L’utilisation de la notion de carrière comme outil d’objectivation pour penser le processus d’engagement et de désengagement dans le haut niveau

LE PARAPENTE À HAUTNIVEAU, UN SPORT ANCRÉ DANS UN CHAMP MASCULIN

LE CHAMP SPORTIF COMME CHAMP CLASSIFIANT ET HIÉRARCHISANT

Le champ sportif, entendu comme un microcosme social (Bourdieu, 2000, d’après Dortier, 2012) partageant des éléments structurels analogues avec d’autres champs du macrocosme social, est régi par des normes. Il revêt un ensemble de règles, mais aussi d’acteur.rices qui sont dans des configurations particulières, prenant alors une place de dominant.e, de dominé.e (Wagner, 2010). Cette position dépend de leur stock de capitaux, l’activation ou la mise en sommeil de dispositions particulièrement valorisé.es dans tel ou tel champ. Il convient ici de rendre compte des éléments qui structurent le champ sportif, c’est-à-dire des normes qui ont cours dans cet espace donné, et qui font que certain.es acteur.rices sont en position de force ou non, de déviance ou non. C’est donc la perspective structuraliste qui est ici mise en avant afin de mieux rendre compte de l’espace des possibles des parapentistes de haut niveau. L’objectif est de comprendre en quoi le champ sportif est un espace de valorisation de la symbolique du masculin. Pour cela, est abordée tout d’abord la construction sociale du champ, comme un espace de séparation du masculin et du féminin. Ensuite l’attention est portée sur la hiérarchisation sexuée de cet espace, conduisant à l’appréhension de la place du corps de la sportive dans cet espace particulier.

Un champ sportif construit sur la base de dispositions masculines, mettant en jeu des rapports sociaux de sexe

Le champ sportif est donc entendu comme un champ intégré au champ social, mais développant des logiques et règles autonomes (Elias, Dunning, 1986). Si c’est un champ de luttes et de forces (Bourdieu, 1984), B. Lavigne ajoute que c’est un champ de « lutte de sexe ». En effet, «que cela soit au niveau de sa pratique en soi, de sa production ou encore de sa consommation. Les divisions sociales traversant la société se retrouvent présentes dans les pratiques sportives, ce qui finalement les reproduit socialement. » (Lavigne, 2014 : 17). Il est possible de rajouter à ce titre que « la variable sexe, [est la] catégorie so-/ 16 ciale première utilisée « de façon privilégiée, pour organiser le monde social et s’y repérer » » (Lentillon, 2009 : 15). Dans ce cadre, le rapport social de sexe est donc de même nature que les autres rapports sociaux (il leur est consubstantiel), même s’il a ses caractéristiques propres : il traverse la totalité de l’espace-temps connu, les ségrégations qu’il opère ont des formes particulières. (Kergoat, 2010 : 63).
Le sport serait donc un lieu de la lutte des sexes, un espace privilégié de visibilité des rapports sociaux de sexe. Il apparait important de rendre compte, en ces termes, de cet espace puisque « penser les relations entre hommes et femmes en termes de rapports sociaux de sexe consiste avant tout à refuser l’idée d’une détermination naturelle des différences» (Penin, 2012 : 57). Il faut en revenir à la construction du champ sportif pour comprendre que celui-ci est un « fief de la virilité » (Elias, Dunning, 1986). En effet, « l’institution sportive a été créée par des hommes, pour d’autres hommes, pour qu’ils maintiennent leur combativité, leur fraternité, leur homogénéité.» (Baillette, Liotard, 1999 : 57, cité par Abath Amboulé, 2009 : 29). À l’instar du métier de chirurgien.es, étudié par E. Zolesio, le sport a été construit par et pour les hommes :
La construction sociale de cette réalité est d’abord celle d’une réalité objective qui se dessine grâce à l’analyse statistique (très faible pourcentage de femmes en exercice) et historique (tradition d’exclusion des femmes du métier). Elle est aussi indissociablement une réalité subjective puisque les caractéristiques techniques et symboliques de la profession, comme les qualités (ou dispositions) qu’elle requiert, sont également associées à un sexe et pensées comme lui étant « naturellement » attachées (Zolesio, 2009 (a) : 119).
Ce sont ces aspects décrits par la chercheuse qu’il convient d’analyser dans le cadre du champ sportif pour mieux comprendre en quoi il est un champ exclusif et excluant. La construction du sport comme un ensemble de règles, de pratiques valorisant des dispositions historiquement construites comme masculines fait que cela renvoie principalement aux performances des hommes (Louveau, 2006). En effet, l’institution sportive a été construite progressivement comme un « lieu d’apprentissage de la virilité mais aussi de la discipline et de l’obéissance, favoris[ant] l’incorporation de comportements qui facilitent le développement de la société capitaliste et renforcent les hiérarchies de classe et de sexe » (Mennesson, 2007 : 20). Ces éléments constructivistes et historiques permettent de comprendre la place dominante des dispositions masculines (Lahire, 2001) au sein des sports, notamment par le biais de la valorisation d’une « violence maitrisée» (Elias, Dunning, 1986). Si historiquement le sport a été construit de façon à valoriser les hommes, sur le présupposé d’une naturalisation du genre sur le sexe – ce dernier étant pourtant luimême l’objet d’un construit social – il convient de comprendre les enjeux actuels. En effet, comme le souligne C. Louveau, « ces activités sont devenues une expérience commune à de nombreuses femmes» (Louveau, 2004 (a) : 42). Néanmoins, il n’y a pas une égalité parfaite dans les conditions d’accès à la pratique sportive en général, ni dans l’accès aux différentes pratiques en particulier. Une perspective intersectionnelle croisant le genre, la classe, la race permettrait de mettre en évidence ceci. Pour l’heure, ce sont plutôt des analyses de genre et de classe qui sont croisées. En effet, 2 femmes sur 10 au moins ne pratiquent aucune activité physique ou sportive aujourd’hui, à aucun moment de l’année, pas même occasionnellement. Certaines n’y ont pas accès, elles ne pratiquent pas ou ne pratiquent plus : en un mot, les femmes ne sont pas égales quant aux probabilités d’avoir une pratique physique ou sportive. (Louveau, 2004 (a) : 42).
S’il persiste une non-participation des femmes au champ sportif en général, il convient aussi de comprendre plus particulièrement les exclusions qui sont présentes au sein de certaines pratiques sportives. En effet, certaines pratiques sont considérées comme masculines tandis que d’autres seraient féminines (Mennesson, 2004 Louveau, 2004 (a) Penin, 2004, 2006, 2007). Serait-ce un manque de motivation inné ? Serait-ce parce que les femmes sont biologiquement moins fortes, moins musclées, plus averses au risque, avec des propriétés biologiques ne permettant pas l’exercice sportif? Afin d’aller contre ces perspectives naturalisantes, il convient de s’appuyer sur l’analyse constructiviste et sociologique faite par C. Louveau.

La hiérarchisation du champ sportif

Le principe de hiérarchisation peut s’entendre du point de vue de la construction sociale et historique; construction qui permet alors de mettre en évidence les manifestations quotidiennes de cette hiérarchie au gré de violences symboliques, parfois répétées sous des formes diffuses (Bourdieu, 1998, Martuccelli, 2008). En prenant en compte l’activité sportive comme une activité de travail des corps, alors il est possible de rendre compte du principe de hiérarchisation sexuelle. Comme le souligne C. Guillaumin (1992) ainsi que D. Kergoat (2010), « ces rapports sociaux reposent d’abord et avant tout sur un rapport hiérarchique entre les sexes ; il s’agit bien là d’un rapport de pouvoir, d’un rapport de « classe » (Guillaumin, 1992, cité par D. Kergoat, 2010 : 63), et non d’un simple principe de « classement ». (Kergoat 2010). Ainsi, la division sexuelle du travail a pour caractéristiques l’assignation prioritaire des hommes à la sphère productive et des femmes à la sphère reproductive ainsi que, simultanément, la captation par les hommes des fonctions à forte valeur sociale ajoutée (politiques, religieuses, militaires, etc.) (Kergoat, 2010: 64).
Ces deux principes – de séparation et hiérarchisation – sont distincts en même temps qu’ils s’entretiennent. À la fois, il persiste une séparation entre les sexes, mais aussi une hiérarchisation entre le principe féminin et masculin, ce dernier valant plus que le premier peu importe la situation objective. C’est à ce titre que F. Héritier parle de « valence différentielle des sexes» (Héritier, 1996). Pour aller plus loin dans cette réflexion il est possible de reprendre l’analyse de C. Delphy (2008) rapportée par B. Lavigne :
La catégorie (ou la classe) homme se définit principalement par le rapport de domination que ces derniers exercent à l’égard des femmes, la supériorité sociale qui leur est accordée étant la caractéristique première de cette catégorie.
Inversement, la catégorie (la classe) femme se définit essentiellement par la position sociale inférieure assignée ou reconnue aux femmes. Ceci nous amène à relever deux autres caractéristiques des rapports sociaux; ils sont hiérarchiques et exclusifs. Hiérarchique puisqu’un groupe se place nécessairement en position de supériorité par rapport à l’autre. C’est même de la hiérarchie que naît la division, le pouvoir de nommer étant le privilège du dominant. Exclusif puisque la division est universelle et binaire, c’est-à-dire qu’un individu est nécessairement dans un des groupes antagoniques et dans un seul. Par exemple, on est soit homme soit femme, soit blanc soit non-blanc, etc. Autrement dit, les rapports sociaux sont, de par leur existence même antagoniques, dichotomiques, hiérarchiques et exclusifs. Si on applique ces caractéristiques aux rapports sociaux de sexe, c’est dire qu’hommes et femmes sont deux catégories socialement construites, mutuellement exclusives, aux intérêts opposés etn’existant que dans leur opposition, la classe des hommes dominant la classe des femmes. (Lavigne, 2014 : 31)
Dans ce cadre, puisque les pratiques sportives sont des pratiques ancrées dans le social, dans le culturel (Pociello, 1999), il est possible de comprendre la prégnance de «logiques d’exclusion et d’étiquetage, d’écartement et de subordination, de marginalisation et de plafonnement qui seraient ainsi à l’œuvre pour freiner, faire obstacle et épuiser les diri-geantes dans le système » (Vieille Marchiset 2004: 21, cité par Abath Amboulé, 2009 : 28).
Ces logiques d’exclusion ont cours sur la classe « femme » dans le champ social. Si rien n’est dit sur son accentuation ou non dans le champ sportif spécifique, force est de constater qu’il peut y avoir, au-delà du processus d’exclusion, ce processus de déviance clairement identifié par Vieille Marchiset, repris par A. Abath Amboulé dans le champ du travail au sein de directions sportives. Cette analyse spécifique peut être extrapolée au gré des recherches faites par Becker (1985) relatives à la déviance, et plus spécifiquement au processus d’étiquetage exercé sur les individu.es socialement considéré.es comme déviant.es. Les femmes sportives seraient-elles donc déviantes ? Effectivement, elles ne répondent pas à la norme construite dans le champ sportif puisqu’elles sont des femmes dans un monde où le masculin domine quantitativement et symboliquement (Bourdieu, 1998). Poursuivant la théorie de Becker, il y aurait un processus de contrôle social au gré des différents rapports sociaux de sexe. C’est ce que démontre B. Lavigne, au gré du processus de contrôle de la féminité (Lavigne, 2014) :
Au contraire des hommes pour qui le sport construit leur corps selon les normes, la pratique d’un sport par les sportives les éloignent plus souvent qu’autrement des modèles normatif de la féminité. Développer son corps pour augmenter sa force, sa masse musculaire et sa puissance ne correspond pas nécessairement au corps idéal féminin ou aux activités qui lui sont permises. Et lorsqu’une femme développe un peu trop son corps au goût des autres, on s’empresse de douter de son« authenticité », par exemple en soupçonnant la prise de drogue. (Lavigne, 2014 : 23)
Il est possible d’identifier dans cette affirmation à la fois les processus d’exclusion, de hiérarchisation, de séparation et de déviance effectué.es par le masculin sur le féminin. Ainsi, ces processus d’exclusion peuvent être diffus, plus ou moins sous la forme de rappel à l’ordre, sous la forme explicite de contraintes (Martuccelli, 2008, Baillette, 1999). C’est ce que A. Abath Amboulé note dans son analyse, là aussi en reprenant de façon synthétique les propos de Vieille Marchiset :
Ce système traduit les rapports sociaux de sexe dans les directions sportives « par une relation d’établis et de nouveaux venus, les premiers plutôt des hommes, exerçant des pressions par une stigmatisation, certes le plus souvent involontaires, inconscientes sur les intruses, nouvelles venues dans le mouvement sportif (Vieille Marchiset 2004 : 20, cité par Abath Amboulé, 2009 : 28)
Cette stigmatisation ainsi que le contrôle social reviennent à considérer le genre, les constructions sociales de féminité et de masculinité. Ainsi, être une femme, ce serait ne pas investir le champ sportif; par ce biais, ce serait ne pas faire siennes les pratiques sportives.
D’où les rappels à l’ordre sexué sous forme de contrôle de la féminité des sportives (Bohuon, Quin, 2012). Si, dans ce champ social particulier, le masculin vaut davantage que le féminin, alors il est possible de comprendre en quoi le sport est considéré comme le « lieu de construction sociale de la masculinité». Ce principe vaudrait tant pour les personnes biologiquement femmes qu’hommes (Lavigne, 2014), proposant alors des significations symboliques, que M. Haicault (1993) explicite comme étant la doxa des sexes. C’est à partir de cette perspective que N. Penin analyse les relations sociales entre les sexes, dans le cadre des pratiques sportives masculines à risques « moins [comme] une domination exercée par les hommes biologiques sur les femmes biologiques que d’une domination du masculin – dont la nature est d’être viril – sur ce qui ne relèverait pas de ce modèle» (Penin, 2006 : 657).
Ceci étant, il a été possible de comprendre en quoi le champ sportif, produit d’un construit social faisant intervenir une multitude d’acteurs, et a fortioripeu d’actrices, est un champ de domination du principe masculin sur le principe féminin. À partir de là, il convient d’aller plus loin dans cette analyse constructiviste en prenant en compte le sport comme un travail de mise en jeu, de mise en scène des corps.

Une mise en scène sexuée du corps sportif dans le cadre des pratiques sportives

Selon C. Guillaumin, et ceci est repris dans les analyses de J. Thomas, «quel que soit le champ considéré, le corps se situe au centre du processus de construction du genre » (Thomas, 2013 : 53). Le champ sportif ne fait pas office d’exception en la matière, d’autant plus qu’il a la spécificité de mettre en scène les corps. Ceux-ci sont même utilisés comme des outils de travail de la performance. C’est en cela que Robert Linhart propose de rapprocher le travail posté et la performance sportive (Linhart, 1978 : 41). Ce faisant, D.
Demazière et al. (2015 : nc) rajoutent «[qu’] au même titre que pour le travail des ouvriers, le corps du sportif est son instrument de travail, son outil. Le sport devient ainsi un objet d’étude des mises en jeu de techniques du corps». Or, si le corps se situe au coeur de la construction du genre et si le champ sportif a la spécificité de mettre en scène particulièrement les corps, alors c’est un champ privilégié de l’étude des rapports sociaux de sexe.
C. Louveau précise à ce titre que l’ensemble des activités physiques et sportives, quelles que soient leurs formes et modalités d’exercice, représentent donc un analyseur des usages du corps, que celui-ci soit un moyen ou une fin en soi, en même temps que l’on peut y repérer la valeur dont ces corps sont susceptibles d’être dotés. (Louveau, 2007:55).
C’est pourquoi « le corps est nécessairement un lieu de la différence entre les sexes » (Fraisse, 2002 : 36). Rendre compte des rapports sociaux, c’est aussi prendre en considération les rapports de forces dans ce champ spécifique au prisme de la place du corps. G. Fraisse explique alors que « la différence des corps pose la question d’une hiérarchie de ces corps-là et des comparaisons qui ne peuvent pas se faire et qui doivent pouvoir se faire quand même» (Fraisse, 2002 : 37). En effet, les pratiques physiques et sportives sont des pratiques sociales où s’expriment et se construisent des « usages sociaux » des corps qui sont sexuellement différenciés. À l’instar de toutes les pratiques sociales (relevant de l’éducation, de la culture, du travail professionnel, de la politique…), les pratiques sportives sont des lieux de construction de différences et d’inégalités entre les sexes, de rapports sociaux de sexe, de même sont-elles parties prenantes de la construction des identités de sexe. (Louveau, 2004 (b) : 165, 166).
Dans ce cadre, comment le corps des femmes est-il soumis à l’ordre sexué ? Comment les rapports sociaux entrainent-ils un contrôle social de ce qu’est un corps transgressif, dans un champ social où les femmes sont déjà dominées ? En allant plus loin, en quoi le corps d’une femme dans un sport développant sa musculature, sa force, c’est-à-dire des dispositions considérées comme masculines, est-il contrôlé, peut-être même instrumentalisé ? En effet, « quelle que soit la transformation du corps dans l’entrainement ou par le dopage […], l’enjeu là est clairement le corps» (Fraisse, 2002 : 36).

L’utilisation du concept de déviance pour rendre compte des carrières des femmes parapentistes

Il est intéressant de s’arrêter quelques instants sur la compréhension de ce qu’est la déviance via l’approche sociologique de l’interactionnisme symbolique, afin de rendre compte de l’engagement des femmes dans le parapente. En effet, « les groupes sociaux créent la déviance en instituant des normes dont la transgression constitue la déviance, en appliquant ces normes à certains individus et en les étiquetant comme des déviants» (Becker, 1985 : 33). Ce processus apparait comme structurant le rapport à la normalité au sein d’une société. D’ailleurs, « le fait central en matière de déviance, [est que] celle-ci est créée par la société» (Becker, 1985 : 32). C’est dans ce cadre qu’il n’est pas possible de rendre compte des carrières des femmes déviantes dans un sport d’hommes sans avoir préalablement compris les normes sociales et sexuées en la matière, à un moment donné de l’histoire. Ceci étant fait précédemment, il est donc possible de comprendre que les femmes parapentistes sont, dans une certaine façon, déviantes. Voici davantage d’explications sur le terme de déviance :
la déviance n’est pas une propriété simple, présente dans certains types de comportements et absente dans d’autres, mais le produit d’un processus qui implique la réponse des autres individus à ces conduites. Le même comportement peut constituer une transgression des normes s’il est commis à un moment précis ou par une personne déterminée, mais non s’il est commis à un autre moment ou par une autre personne ; […] Bref le caractère déviant, ou non, d’un acte donné dépend en partie de la nature de l’acte (c’est-à-dire de ce qu’il transgresse ou non une norme) et en partie de ce que les autres en font. (Becker, 1985 : 37).
Or, ce qu’il faut comprendre, c’est donc que le processus d’étiquetage est un processus contingent. Cela relève donc « d’un processus relationnel complexe au terme duquel il est procédé à l’étiquetage d’un individu comme déviant» (Depoilly, 2013 : 208). Ce processus serait jalonné « d’étapes » co-construites, allant de la transgression à la déviance dans un continuum qui n’est jamais donné à voir comme un processus évident (Depoilly, 2013).
Dans ce cadre, qui dit transgression des normes ne dit pas forcément processus d’étiquetage de l’agent.e social.e comme déviant.e. En ce sens, toutes les personnes faisant du parapente n’ont pas la même probabilité d’être étiquetées comme déviantes. Les femmes ont effectivement une propension plus élevée d’être étiquetées comme déviantes puisqu’elles transgressent les normes de féminité. Là encore, si elles transgressent à des normes de genre puisqu’elles exercent une activité sportive masculine, elles ne sont pas pour autant forcément considérées par leurs pair.es comme déviantes. En effet, la complexité et la contingence du processus d’étiquetage rendent perceptibles le fait que les agent.es sociaux et sociales qui les entourent et avec qui elles évoluent ne les considèrent pas nécessairement comme déviantes. En effet, à l’instar de la déviance scolaire qui « relève bel et bien d’un processus de désignation sociale complexe », l’étiquetage de la déviance suivrait ce même modèle pour les femmes transgressant les normes de genre du fait de leur activité physique. Par exemple, les sportives et sportifs avec lesquelles elles évoluent pourraient ne pas associer les outils à la virilité, le haut niveau à une norme masculine, etc. De même, les systèmes normatifs ne sont pas immuables. Ainsi, la population considérée dans cette étude fait apparaitre des sportives qui ont exercé entre le milieu des années 1990 et jusqu’à la fin des années 2010. Dans ce cadre, 30 à 40 ans séparent la sortie de carrière. Leurs conditions d’exercice n’ont certainement pas été les mêmes, tout comme les représentations normatives ont pu évoluer. Ce faisant, c’est aussi un élément sur lequel il conviendra d’être vigilant pour analyser la perception de la déviance. C’est donc un terme qui doit être considéré en relation avec la société, les individu.es qui la composent, et le moment historique. Ceci étant, il peut être intéressant de faire un détour par la catégorisation faite sur les types de déviance, c’est-à-dire les types d’actes, et non les types de personnes.

L’apprentissage d’un ethos particulier producteur de hiérarchies au sein du haut niveau

Si, statistiquement, il apparait effectivement une sous-représentation des femmes dans la compétition mais pas spécifiquement dans le haut niveau, rien ne nous est dit sur les conditions effectives de la pratique intensive de l’excellence. En effet, comprendre l’enchevêtrement des conditions objectives et subjectives de sorties de carrières ne peut se faire qu’en comprenant ces conditions durant la carrière. Pourquoi rendre compte de cet enchevêtrement y compris dans les modalités d’exercice de la carrière ? Tout simplement, « les liens entre les événements contingents et les significations données par les sportifs à des actions ou des faits importants à leurs yeux »(Ledon et al, 2015 : 52) peuvent être déterminants dans l’arrêt de la carrière. Ce travail rend donc compte des trajectoires des parapentistes en prenant en considération aléas et contingences. En effet, « une carrière sportive s’inscrit dans une histoire dynamique et auto-organisée en permanence» (Ledon et al, 2015 : 52). Ayant posé les bases du cadre d’analyse, il est donc possible d’en venir aux conditions effectives du haut niveau. Il s’agit d’une institution classée et classifiante, avec des principes de classification particuliers. En effet, « Structuré suivant le principe d’une séparation stricte des concurrents en fonction de leur sexe, de leur âge, de leur niveau ou de leur mode de pratique, [l’espace des sports] constitue un univers particulièrement clivant qui crée dessous-ensembles de populations cloisonnéeset produit des nomenclatures à l’infini. » (Marchetti et al, 2015 : 5)
Extrapolant l’analyse au haut niveau, il pourrait être aisé de dire que c’est un espace aussi, voire plus clivant selon ces catégories. Cependant, pour tester ceci, il faut aller plus loin dans l’analyse. Qu’est-ce qui est spécifiquement classant dans le haut niveau ? Qu’est-ce qui fait autorité? Qu’est-ce qui se pose comme sanction hiérarchisante ? Le sport du haut niveau pourrait être régi par des principes de classification propres. À ce titre, B. Papin explique que « la pratique sportive sur le mode de la haute performance engendre l’incorporation de schèmes moteurs spécifiques à un sport donné, doublée d’une intériorisation des normes et des valeurs constitutives de l’espace sportif considéré » (Papin, 2008 : nc).

Quels sont les éléments qui sont producteurs de hiérarchie ?

Tout d’abord, la performance, attestée par des indicateurs, des résultats sportifs, est classi-fiante. À ce titre, les classifications de résultats sportifs font office de supports d’objectivation et donc de légitimation de la hiérarchie (Darmon, Schotté, 2016). Or, il ne faut pas omettre de préciser que tout est social, et que ce principe producteur de catégories est luimême issu d’une production sociale. En effet, « les modes de classements des sportifs qui leur sont associés sont le produit d’une histoire marquée par des rapports de pouvoir» (Marchetti et al, 2015 : 6).
Quel pouvoir à ce système de classification ? Celui-ci a un caractère performatif et conduit à une intériorisation de la situation, d’une place spécifique pour le ou la sportif.ve. Il fait donc office de « foi et loi» (Paradeise et Thoenig, 2011 : 35, cité par Demesley et le Noé, 2015 : 211). Dans ce cadre, loin d’être neutres, ces principes sont producteurs, en partie, des classifications ensuite sanctionnées par ce même outil de classement. Pour expliciter cela, le classement sportif est à la fois le produit d’une catégorisation construite comme historiquement légitime à sanctionner une performance et à la fois producteur de sens pour les sportives et sportifs qui se soumettent, en partie au moins, à cet « ordre des choses ».
En effet, « résultant d’une interaction, le résultat compétitif ne saurait être conçu comme découlant d’une addition de capacités personnelles » (Schotté, 2016 (b) : 212). Ce faisant, il est producteur d’une classification stable dans le temps. Le résultat, objet de sanction de la performance est une « opération de catégorisation [qui] n’est pas neutre du point de vue de ceux qui en sont l’objet. En classant leurs membres de la sorte, les institutions d’excellence contribuent à transformer l’image que ces derniers se font d’eux-mêmes.» (Darmon, Schotté, 2016 : 57). Pour prendre un exemple, M. Schotté, après avoir utilisé une méthode toute spécifiquement participante dans le cadre de la pratique de cross-country, explique que « tout se passe comme si chaque coureur filtrait, parmi l’ensemble des concurrents, ceux qui sont dignes d’intérêt pour lui et par rapport auxquels il lui importe de se situer, à savoir ceux qui sont d’un niveau proche du sien et susceptible de le menacer (Wouters, 1998, cité par Schotté, 2016 (b) : 214).

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Table des matières
ILLUSTRATON 1 : PARAPENTISTE DE HAUT NIVEAU PRISE PARX. MURILLO, PHOTOGRAPHE ET LUI-MÊME PARAPENTISTE
INTRODUCTION 
I.LE PARAPENTE À HAUT NIVEAU, UN SPORT ANCRÉ DANS UN CHAMP MASCULIN 
1.LE CHAMP SPORTIF COMME CHAMP CLASSIFIANT ET HIÉRARCHISANT
1.1.UN CHAMP SPORTIF CONSTRUIT SUR LA BASE DE DISPOSITIONS MASCULINES, METTANT EN JEU DES RAPPORTS SOCIAUX DE SEXE
1.2.LA HIÉRARCHISATION DU CHAMP SPORTIF
1.3.UNE MISE EN SCÈNE SEXUÉE DU CORPS SPORTIF DANS LE CADRE DES PRATIQUES SPORTIVES
2.LE PARAPENTE, UNE DISCIPLINE METTANT EN JEU DES DISPOSITIONS SEXUÉES MASCULINES
2.1.UN OUTIL DU MASCULIN UTILISÉ DANS UN ESPACE SEXUÉ
2.2.LE« GOÛT» DU RISQUE, UNE DISPOSITION MASCULINE
2.3.STRUCTURELLEMENT, UNE PRATIQUE MASCULINE, DES FEMMES EXCEPTIONNELLES
2.3.a.DE LA SOUS-REPRÉSENTATION DES FEMMES COMME MARQUEUR DE LA PERFORMATIVITÉ DU GENRE
2.3.b.L’UTILISATION DU CONCEPT DE DÉVIANCE POUR RENDRE COMPTE DES CARRIÈRES DES FEMMES PARAPENTISTES
TABLEAU1 : TYPES DE DÉVIANCE. (SOURCE: BECKER, 1986)
3.EXERCER À HAUT NIVEAU, UN TYPE D’ENGAGEMENT SPÉCIFIQUE
3.1.LES COMPÉTITIONS ET LE HAUT NIVEAU, DES STRUCTURES SOCIALEMENT
CONSTRUITES COMME MASCULINES; LE PARAPENTE COMME EXCEPTION
3.1.A. UNE REPRÉSENTATION QUANTITATIVE SEMBLABLE ENTRE LES LICENCIÉES ET LES PRATIQUANTES DE HAUT NIVEAU
3.1.B. L’APPRENTISSAGE D’UN ETHOS PARTICULIER PRODUCTEUR DE HIÉRARCHIES AU SEIN DU HAUT NIVEAU
3.2.DES MODES D’ENGAGEMENTS DIFFÉRENCIÉS
3.3.ETRE SPORTIVE DE HAUT NIVEAU, UNE LÉGITIMATION PROFESSIONNELLE EN QUESTION
3.3.a.ETRE DANS LA CATÉGORIE DES SPORTIVES ET SPORTIFS DE HAUT NIVEAU, DE LA
RECONNAISSANCE SYMBOLIQUE D’UN CERTAIN PROFESSIONNALISME
3.3.b.UNE PROFESSIONNALISATION ET UNE SALARISATION EN QUESTION: UN FOSSÉ DE
RÉTRIBUTIONS MATÉRIELLES
3.3.c.DE L’AMBIVALENCE DE LA SITUATION PROFESSIONNELLE DES SPORTIVES ET
SPORTIFS DE HAUT NIVEAU
3.4.CONCLUSIONS, ENSEIGNEMENTS À TIRER
II.DES CARRIÈRES DE FEMMES DANS UN MONDE MASCULIN
1.L’UTILISATION DE LA NOTION DE CARRIÈRE COMME OUTIL D’OBJECTIVATION POUR PENSER LE PROCESSUS D’ENGAGEMENT ET DE DÉSENGAGEMENT DANS LE HAUT NIVEAU
1.1.LA CARRIÈRE, DÉTOUR DÉFINITIONNEL
1.2.LA CARRIÈRE DES FEMMES DANS UN SPORT CONSIDÉRÉ COMME MASCULIN, DES
CONDITIONS SPÉCIFIQUES
1.3.PENSER LES ENGAGEMENTS ET DÉSENGAGEMENTS AU GRÉ DES CONCEPTS D’ÉVÉNEMENTS
2.L’UTILISATION DE DISPOSITIONS SEXUÉES PLURIDIMENSIONNELLES POUR RENDRE
COMPTE DE L’ENGAGEMENT DES PARAPENTISTES DANS LE HAUT NIVEAU
2.1.L’IMPORTANCE DES DISPOSITIONS MASCULINES POUR RENTRER DANS LA CARRIÈRE;
ÉTUDE DE LA SOCIALISATION DES SPORTIVES
2.1.a.LA CONSTRUCTION DE DISPOSITIONS SEXUÉES EN PARTIE INVERSÉES
2.1.b.UNE SOCIALISATION ET DES SOCIABILITÉS CONSTRUITES SUR LA BASE DU REPOUSSOIR DE LA FIGURE FÉMININE
2.2.UNE ANALYSE DE CLASSE METTANT EN LUMIÈRE LA SUR REPRÉSENTATION DES
FEMMES DE STATUT SOCIAL ÉLEVÉ
2.3.FINALEMENT, DES DISPOSITIONS MULTIPLES QUI VONT ÊTRE UTILISÉES
3.UNE CARRIÈRE DE HAUT NIVEAU SOUS CONDITIONS? DE L’HÉGÉMONIE MASCULINE AUX RÉSISTANCES DES FEMMES
3.1.L’EXERCICE DU HAUT NIVEAU SOUS CONTRAINTE DE LA DOMINATION: UNE CONDITION D’EXERCICE SOUS COUVERT DES HOMMES
3.2.LA NÉCESSAIRE PREUVE DE LA CAPACITÉ À ÊTRE UNE PARAPENTISTE DE L’EXCELLENCE: UNE CONCEPTION GENRÉE DE LA PREUVE
3.3.LE FAUX DÉPASSEMENT DE LA DOMINATION MASCULINE: SE CONFORMER À DES ATTITUDES MASCULINES, TOUJOURS EN FAISANT PREUVE DE LEUR FÉMINITÉ
3.4.UNE LÉGITIMITÉ QUESTIONNÉE DANS UN MONDE D’HOMMES: L’AMBIVALENCE DE LA
SITUATION DES FEMMES
3.5.CONCLUSION, HYPOTHÈSES
III.SORTIR DU HAUT NIVEAU DANS LE PARAPENTE EN REFAISANT LE GENRE ? DES CONDITIONS SPÉCIFIQUES, PARFOIS GENRÉES, DU DÉSENGAGEMENT DES SPORTIVES 
1.DES SORTIES DE CARRIÈRES PRÉCIPITÉES DANS LE CADRE D’UN ARRANGEMENT ENTRE LA CARRIÈRE SPORTIVE ET FAMILIALE AU PROFIT DE LA DERNIÈRE
1.1.REPENSER SON ENGAGEMENT DU FAIT DE L’IMPORTANCE DE L’ENGAGEMENT NÉCESSAIRE
1.1.a.UN TEMPS DISPONIBLE DÉDIÉ AU TRAVAIL DOMESTIQUE GENRÉ METTANT EN LUMIÈRE LA DIFFICULTÉ POUR LES FEMMES D’EXERCER À UN NIVEAU REQUÉRANT UNE
DISPONIBILITÉ SANS FAILLE
1.1.b.DES ARRANGEMENTS CONJUGAUX RELATIFS AUX CARRIÈRES PROFESSIONNELLES FAVORABLES AUX HOMMES: L’EXERCICE PROFESSIONNEL DES FEMMES SOUS CONDITIONS, DANS UN CADRE HÉTÉROSEXUEL
1.1.c.DES CONDITIONS SPÉCIFIQUES DE DÉPASSEMENT DU GENRE DANS UN CADRE DE
CONCILIATION ENTRE CARRIÈRE FAMILLE ET PROFESSIONNELLE SPORTIVE
1.2.LA MATERNITÉ, UNE COMPOSANTE METTANT UN POINT D’ARRÊT À LA CARRIÈRE DE
SPORTIVE DE HAUT NIVEAU?
1.2.a.STRUCTURELLEMENT, UNE MATERNITÉ« NATURELLE», UNE PATERNITÉ« OPTIONNELLE»
1.2.b.LA NAISSANCE DU PREMIER ENFANT COMME MISE EN ARRÊT DE LA CARRIÈRE
1.2.c.DES CONDITIONS SPÉCIFIQUES DU DÉPASSEMENT DU GENRE
1.3.LA SPHÈRE AMICALE CONTRIBUTRICE DE LA CONTINUATION OU DE L’ARRÊT DU SPORT COMME CARRIÈRE
2.DES SORTIES DE CARRIÈRES PRÉCIPITÉES PAR UN ARRANGEMENT ENTRE LES VIES PROFESSIONNELLE SPORTIVE ET PROFESSIONNELLE RÉMUNÉRATRICE AU PROFIT DE LA CARRIÈRE RÉMUNÉRATRICE
2.1.L’AMBIVALENCE DU CHOIX ENTRE CARRIÈRE SPORTIVE ET CONTINUATION DES ÉTUDES
2.1.a.DES SITUATIONS COMPLEXES, DONT LES STRATÉGIES SONT FONCTION DES
CONFIGURATIONS SOCIALES ET FAMILIALES
2.1.b.ABANDONNER, POURSUIVRE, L’IMPORTANCE DU GENRE DANS UNE STRUCTURATION DU HAUT NIVEAU PARTICULIÈRE
2.1.c.DES POURSUITES D’ÉTUDES CONDITIONNÉES PAR DES AMÉNAGEMENTS, POSANT
DES BASES NON SUFFISANTES POUR UNE CONCILIATION SANS PEINE
2.2.LE MONDE SPORTIF, L’EXERCICE DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE STRUCTURELLEMENT PEU
RÉMUNÉRATRICE, ET SPÉCIFIQUEMENT DANS LE CADRE DU PARAPENTE
2.2.a.LE MONDE DU TRAVAIL RÉMUNÉRATEUR, PORTEUR DE HIÉRARCHIES ET AMBIVALENCES
2.2.b.SPORT AMATEUR, SPORT PROFESSIONNEL, SE POSITIONNER DANS UN FLOU
2.2.c.TRAVAILLER DANS LE MONDE SPORTIF SANS POUR AUTANT VIVRE DE SA PRATIQUE, UNE ALTERNATIVE
2.3.ETRE UNE FEMME TRAVAILLANT DANS LE MONDE SPORTIF: SORTIR DE SA CARRIÈRE
AU PROFIT DE RÉTRIBUTIONS FINANCIÈRES ET SYMBOLIQUES PLUS IMPORTANTES
3.DES SORTIES DE CARRIÈRES PLUS TARDIVES DANS UN CADRE DE PRATIQUE PLUS ENGAGÉ: UN DÉPASSEMENT DU GENRE EN QUESTION
3.1.DÉPASSER LE GENRE, LE REPENSER, OU INCORPORER LES DISPOSITIONS MASCULINES POUR DÉJOUER LES SORTIES DE CARRIÈRES PRÉCIPITÉS
3.1.a.L’IMPORTANCE DES DISPOSITIONS ET CONFIGURATIONS DE LA FAMILLE
3.1.b.UN ETHOS DE TRAVAIL SPORTIF MASCULIN JUSQU’AU BOUT DE LA CARRIÈRE DE
SPORTIVE DE HAUT NIVEAU: L’APPROPRIATION DES DISPOSITIONS MASCULINES AU
PRINCIPE D’UN DURCISSEMENT DU RÉGIME DE GENRE
3.2.LA FIGURE DU COMPAGNON-RESSOURCE, DES SORTIES DE CARRIÈRES PLUS TARDIVES DU FAIT DE CADRES SOCIALISATEURS MASCULINS SPORTIFS: REPENSER LE GENRE À DEUX
3.2.a.DES SITUATIONS« D’HOMOGAMIE SPORTIVE» AU PRINCIPE D’UN DÉSENGAGEMENT PLUS TARDIF ET DES SORTIES DE CARRIÈRES MOINS GENRÉES
3.2.b.DES ARRANGEMENTS ENTRE LES CARRIÈRES AU PRINCIPE D’UNE REDÉFINITION
DES NORMES DE GENRE
3.3.LA CONTINUITÉ DE LA CARRIÈRE SPORTIVE EN DEHORS DU HAUT NIVEAU
3.4.CONCLUSION
IV.L’ÉTUDE EMPIRIQUE, UN PROTOCOLE MÉTHODOLOGIQUE PERMETTANT L’OPÉRATIONNALISATION DE LA REVUE DE LITTÉRATURE
1.L’APPROCHE PAR ENTRETIENS BIOGRAPHIQUES, UNE MÉTHODE COMPRÉHENSIVE NÉCESSAIRE À LA SAISIE DES CARRIÈRES
2.UNE POPULATION RESTREINTE, UN ÉCHANTILLON CALQUÉ SUR LA POPULATION
TABLEAU2 : TABLEAU RÉCAPITULATIF DE LA POPULATION DE L’ÉTUDE
3.UNE MÉTHODOLOGIE NON LINÉAIRE, LIÉE AUX ALÉAS DU TERRAIN
4.BIAIS ET LIMITES MÉTHODOLOGIQUES
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE 
SITOGRAPHIE 
TABLE DES ILLUSTRATIONS
TABLE DES ANNEXES
TABLE DES MATIERES

 

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