LA DISTRIBUTION DE LA VEGETATION DANS LE BASSIN VERSANT DU DIAGUERY

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Le socle du précambrien moyen

Le Précambrien désigne la période qui s’est écoulée avant le Cambrien, c’est-à-dire avant le début de l’ère paléozoïque (570 Ma). Le Précambrien se subdivise en trois grandes sous périodes : il s’agit du Précambrien inférieur, moyen et supérieur. (Pomerel et al, 1977).
L’Afrique est le continent où la proportion de terrains précambriens à l’affleurement est la plus élevée (57%). En Afrique de l’ouest, au Pharusien, les séries sont essentiellement gréso-pélitiques ou calcaro-pélitiques, avec de nombreuses intercalations volcaniques basiques (séries vertes) et dépôt de grauwackes. (Idem).
Le socle du Précambrien est composé d’anciennes formations d’origine sédimentaires ou volcano-sédimentaires, ayant subi un léger métamorphisme et affecté par des intrusions de granites syntectoniques et post-tectoniques pendant l’orogenèse éburnéenne. Les terrains sédimentaires métamorphisés constituent d’une part, un ensemble de schistes verts et de grauwackes, et d’autre part, de roches volcaniques basiques faiblement métamorphisées (métaandésites, métabasites associées à des tufs, grauwackes, jaspes et argilites). (Lamagat et al, 1990). Les granites occupent une superficie importante dans le bassin versant du Diaguéry.
Les granites syntectoniques étant fortement orientés, présentent différents faciès : granite à biotite, granite à biotite et à muscovite, granite à muscovite et à tourmaline, qui sont tous accompagnés de microgranites. Les granites tardicinématiques sont ceux à tendance alcaline, biotite, muscovite et tourmaline et sont peu ou pas orientés. (Diouf, 1991).

La couverture paléozoïque du primaire et du précambrien supérieur

Des formations volcaniques et sédimentaires recouvrent le socle en discordance du bassin versant du Diaguéry. Ces formations sont de types grès quartzites et grès argileux.
Les dolerites Post-Primaires, en sills dans les pélites et en amas ou filons dans les grès, ont développé un métamorphisme de contact lorsqu’ils affectent les pélites ou les roches carbonatées. Les cuirasses latéritiques et les alluvions fluviatiles ont recouvert en partie toutes ces formations. (Douf, 1991). La nature des roches commande le degré de perméabilité du bassin, ce qui nous permettra de connaitre les capacités de recharges des nappes souterraines.

L’HYDROGEOLOGIE DU BASSIN

L’étude hydrologique est étroitement liée à la nature des roches qui sont mises en place. L’analyse combinée de celles-ci et de l’échelle de perméabilité nous permettra de saisir le degré de perméabilité des formations de notre bassin.

L’échelle de perméabilité

La classification hydrogéologique des grands ensembles d’un bassin selon la méthode de l’IRD (ex O.R.S.T.O.M.) par Dubreuil et al, 1971), permet de ranger les séries en deux classes d’alluvions (S1et S2) et en sept grandes formations caractéristiques (P1 à P2).
Cette classification se fonde essentiellement sur la structure physique de la roche et son état de fissuration. Les classes de perméabilités sont les suivantes :
• S1 : sables et de graviers très perméables et/ou dans lesquels la partie argileuse est pratiquement inexistante.
• S2 : comporte les mêmes alluvions (sables, graviers) mais la partie argileuse devient plus importante que celle de S1.
• P1 : roches à perméabilité d’interstice (sables, grés). L’hydrogéologie des rivières drainées recèle des nappes profondes.
• P2 : même famille de roches que P1, cependant les rivières y drainent des nappes en général.
• P3 : alternance de roches perméables et imperméables, ou de roches perméables comportant des argiles (grés argileux, calcaires argileux sur plusieurs mètres). Les débits ici sont souvent plus faibles qu’en P2.
• P4 : hydrogéologiquement concerne les roches à circulation de fissures du genre calcaire fissuré.
• P5 : regroupe les formations sédimentaires imperméables telles que les argiles et les marnes.
• P6 : désigne le groupe des roches cristallines ou cristallophylliennes susceptibles de renfermer des niveaux aquifères.
• P7 : forme le groupe des roches recristallisées totalement imperméables (quartzites, calcaires cristallins).

La perméabilité du bassin

En nous basant sur les différentes propositions de cette échelle de perméabilité, nous avons rangé les séries du bassin dans la classe d’alluvions S2 et les formations P3, P6 et P7, qui se caractérisent par une perméabilité relativement faible. Par conséquent, cela traduit une faible alimentation des nappes souterraines.
Le bassin versant du Diaguéry est marqué par la présence de roches perméables ou à perméabilité très réduite comme par exemple les grès quartzites et les granites qui, permettent la mise en place de nappes souterraines ; mais aussi de roches imperméables comme les grès argileux, les schistes…
La variabilité du niveau des nappes est étroitement liée aussi à la pluviométrie annuelle qui, est la seule source d’alimentation dans la zone. La faible perméabilité des roches dans le bassin versant du Diaguéry va beaucoup impacter sur l’écoulement. Mais ce dernier est en grande partie influencé par la nature des sols.

LES FACTEURS PEDOLOGIQUES

Le sol est la partie superficielle de la lithosphère. La pédogenèse est en grande partie influencée par les facteurs climatiques et topographiques. Les sols constituent un facteur déterminant dans l’écoulement par leur épaisseur, leur structure, leur dynamique, etc. Lorsqu’ils sont perméables, ils favorisent l’infiltration des eaux qui vont recharger les nappes. Au contraire, lorsqu’ils sont imperméables, ils permettent un écoulement direct et une rapide montée des crues. La nature des sols influence le développement de la végétation qui constitue le facteur principal de l’évapotranspiration. « Pour l’hydrologue, un sol est avant tout un mélange en proportions définies d’éléments plus ou moins fins, plus ou moins grossiers. » (Roche, 1963). Le tableau 1 nous donne la classification des différentes catégories de sols :

LES SOLS HYDROMORPHES

L’engorgement des sols par l’eau peut se révéler à partir de la présence d’un ou de plusieurs traits d’hydromorphie. L’hydromorphie est l’effet visible sur un sol une présence dans le profil d’un excès d’eau et cela pendant au moins une période de l’année. L’engorgement par l’eau ou saturation par l’eau d’un sol, qui se définit par l’occupation de la totalité de la porosité d’un horizon de sol par l’eau, est différent de l’hydromorphie, qu’est la manifestation morphologique de l’engorgement par l’eau d’un sol, sous la forme de taches, de ségrégations, de colorations ou de décolorations, de modules, résultant de la dynamique du fer et du manganèse et aussi sous la forme d’une accumulation de matières organiques (MEDDE GIS Sol. 2013). Les sols hydromorphes sont localisés dans les parties basses de notre bassin versant. On y distingue deux types :

Les sols hydromorphes, sur matériau alluvial

Ces sols sont localisés dans la partie la plus basse de notre bassin versant. Ce sont des sols à engorgement temporaire avec une texture qui varie du sablo-argileux à limoneux et argileux. (Diouf, 1991). Ils se situent dans les vallées et les plaines inondables.

Les sols peu évolués d’apport hydromorphes

Ce sont des sols peu différenciés mais différents de la roche mère. Ces sols peu évolués ou sols jeunes proviennent d’une formation récente dans un milieu soumis à une submersion variable et périodique. Ils dominent les plateaux et les collines comme dans l’ensemble de la région du Sénégal Oriental. Ils sont aussi présents sur des versants à pente douce et contiennent un horizon en matières organiques peu décomposée en surface, et un matériau original faiblement altéré. Leur caractère hydromorphique est observé en profondeur par des taches de couleur rouille (concrétions ferrugineuses). (Diouf, 1991). « L’évolution de la pédogenèse est freinée par des apports plus ou moins fréquents de nouveaux matériaux charriés par des crues. Un rajeunissement des profils est alors effectué. (Duchaufour, 1995, cité par Grin, 2007). Ces sols occupent une grande surface du bassin versant du Diaguéry et sont souvent associés aux lithosols et régosols.

LES LITHOSOLS ET LES REGOSOLS

Ils font partie de la catégorie des sols peu différenciés. Ces sols sont localisés sur les sommets des collines et des plateaux et occupent une surface importante du bassin versant du Diaguéry (voir carte 3).
Les régosols comportent une structure pédologique généralisée, meuble ou peu dure. Ils résultent de processus d’érosion, mais aussi d’apports de matériaux récents.
Les lithosols ou « sols squelettiques » se trouvent dans des régions montagneuses et escarpées mais aussi dans les terrains plats. Ce sont des sols très minces (moins de 10 cm), limités en profondeur par une roche dure et continue avec des fragments non altérés constituant l’essentiel du profil.
La différence qu’il y a entre ces deux types de sols réside dans la grande dureté du matériau géologique sous-jacent pour les lithosols. Ces derniers manquent de volume pour l’enracinement et l’alimentation des arbres et, ils portent généralement des pelouses naturelles contrairement aux sols ferrugineux tropicaux qui abritent des forêts claires et des savanes arborées.

LES SOLS FERRUGINEUX TROPICAUX

Les sols ferrugineux tropicaux appartiennent à la classe des sols riches en sesquioxydes et hydrates métalliques. Ils sont représentatifs des climats soudaniens et sont beaucoup moins épais que les sols ferralitiques qui sont localisés dans la zone équatoriale. La topographie joue un rôle important dans la genèse et l’évolution de ces sols. Ils occupent les zones relativement planes à pente très douce associées à des reliefs le plus souvent tabulaires cuirassés ou non, ou bien a des affleurements granitiques isolés ou en massifs. (Segalen, 1967). Les sols ferrugineux tropicaux sont subdivisés en deux groupes selon l’intensité de l’action attribuée au lessivage sur la morphologie du profil : les sols ferrugineux tropicaux lessivés (lessivage en argile et en fer) et non lessivés (sols « Dior »).
Les sols ferrugineux tropicaux du bassin versant du Diaguéry sont lessivés, profonds et leur texture généralement sableuse en surface et devient plus argileuse en profondeur. Ils sont peu perméables, parfois très compacts et durs. (Diouf, 1991). Ces sols se sont développés principalement sur granites et sur matériau dérivés de grès dans notre bassin versant et ; ils sont extrêmement sensibles à l’érosion par ruissellement. Les types de ruissellement sont déterminés par la connaissance des caractéristiques morphométriques du bassin versant.

LES CARACTERISTIQUES MORPHOMETRIQUES ET LE RESEAU HYDROGRAPHIQUE

La connaissance des facteurs morphométriques permet de comprendre aisément le comportement hydrologique d’un cours d’eau. Elle permet également de déterminer le relief et les systèmes de pente, la forme du bassin, la densité de drainage et le réseau hydrographique.
Avec une occupation d’1,31 % de la superficie totale du bassin versant de la Gambie, le bassin versant du Diaguéry se caractérise par des pentes généralement fortes. Son réseau hydrographique est dense et très hiérarchisé avec un cours principal d’orientation générale Est-Ouest.

LA FORME DU BASSIN

La forme d’un bassin versant joue un rôle déterminant dans l’organisation du ruissellement. Un bassin de forme plus ou moins circulaire ne réagit pas de la même manière qu’un bassin très allongé (figure 1).
Elle est exprimée par le coefficient de compacité de Gravelius (K.C.), qui est égal au rapport entre le périmètre (P) du bassin versant et celui du cercle qui a à peu près la même surface.
L’indice de compacité de Gravelius (K.C.) se calcule comme suit : Kc P  0.282. P 2A A
KC = coefficient de compacité ;
P = périmètre stylisé du bassin versant en km ;
A = superficie du bassin en km2 ;
 = 3.14.

CRITIQUE STATISTIQUE DES DONNEES

« Toute étude climatique ou hydrologique est basée sur l’exploitation de séries de données recueillies pendant des périodes plus ou moins longues continues ou discontinues. » (Dubreuil, 1974). Pour être fiables, les données pluviométriques doivent, avant tout, se présenter sous forme de séries sans lacunes. Or, la plupart des stations de notre zone d’étude présentent des lacunes à des degrés différents.
Les séries de données présentent le plus souvent des lacunes en raison de la succession de nombreux observateurs plus ou moins qualifiés et mal rémunérés. Il s’y ajoute le changement ou le déplacement fréquent des appareils de mesure pluviométrique (idem). Ainsi, le caractère hétérogène de ces relevés pluviométriques nous conduit à faire un comblement des lacunes pour effectuer un bon traitement. Mais avant, il est nécessaire de procéder à l’homogénéisation des données.

L’homogénéisation des données

L’homogénéisation est une méthode qui permet de rendre homogène les relevés de séries d’observation provenant de sources diverses et présentant le plus souvent des erreurs, dues aux changements d’appareil, d’observateurs, de panne d’un pluviomètre, aux déplacements ou fermetures de postes, etc. Une bonne analyse de l’évolution des précipitations ne peut pas se faire avec des données hétérogènes. Il existe plusieurs méthodes statistiques qui permettent de tester l’homogénéité des séries pluviométriques.
Parmi les stations pluviométriques retenues, certaines présentent des lacunes de plusieurs années que d’autres, et certaines ont aussi une plus longue série d’observation que d’autres. L’homogénéisation permet de combler les lacunes ou l’insuffisance d’observation de certains postes pluviométriques. Celle-ci s’effectue à l’aide d’une série d’observation de longue durée et sans lacune et appartenant au même domaine climatique que les stations à corriger. Nous avons utilisé la méthode de double cumul, qui consiste à choisir en abscisse une station de référence A, présentant la plus longue série avec une absence de lacunes et en ordonnée une station B à vérifier.
Après avoir cumulé les totaux pluviométriques des valeurs les plus récentes aux plus anciennes en considérant les couples de valeur pour les mêmes années, on procède à une comparaison des relevés de la station A et ceux de la station B. on trace ensuite une droite qui relie les premiers et derniers points de la distribution. Le graphique ainsi obtenu présente deux cas :
 Si les points s’alignent de façon linéaire, on peut conclure que la série de la station B est homogène.
 Cependant, si la distribution des points laisse apparaître une ou plusieurs cassures, alors la série de la station B n’est pas homogène.
Pour corriger la station non homogène, il faut déterminer le rapport défini par les tangentes a et a’. Ce rapport donne le coefficient correctif (K) par lequel, il faut multiplier par chacun des totaux annuels considérés comme erronés, en commençant par l’année à partir de laquelle la ou les cassures sont observées dans la distribution des points. Dans le bassin versant du Diaguéry toutes les stations ont été homogénéisées. Nous avons choisi comme station de référence celle de Kédougou car elle est située dans la même zone climatique et, de plus elle présente une série complète, homogène et couvrant toutes les périodes d’observation des autres stations. Cependant, bien qu’homogène, les séries d’observation laissent apparaitre une ou plusieurs années de lacune.

Le comblement des lacunes

Les données pluviométriques doivent se présenter sous forme de séries d’observation sans lacunes. Dans ce cas, l’estimation des valeurs manquantes semble nécessaire pour procéder au comblement de celles-ci. Ces valeurs manquantes sont peu importantes lorsqu’il s’agit des mois de la saison non pluvieuse. En revanche, elles sont importantes quand il s’agit des mois de la saison des pluies. Le nombre de lacunes à combler doit être inférieur à la moitié du nombre de valeurs de la série. Par contre, si le contraire se produit, le relevé de la série doit être rejeté.
Dans la présente étude, toutes les stations pluviométriques retenues et présentant des lacunes ont été corrigées avec comme station de référence celle de Kédougou.

LA VARIABILITE CLIMATIQUE DANS LE BASSIN VERSANT DU DIAGUERY

La pluie est la principale source d’alimentation des cours d’eau en milieu tropical. Le climat conditionne les modalités de l’écoulement fluvial à travers les précipitations et les températures. Une bonne connaissance des paramètres climatiques passe nécessairement par celle des mécanismes généraux du climat.

LES MECANISMES GENERAUX DU CLIMAT

De par sa position géographique, la région de Kédougou (où se trouve notre bassin versant (carte 7)) est entièrement située dans la zone tropicale. A l’instar de l’ensemble de la sous-région Ouest africaine en général et du Sénégal en particulier, notre zone d’étude est soumis à la fois par le dynamisme et l’interaction de trois grands centres d’actions, de part et d’autre de l’Equateur géographique. Il s’agit de l’Anticyclone des Açores à côté duquel évolue le centre d’action thermique Saharo-libyen (au Nord) et de l’Anticyclone Sainte Hélène (au Sud). Ces deux centres d’action émettent des flux qui, à leur zone de contact au sol forme le Front Intertropical (FIT) dont la migration de part et d’autre de l’équateur géographique rythme les saisons.

Les centres d’actions

On les nomme aussi Anticyclone. Il s’agit de :
 L’Anticyclone des Açores qui se situe dans l’hémisphère Nord. Il est permanent et d’origine dynamique. Il est centré sur l’océan et est le générateur d’un flux appelé Alizé maritime initialement frais à froid. En été, il remonte plus au nord.
 L’Anticyclone Saharo-libyen se trouve aussi dans l’hémisphère Nord et est d’origine thermique. En été, il disparait au sol et subsiste en altitude. Il est semi-permanent et est responsable de l’alizé continental ou l’harmattan (chaud et sec).
L’influence de ces deux cellules se renforce sur la circulation aérologique du territoire sénégalais en hiver boréal.
 L’Anticyclone Sainte Hélène est aussi dynamique et permanent. Il se situe dans l’Atlantique Sud. Il se manifeste en été boréal en débordant largement au Nord de l’équateur géographique pour atteindre notre zone d’étude. Il est le générateur d’un flux appelé mousson.

Les flux

Le bassin versant du Diaguéry du fait de sa continentalité n’est pas intéressé par le flux de l’alizé maritime. Il est marqué par la présence de l’alizé continental ou harmattan et la mousson.
 L’harmattan de direction dominante est se caractérise par un vent chaud et sec du fait de son long trajet essentiellement continental. Les zones traversées par cette masse d’air enregistrent des amplitudes thermiques quotidiennes très élevés. Il peut faire frais
à froid la nuit et chaud à torride pendant la journée. Il transporte souvent en suspension de fines particules de sable et des poussières qui constituent la « brume sèche ». C’est un flux qui est incapable de générer des précipitations, au contraire, il a un pouvoir évaporant très élevé (Sagna, in Atlas du Sénégal, 2007). Il connait certaine fraicheur durant les mois de décembre et janvier à cause de l’influence des masses d’air froid du pôle Nord. Les précipitations qui peuvent survenir durant cette période sont appelées pluies de « Heug » ou « Pluie de mangues ». Ces pluies sont dues aux invasions d’air polaire.
 La mousson de forte composante Ouest est le prolongement d’un alizé qui, en traversant l’équateur géographique, subit une déviation de sa trajectoire. Elle se caractérise par un flux chaud et humide. Son très long parcours maritime fait qu’elle a un important potentiel d’eau précipitable. Elle est responsable de la majeure partie des pluies tombées dans cette zone. La mousson entraine des précipitations abondantes, non orageuses, à caractère continue et de forte intensité (Idem). Cependant, les précipitations causées par les lignes de grains occupent une place importante du fait du relief accidenté de notre zone d’étude. « Une ligne de grain est définie dans le vocabulaire météorologie internationale de l’Organisation Météorologique Mondiale comme étant « une perturbation pluvio-orageuse mobile qui se forme à partir d’une incursion du flux d’alizé ou du flux d’est supérieur (des basses et moyennes couches) à l’intérieur du flux de mousson » ». (Diop, 2005).
Ces deux flux, l’harmattan et la mousson sont séparés par une discontinuité appelée équateur météorologique.

L’équateur météorologique ou Front Intertropical (F.I.T)

« L’équateur météorologique est une discontinuité planétaire qui apparait comme la plus importante dans l’explication du processus des précipitations tropicales de manière générale et ouest-africaines en particulier » (Sagna, 2005). Il est composé de deux structures :
 La structure verticale, appelée Zone Intertropicale de Convergence (Z.I.C), qui se situe en espace maritime représente l’axe de concentration de la vapeur d’eau accumulée sous les inversions d’alizés.
 La structure inclinée qui se situe sur le continent entre les trois cellules anticycloniques et qui relie les zones de basses pressions. Cette structure est connue sous les appellations de l’Equateur Météorologique Incliné (E.M.I.) ou de Front Intertropical (F.I.T).
Cette dernière structure concerne notre zone d’étude. Le F.I.T. est une partie de l’équateur météorologique. Il subit une migration annuelle et temporaire en direction de l’hémisphère concerné par la saison estivale. De par ces mouvements alternatifs de direction générale nord-sud et ensuite sud-nord, le F.I.T. allonge la durée de la saison des pluies au fur et à mesure que l’on descend vers le sud (Diouf, 1991). Le mouvement annuel sud-nord et puis nord-sud du F.I.T. explique l’alternance de deux saisons dans notre bassin versant : une saison pluvieuse ou « hivernage », qui va de mai à octobre, dominée par le flux de mousson et une saison non pluvieuse ou « sèche », dominée par la présence du flux de l’harmattan (chaud et sec).

ETUDE DES PARAMETRES CLIMATIQUES

Les différents paramètres climatiques observés sont : la température, l’humidité relative, la direction et vitesse des vents, l’insolation et l’évaporation. Nous étudierons l’évolution de la pluviométrie dans le bassin ultérieurement. Une analyse des différentes données climatiques de notre série (1984-2013) permettra de comprendre leur évolution dans la région de Kédougou où se trouve notre zone d’étude.

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Table des matières

PROBLEMATIQUE
 Objectif général
Objectifs spécifiques
Hypothèses
INTRODUCTION GENERALE
 Méthodologie
PREMIERE PARTIE : ETUDE PHYSIQUE DU BASSIN VERSANT DU DIAGUERY
CHAPITRE I : LA GEOLOGIE ET L’HYDROGEOLOGIE
I- LA GEOLOGIE DU BASSIN VERSANT DU DIAGUERY
1. Le socle du précambrien moyen
2. La couverture paléozoïque du primaire et du précambrien supérieur
II- L’HYDROGEOLOGIE DU BASSIN
1. L’échelle de perméabilité
2. La perméabilité du bassin
CHAPITRE II : LES FACTEURS PEDOLOGIQUES
I- LES SOLS HYDROMORPHES
1. Les sols hydromorphes, sur matériau alluvial
2. Les sols peu évolués d’apport hydromorphes
II- LES LITHOSOLS ET LES REGOSOLS
III- LES SOLS FERRUGINEUX TROPICAUX
CHAPITRE III : LES CARACTERISTIQUES MORPHOMETRIQUES ET LE RESEAU HYDROGRAPHIQUE
I- LA FORME DU BASSIN
II- LE RELIEF ET LES SYSTEMES DE PENTES
1. Le relief
2. Les systèmes de pentes
a. La pente moyenne
b. L’indice global de pente (Ig)
III- LE RESEAU HYDROGRAPHIQUE ET SON ORGANISATION
1. La densité de drainage
2. La densité hydrographique (Dh)
3. La fréquence des thalwegs d’ordre F1
CHAPITRE VI : LA DISTRIBUTION DE LA VEGETATION DANS LE BASSIN VERSANT DU DIAGUERY
I- LA FORET
1. La forêt dense
2. La forêt galerie
II- LA SAVANE
DEUXIEME PARTIE : ETUDE CLIMATIQUE ET BIOGEOGRAPHIQUE
CHAPITRE IV : PRESENTATION DES STATIONS ET CRITIQUE STATISTIQUE DES DONNEES CLIMATIQUES
I- PRESENTATION DES STATIONS ET DES DONNEES
II- CRITIQUE STATISTIQUE DES DONNEES
1. L’homogénéisation des données
2. Le comblement des lacunes
CHAPITRE V : LA VARIABILITE CLIMATIQUE DANS LE BASSIN VERSANT DU DIAGUERY
I- LES MECANISMES GENERAUX DU CLIMAT
1. Les centres d’actions
2. Les flux
3. L’équateur météorologique ou Front Intertropical (F.I.T)
II- ETUDE DES PARAMETRES CLIMATIQUES
1. Direction et vitesse du vent
2. La température
3. L’humidité relative
4. L’insolation
5. L’évaporation
III- LE REGIME PLUVIOTRIQUE ET SA VARIABILITE DANS LE B.V. DU DIAGUERY51
1. La variabilité du régime pluviométrique dans le bassin
2. La variabilité interannuelle de la pluviométrie dans le bassin
3. L’étude fréquentielle de la pluviométrie annuelle
TROISIEME PARTIE : LES MODALITES DE L’ECOULEMENT DANS LE BASSIN VERSANT DU DIAGUERY
CHAPITRE VII : PRESENTATION DE LA STATION ET L’ETAT DES DONNEES
I- PRESENTATION DE LA STATION
1. La situation
2. L’équipement hydrométrique
II- PRESENTATION ET L’ETAT DES DONNEES
CHAPITRE VIII : ANALYSE DU REGIME HYDROLOGIQUE DANS LE BASSIN VERSANT DU DIAGUERY
I- ANALYSE DU REGIME HYDROLOGIQUE ET SA VARIABILITE
1. Analyse du régime hydrologique
2. La variabilité du régime hydrologique
II- La variabilité interannuelle de l’écoulement
CHAPITRE IX : LES FORMES EXTREMES DE L’ECOULEMENT
I- L’ANALYSE DES CRUES
1. Analyse des débits maximaux journaliers (DMAX)
2. La variabilité des crues journalières
a. La variabilité interannuelle des DMAX
b. L’évolution journalière des années extrêmes
II- L’ETUDE DES ETIAGES
1. Caractéristiques des DMIN dans le bassin du Diaguéry
2. Date d’apparition des débits minimaux journaliers (DMIN)
3. La variabilité des DMIN dans le bassin
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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