbure physiologique en lordose.

L’axe rachidien est un axe mobile, cette mobilité est permise entre autres par le disque intervertébral. En effet, entre chaque corps vertébral, on retrouve un disque intervertébral, sauf entre l’occiput et la première vertèbre cervicale (C1) et entre C1 et la deuxième vertèbre cervicale (C2). Ce disque est une structure fibrocartilagineuse formée d’une partie centrale appelée le nucleus pulposus qui est un noyau gélatineux déformable mais incompressible. Sa partie périphérique ou annulus fibrosus est formée d’une succession d’éléments élastiques appelés lamelles concentriques. Ce disque à un rôle d’amortisseur, il répartit les pressions et permet aussi la mobilité des vertèbres les unes par rapport aux autres.

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Table des matières

1. Introduction
1.1. Les lésions médullaires
1.1.1. Épidémiologie
1.1.2. Mortalité et espérance de vie
1.1.3. Étiologies
1.1.4. Tendances démographiques
1.1.5. Anatomie
1.1.5.1. La colonne vertébrale
1.1.5.2. Anatomie de la moelle épinière
1.1.6. Physiopathologie et définitions
1.1.7. Les différentes complications
1.1.8. Classification internationale des lésions médullaires
1.2. Le réentrainement à la marche sur tapis avec allègement du poids du corps (Body Weight Supported Treadmill Training)
1.3. Importance de cette revue
1.4. Objectif de la revue de littérature (modèle PICO)
2. Méthode
2.1. Critères d’éligibilité des études pour cette revue
2.1.1. Schéma d’étude
2.1.2. Population
2.1.3. Intervention
2.1.4. Comparateur
2.1.5. Critères de jugement
2.2. Méthodologie de recherche des études
2.2.1. Sources documentaires investiguées
2.2.2. Équation de recherche et mots clefs
2.3. Méthode d’extraction et d’analyse des données
2.3.1. Méthode de sélection des études
2.3.2. Évaluation de la qualité méthodologique des études sélectionnées
2.3.3. Extraction des données
2.3.4. Méthode de synthèse des résultats
3. Résultats
3.1. Description des études
3.1.1. Diagramme de flux
3.1.2. Résultats de la recherche
3.1.2.1. Études exclues après lecture du titre et de l’abstract
3.1.2.2. Études exclues après lecture complète
3.1.2.3. Études incluses dans la revue de littérature
3.1.3. Description des études incluses dans la revue de littérature
3.2. Risques de biais des études incluses
3.3. Effets de l’intervention sur les critères de jugement de notre revue
3.3.1. Vitesse de marche
3.3.2. Distance de marche
3.3.3. Force musculaire
3.3.4. Capacité de marche ou niveau fonctionnel
4. Discussion
4.1. Analyse des principaux résultats
4.1.1. Analyse des résultats de l’effet de l’intervention sur la vitesse de marche
4.1.2. Analyse des résultats de l’effet de l’intervention sur la distance parcourue
4.1.3. Analyse des résultats de l’effet de l’intervention sur la force musculaire
4.1.4. Analyse des résultats de l’effet de l’intervention sur la capacité de marche
4.1.5. Risques de biais, limites et hétérogénéité des études
4.2. Applicabilité des résultats en pratique clinique
4.3. Qualité des preuves
4.4. Biais potentiels de la revue
5. Conclusion

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